
Les livres à lire sur le thème « La pauvreté »
Il y a quelques temps, je vous ai proposé un article vous présentant comment intégrer Sciences Po Lyon en deuxième année. Je vous y expliquais notamment que l’admission nécessite le passage d’un concours, appelé « concours sciences sociales ».
Cette année, le thème choisi par le jury est le thème « pauvreté ». Deux épreuves du concours seront axées sur ce thème :
- une épreuve sur un ouvrage du thème « pauvreté » : l’ouvrage choisi cette année est un livre de Léa Lima, Pauvres jeunes. Enquête au coeur de la politique sociale de jeunesse, Nîmes, Editions Champ social, coll. « Questions de société », 2016, 164 p., ISBN : 978-2-35371-921-1
Vous pouvez acheter ce livre ICI.
- une épreuve de dissertation de sciences sociales sur le thème « pauvreté » : il s’agit d’une dissertation sur le thème pauvreté. A noter que le sujet posé par le concours pourra porter sur plusieurs discipline/approches (sociologie, économie, histoire, géographie, anthropologie, sciences politique…)
Je vous propose dans cet article de passer en revue, discipline par discipline, les ouvrages à lire et à ficher pour réussir cette épreuve de dissertation de sciences sociales.
Sociologie de la pauvreté
Le thème de la pauvreté est beaucoup étudié par la sociologie et je vous conseille en particulier les ouvrages suivants :
Pierre Bourdieu : La misère du monde.
Cet ouvrage collectif, dirigé par Pierre Bourdieu propose d’aborder le thème de la pauvreté et de la misère via un ensemble de monographies. l’ouvrage est plaisant à lire puisqu’il alterne les études de cas et monographies et les passages explicatifs et théoriques. La thèse qui sous-tend cet ouvrage majeur est de montrer le rôle important de l’État dans le maintien de la pauvreté.
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Robert Castel : Les métamorphoses de la question sociale
Ce livre est également une référence majeure du sujet de la pauvreté. L’ouvrage étudie le salariat et en décrit l’histoire. Il montre l’apparition des systèmes de gestion des pauvres et de la pauvreté et décrit le fait qu’à sa création, le salariat est un système de contrôle social des « pauvres ».
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Erving Goffman : Stigmates
Stigmates est un livre important dans l’histoire de la sociologie, et en particulier de la sociologie de la déviance, de l’exclusion et du handicap. La stigmatisation est en effet un des ressorts important de la définition d’un individu comme étant un « pauvre ».
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Serge Paugam : La disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvreté et les formes élémentaires de la pauvreté.
Serge Paugam est à l’origine de travaux largement diffusés sur la pauvreté, et en particulier à la définition de 3 types de pauvretés : la « pauvreté intégrée », la « pauvreté marginale »,
la « pauvreté disqualifiante ».
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L’économie et la pauvreté
La pauvreté a été étudiée par de nombreux économistes et penseurs économiques (Ricardo, Marx, Adam Smith …). Si vous n’êtes pas familier avec l’économie, je vous conseille de lire une synthèse d’histoire de la pensée économique. Vous pouvez également lire cet article d’introduction (Les économistes et les pauvres) accessible sur CAIRN.
Le Capital au 21ème siècle de Thomas Piketty.
Je vous recommande ensuite, de vous intéresser aux travaux liés aux inégalités. Pour cela, la principale référence Le livre de Thomas Piketty, Le Capital au XXIème siècle. C’est un livre assez long, mais très pédagogique et qui se lit très bien, même pour les non-initiés. Si vous n’avez pas le temps de le lire, je vous conseille le Que-sais-je du même auteur, sur l’économie des inégalités accessible ICI.
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Daniel Cohen Richesses du monde, pauvreté des nations
Daniel Cohen propose un essai sur la base d’une question simple : le monde n’a jamais été aussi riche, et pourtant il y a de plus en plus de pauvres. Il analyse l’impact de la mondialisation sur les nations, et la montée de la pauvreté.
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Amartya Sen et son approche des « capabilités« .
L’économiste indien, lauréat du prix nobel d’économie a effectué un changement de paradigme sur la pauvreté, en introduisant la notion de « capabilité » : « Par libertés substantielles, j’entends l’ensemble des « capacités » élémentaires, telles que la faculté d’échapper à la famine, à la malnutrition, à la morbidité évitable et à la mortalité prématurée, aussi bien que les libertés qui découlent de l’alphabétisation, de la participation politique ouverte, de la libre expression, etc. » (Amartya Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté.)
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Quel plan adopter pour le concours de sciences po?
Les étudiants et lycéens préparant le concours de Sciences Po et des IEPs se posent généralement la question de la structure de plan à adopter. En particulier, l’idée du plan type sciences po, en deux parties et deux sous-parties revient généralement. Examinons les avantages et inconvénients des options à votre disposition. Plan en deux ou en trois parties ?
Le fonctionnement des plans en deux parties et en trois parties.
Un plan en deux parties se structure schématiquement de la manière suivante :
Partie 1 : thèse
Partie 2 : antithèse
où la thèse et l’antithèse sont deux réponses (apparemment) opposées à la question qu’est votre problématique. La conclusion vous permet, elle, de répondre en nuançant éventuellement la réponse.
Un plan en trois parties se structure généralement de la manière suivante :
Partie 1 : thèse
Partie 2 : antithèse
Partie 3 : synthèse
La différence avec le plan en deux parties réside dans le fait que la partie 3 cherche à dépasser la contradiction apparente entre les parties 1 ou 2, par exemple en prenant de la hauteur et/ou en changeant de perspective.
Avantages et inconvénients des plans en deux parties
Avantages : ce type de plan est généralement facile à construire (plan Oui/Non), il est adapté à la durée relativement courte de l’épreuve de culture générale ou de questions contemporaines et surtout il est clair (le correcteur comprends facilement où le candidats l’emmène).
Inconvénient : ce type de plan sera utilisé par 80% des candidats et il faudra se démarquer des autres candidats par un autre moyen. Ce type de plan présente également le risque de donner l’impression qu il est calqué de manière forcée et artificielle.
Conseils : Essayer de reformuler la manière dont vous présentez le plan pour éviter un plan « oui/mais en fait pas vraiment ». Vous pouvez par exemple utiliser d’autres oppositions pour confronter vos deux thèses. Par exemple, à court terme, oui / à long terme, c’est moins évident. Ou encore « D’un point de vue individuel, oui / d’un point de vue collectif, des effets d’externalité peuvent apparaître ».
Avantages et inconvénients des plans en trois parties
Avantages : ce type de plan vous démarquera des autres candidats. Si vous préparez Sciences Po et les IEPs depuis une prépa littéraire, vous serez rôdé à l’utilisation de ce plan.
Inconvénients : ce type de plan nécessite de faire plus de transitions entre parties, et est moins incisif qu’un plan en 2 parties. Il est donc moins adapté à des épreuves courtes comme celles des IEPs surtout si vous avez des problèmes de gestion du temps (et des difficultés à rendre des copies terminées).
Conseils : A éviter absolument si vous avez tendance à ne pas terminer vos copies fautes de temps.
Deux ou trois sous-parties ?
Au sein de chacune de vos parties, vous pouvez opter pour deux ou pour trois sous parties.
Si pour le nombre de parties à utiliser, la notion de durée de l’épreuve (le temps qui vous ai imparti), vos propres caractéristiques (avez vous des problèmes de gestion du temps?) peuvent influencer votre choix de structure de plan, il n’en est pas de même pour les sous parties.
L’élément qui doit dicter le nombre de sous parties au sein de chaque partie est la cohérence interne de votre raisonnement et vos arguments. En revanche, si vous optez pour une première partie en deux ou en trois sous-parties, il faut absolument que les autres parties en contiennent le même nombre. La dissertation est aussi un exercice de style avec des contraintes bien précises 😉
Vous pouvez voir des exemples de plans en deux parties et deux sous parties :