

Comme vous le savez certainement si vous comptez passer le concours commun des Instituts d’Etudes Politiques, les thèmes de l’épreuve de questions contemporaines pour 2019 sont « Le secret » et « Le numérique ».
J’ai évoqué avec vous dans plusieurs articles des pistes de lecture pour l’été sur « Le secret » et « Le numérique ». Passons maintenant aux sources cinématographiques avec les films, séries et documentaires que vous pouvez regarder pour une immersion en douceur, sur ces deux thèmes.
Ce film traite d’un sujet historique. La diffusion des Pentagon Papers, des documents militaires classés secret défense et révélés par la presse (Le journal Washington Post). Ce document met en évidence des faits cachés à l’opinion publique américaine sur la situation durant la guerre du Vietnam, et montre un double discours des administrations américaines. Cette histoire débouchera sur le scandale du Watergate et la démission du président des Etats-Unis, Richard Nixon. Une excellente occasion de réviser le programme de questions contemporaines, et d’histoire.
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Ce film est tiré du roman (du même titre) de John Le Carré. Il se passe pendant la guerre froide et illustre parfaitement l’univers de l’espionnage, du contre-espionnage et des services secrets. Il traite de la manipulation d’un agent britannique à des fins de contre-espionnage. Je vous conseille de lire le livre qui est considéré comme un des chefs d’œuvre en termes de romans policiers et d’espionnage.
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Ce film est un classique de l’histoire du cinéma, avec 4 oscars remportés, et deux acteurs mythiques, Dustin Hoffman et Robert Redford. Il traite du scandale du Watergate et raconte l’enquête des deux journalistes du Washington Post ayant enquêté sur cette affaire et ayant remonté la piste du plus grand scandale politique des Etats-Unis.
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C’est un très joli film qui traite de l’espionnage par un agent de la Stasi d’un couple d’artiste est-allemand. Peu à peu, l’officier allemand chargé de la surveillance du couple va en réalité protéger l’homme qu’il est censé espionner en falsifiant ses rapports. Une illustration intéressante des systèmes de surveillance dans des sociétés autoritaires, et une très jolie fin.
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Ce film documentaire franco-allemand, évoque le sujet de la surveillance de masse. Il utilise l’exemple d’un homme Mister X et montre les données et informations personnelles qu’on peut retirer de son ordinateur, services en ligne, applications mobiles etc. Ce documentaire cherche à battre en brèche l’argument souvent avancé du « Je n’ai rien à cacher ». Ce film peut également servir à illustrer les intrusions dans la vie privée (pour le thème du secret).
Le film raconte la création du réseau social Facebook par Mark Zuckerberg. Il est adapté du livre La revanche d’un solitaire – la véritable histoire du fondateur de Facebook. Son slogan illustre le thème du film, « on ne peut pas avoir 500 millions d’amis sans se faire quelques ennemis » et montre les coulisses de la création de l’entreprise.
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Le film est l’adaptation du roman d’Ernest Cline, Player One. Il s’agit d’une dystopie (récit d’anticipation sociale décrivant une société terrifiante). Un système mondial de réalité virtuelle, l’OASIS, est devenu une société virtuelle. Son fondateur et créateur annonce qu’il léguera sa société et sa fortune à la personne qui trouvera l’easter egg caché dans l’oasis. Une course s’engage alors.
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Ce documentaire décrit une innovation majeure impactant tous les domaines du numérique et de nos vies actuelles, Le Big Data (littéralement les « grosses données » : les méthodologies d’exploitation des données). Cette innovation constitue certainement une évolution majeure du numérique, actuellement en cours. Le reportage est accessible sur You-Tube
Ce documentaire traite des révélations d’ Edward Snowden sur le scandale d’espionnage mondial de la NSA. Ce documentaire a reçu de nombreuses récompenses. Il décrit le système de surveillance mondiale généralisé. Sur ce sujet, je vous conseille également le livre Google contre Wikileaks. Comme toutes les références liées aux révélations au sujet de la NSA, ce film illustre un danger du numérique, mais peut également illustrer le thème du « Secret ».
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Les thèmes de l’épreuve de questions contemporaines du prochain concours commun des Instituts d’Études Politiques ont été publiés il y a peu par le réseau Sciences Po. Pour 2019, les thèmes de questions contemporaines retenus sont :
Je vous propose d’évoquer ensemble 5 livres à lire pour appréhender rapidement les enjeux de ce thème.
Ce livre est une parfaite entrée en matière pour le thème « Le numérique ». Il est composé de fiches pratiques sur des thèmes intéressants pour le concours des Instituts d’Études Politiques : l’impact du numérique sur le pouvoir, sur la sociabilité. La question de la liberté et de la surveillance, ainsi que l’impact sur les manières de penser des individus.
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Ce livre aborde un pan précis du sujet lié au numérique : le développement et la transformation du numérique vers un monde d’algorithme. Il étudie le passage vers un paradigme de quantification et de marchandisation des data.
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Sur ce thème, vous pouvez également lire le temps des algorithmes de Serge Abiteboul et Gilles Dowek.
Ce livre propose la confrontation de deux visions du numérique et de ses impacts. D’une part, le numérique est il une chance ou une menace? Les deux penseurs évoquent d’autre part un thème particulièrement important pour l’épreuve de questions contemporaines : l’impact du numérique sur le monde des idées.
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Ce livre traite d’un thème que j’avais abordé dans mon article sur la présentation des thèmes de l’épreuve de questions contemporaines. Derrière les aspects techniques des grandes innovation du numérique, se cachent également des conceptions philosophiques que l’auteur décode.
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Le numérique impact de nombreuses composantes de la société : l’économie, le social, l’environnement. Ce livre aborde l’aspect des impacts du numérique sur l’environnement.
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Le réseau sciences po, qui organise le concours commun des IEP, a annoncé il y a peu les thèmes pour le concours commun 2019 de l’épreuve de questions contemporaines. Il s’agit des thèmes suivants :
« Le Secret »
« Le Numérique »
Concoursiep.com vous propose aujourd’hui 6 livres à lire pendant vos vacances pour s’imprégner en douceur du thème « Le secret », classés par ordre de difficulté. Une occasion immanquable pour bien débuter ses révisions en vue de l’épreuve de questions contemporaines.
C’est le livre parfait pour démarrer vos lectures en douceur sur la plage ! Une intrigue prenante, bien ficelée et une lecture qui ne donne pas l’impression de travailler. Le thème du secret est en filigrane de ce roman policier dont l’intrigue se déroule en plein Moyen-Age. La bibliothèque de l’abbaye, lieu central de l’intrigue, permet d’aborder une notion centrale du secret, celle du pouvoir via une connaissance exclusive. En effet, à cette époque où la diffusion de savoir se fait via la copie à la main des livres, un des moines de l’abbaye, Jorge de Burgos, empêche la copie de cet unique exemplaire de La Poétique d’Aristote. Cet ouvrage illustre parfaitement une des motivations principale du secret, à savoir empêcher la diffusion d’une information ou d’une connaissance.
Les moins courageux d’entre vous pourront également regarder le film tiré du livre ICI.
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1984 est également un livre qui aborde ce thème du secret, via l’angle de la lutte contre les secrets par un pouvoir totalitaire. La philosophie sous-jacente au totalitarisme contient en effet la maîtrise de tous les aspects de la vie des individus gouvernés par le système totalitaire. 1984 est également un livre qui se lit sans avoir l’impression de travailler, et vous pouvez l’emporter pour vos vacances. Un des intérêts du livre réside également dans le fait que le système de lutte contre les secrets des membres du parti est personnalisé par l’objet du télécran.
Vous avez de la chance, vous pouvez également regarder le film en plus de lire le livre ICI.
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Machiavel est généralement considéré comme le précurseur ou l’inventeur de la science politique. Sans surprise, parmi les conseils qu’il donne au prince, Machiavel évoque le sujet du maintien du peuple dans l’ignorance des faits du prince, et en particulier de ses réels desseins. Pour machiavel, le secret est également au cœur des conjurations et des complots politiques. Le secret est vu comme une clé du maintien au pouvoir du prince, via le fait de savoir quoi cacher et quoi montrer au peuple, pour le gouverner. Ce livre se lit plutôt rapidement et vous allez certainement devoir l’étudier au cour de votre scolarité à Sciences Po.
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C’est un ouvrage à mi-chemin entre la sociologie et l’histoire que propose Norbert Elias. Il étudie dans ses travaux, ce qu’il a nommé La dynamique de l’occident. Il montre que, à partir du 16ème siècle, l’occident est parcouru par un vaste mouvement de modifications des règles de la convenance (ce qui est considéré comme « civilisé »). Il étudie notamment les règles en vigueur au sein des cours européennes. Il décrit ainsi comment, les membres des cours royales développent peu à peu de nouvelles attitudes, comme le secret ou encore la pudeur. Cet ouvrage pourra vous permettre d’argumenter sur ce qui crée le secret comme comportement.
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Il s’agit d’un petit essai du philosophe Régis Debray. Il analyse la vie politique et sa mise en scène actuelle. Il fustige la fin de la théâtralité de la vie politique contemporaine. Il réalise en quelques sorte une éloge de la mise en scène et de la dissimulation des secrets des hommes politiques en regrettant l’évolution contemporaine qui tend à réduire la distance entre les hommes politiques et les citoyens. Il dénonce le culte de la transparence.
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C’est un livre conséquent et complexe à appréhender. Il vaut mieux être au calme pour entamer sa lecture. Il n’en reste pas moins que c’est une référence majeure pour bien des sujets de culture générale. Dans ce livre, Michel Foucault s’intéresse à la diffusion du pouvoir dans la société. Il étudie notamment les dispositifs panoptiques comme moyen de discipliner la société et de la contrôler. Ces dispositifs sont des dispositifs imaginés à l’origine par Bentham pour les prisons et qui visent à surveiller en permanence les individus, bref à supprimer les secrets !
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Je vous propose d’aborder aujourd’hui un point de méthodologie de la dissertation, via un exemple adapté à l’épreuve de questions contemporaines. Cette étape est la base de l’exercice de la dissertation mais est trop souvent négligée par les candidats. Négliger cette étape peut vous entraîner vers des hors sujets ou vers des copies bancales, sans réelle réflexion. Pour rappel, le manque de réflexion personnelle sur les sujets proposés est le principal défaut relevé par les jurys dans leurs rapports.
J’ai choisi d’aborder cet exercice en l’adaptant à un sujet de dissertation soumis par un lecteur via Twitter : « faut-il réprimer les radicalités? »
Identifier l’enjeu d’un sujet de dissertation est une étape primordiale de son analyse, en particulier pour « vendre » votre copie. Identifier le ou les enjeux vous permettra de montrer au correcteur que vous avez compris en quoi le sujet est véritablement important. Par important, j’entends montrer au jury que le sujet vous intéresse profondément, au delà de l’impératif du concours, en tant qu’homme et citoyen.
Sur cet exemple, un des enjeux du sujet est par exemple la lutte contre les mouvements radicaux, par exemple le terrorisme. Alors qu’un certain nombre de débats ont émergé suite à la vague d’attentats terroristes islamistes, cette question est importante puisqu’elle pose la question de leur efficacité. Un bon moyen de trouver facilement l’enjeu d’un sujet de dissertation est d’identifier des applications concrètes sur des enjeux d’actualités.
Si on vous pose une question, c’est précisément parceque la réponse ne va pas de soi et n’appelle pas une réponse simple et manichéenne. Vous devez donc très vite analyser pourquoi cette question peut amener des réponses opposées. Les différentes réponses pourront être à la base du plan de votre dissertation. Généralement, lorsqu’on lit un sujet, une première réponse vient spontanément. C’est souvent ce qu’on appelle en philosophie le « sens commun ». Ici, pour le sujet traité, on a naturellement envie de répondre « oui » à la question « Faut-il réprimer les radicalités ». Les mouvements et opinions radicales sont potentiellement dangereux et il faut donc les réprimer pour éviter qu’elles ne prolifèrent et ne se développent.
En réfléchissant un peu, on peut pourtant se dire que :
– la répression n’est peut être pas le moyen adapté pour lutter contre les radicalités, voire même peut avoir des effets contre-productif.
– toutes les formes de radicalités ne sont pas nuisibles : les radicalités intellectuelles peuvent être fécondes, les mouvements artistiques radicaux permettent à l’art d’évoluer et de se renouveler. J’ai évoqué quelques pistes dans cet article.
Pendant cette étape vous pouvez également vous servir des références que vous avez étudié pendant vos révisions. Certains références sont clivantes et peuvent vous aider à identifier la problématique. Vous pouvez consulter un top 5 des références sur le sujet des radicalités sur cet article.
Vous tenez donc votre problématique !
Il convient de définir précisément les termes principaux. Ici, il faut définir dans l’analyse de votre sujet : radicalités, réprimer ou répression.
Il est également impératif de jouer sur la question et distinguer les deux sens qui se cachent derrière la question « faut-il … ? ». Je vous invite pour cela à relire vos cours de méthodologie de philosophie.
Ici, il ne faut surtout pas oublier les deux sens du verbe falloir et il vous faut analyser votre sujet de dissertation avec ce prisme. Faut-il peut signifier : « est-il nécessaire » de réprimer les radicalités? ou « est-il de notre devoir de réprimer les radicalités? » La référence à la nécessité pose la question de l’efficacité. La référence au devoir et à la morale pose la question de la légitimité.
Si vous souhaitez approfondir ce terme, vous pouvez relire d’excellents articles sur le site sosphilosophie ici.
Sur certains sujets, il faut définir le périmètre de votre réflexion. Ici, je ne vois pas l’intérêt de borner votre sujet. Le terme réprimer suggère tout de même que la question porte sur l’aspect politique du sujet puisqu’il comporte une évocation de violence.
Si vous avez précisément identifié votre problématique, le plan découlera simplement de celle-ci. Je vous conseille néanmoins de reformuler les parties des titres de plan afin de gagner en efficacité. J’ai évoqué dans un article précédent les types de plans possibles pour une dissertation au concours de Sciences Po et leurs forces et faiblesses.
Problématique : La répression : un outil à double tranchant pour lutter contre les radicalités
I) un outil nécessaire.
A) La répression, un outil nécessaire pour éviter la prolifération des radicalités
B) La répression, un outil légitime au regard des dangers des radicalités
II) mais imparfait voire même contreproductif
A) Les mécanismes de la répression ne sont pas forcément les meilleurs outils pour lutter contre les radicalités
B) Les radicalités peuvent se nourrir de la répression voire émerger de celle ci.
Conclusion : la radicalité comme moyen de lutter contre la répression?
A quelques jours du concours commun des Instituts d’Études Politiques de province, concoursiep.com passe en revue les questions que vous, candidats, vous posez surement !
La moyenne du concours des IEP de province est calculée à partir des coefficients suivants :
Les résultats d’une année sur l’autre sont relativement stable, comme le soulignent les différents rapports de jury. Globalement, on peut dire qu’il faut 11,5 / 20 de moyenne aux épreuves pour être sur d’être admis dans un IEP. En 2017, le dernier admis avait une moyenne de 11,01 / 20.
Les écarts entre les candidats admis directement, admis sur liste complémentaire, voire non admis peuvent être très réduits. A 11 / 20, vous risquez d’être non admis alors qu’à 11,01 vous pouvez l’être. D’une manière générale, il faut environ 12 / 20 pour être admis à coup sur dans l’IEP de son choix.
A noter, 95% des admis n’ont pas de note inférieure à 8 / 20.
J’ai répondu à cette question dans un article, que vous pouvez retrouver ici.
Il y a énormément de façons de gérer son stress le jour du concours. Voici quelques conseils :
L’épreuve d’anglais, est celle qui présente le coefficient le moins élevé mais est généralement une épreuve particulièrement redoutée des candidats. C’est également une des épreuves les plus discriminantes. L’épreuve contient 3 exercices :
Les étudiants et lycéens préparant le concours de Sciences Po et des IEPs se posent généralement la question de la structure de plan à adopter. En particulier, l’idée du plan type sciences po, en deux parties et deux sous-parties revient généralement. Examinons les avantages et inconvénients des options à votre disposition. Plan en deux ou en trois parties ?
Un plan en deux parties se structure schématiquement de la manière suivante :
Partie 1 : thèse
Partie 2 : antithèse
où la thèse et l’antithèse sont deux réponses (apparemment) opposées à la question qu’est votre problématique. La conclusion vous permet, elle, de répondre en nuançant éventuellement la réponse.
Un plan en trois parties se structure généralement de la manière suivante :
Partie 1 : thèse
Partie 2 : antithèse
Partie 3 : synthèse
La différence avec le plan en deux parties réside dans le fait que la partie 3 cherche à dépasser la contradiction apparente entre les parties 1 ou 2, par exemple en prenant de la hauteur et/ou en changeant de perspective.
Avantages : ce type de plan est généralement facile à construire (plan Oui/Non), il est adapté à la durée relativement courte de l’épreuve de culture générale ou de questions contemporaines et surtout il est clair (le correcteur comprends facilement où le candidats l’emmène).
Inconvénient : ce type de plan sera utilisé par 80% des candidats et il faudra se démarquer des autres candidats par un autre moyen. Ce type de plan présente également le risque de donner l’impression qu il est calqué de manière forcée et artificielle.
Conseils : Essayer de reformuler la manière dont vous présentez le plan pour éviter un plan « oui/mais en fait pas vraiment ». Vous pouvez par exemple utiliser d’autres oppositions pour confronter vos deux thèses. Par exemple, à court terme, oui / à long terme, c’est moins évident. Ou encore « D’un point de vue individuel, oui / d’un point de vue collectif, des effets d’externalité peuvent apparaître ».
Avantages : ce type de plan vous démarquera des autres candidats. Si vous préparez Sciences Po et les IEPs depuis une prépa littéraire, vous serez rôdé à l’utilisation de ce plan.
Inconvénients : ce type de plan nécessite de faire plus de transitions entre parties, et est moins incisif qu’un plan en 2 parties. Il est donc moins adapté à des épreuves courtes comme celles des IEPs surtout si vous avez des problèmes de gestion du temps (et des difficultés à rendre des copies terminées).
Conseils : A éviter absolument si vous avez tendance à ne pas terminer vos copies fautes de temps.
Au sein de chacune de vos parties, vous pouvez opter pour deux ou pour trois sous parties.
Si pour le nombre de parties à utiliser, la notion de durée de l’épreuve (le temps qui vous ai imparti), vos propres caractéristiques (avez vous des problèmes de gestion du temps?) peuvent influencer votre choix de structure de plan, il n’en est pas de même pour les sous parties.
L’élément qui doit dicter le nombre de sous parties au sein de chaque partie est la cohérence interne de votre raisonnement et vos arguments. En revanche, si vous optez pour une première partie en deux ou en trois sous-parties, il faut absolument que les autres parties en contiennent le même nombre. La dissertation est aussi un exercice de style avec des contraintes bien précises 😉
Vous pouvez voir des exemples de plans en deux parties et deux sous parties :
La science politique étudie les rapports de pouvoir entre des individus, des groupes, au sein d’un État ou même entre États.
Pour réussir à obtenir une bonne note lors de l’épreuve de questions contemporaines ou de culture générale, il est impératif de disposer de références solides. Une copie sans aucune référence ne dépassera pas 10/20 au concours. En fonction du thème du sujet, le jury s’attendra à retrouver certaines références, qui sont les « incontournables ». Cet article les détaille et vous fournit les fiches de lecture.
Si vous souhaitez savoir comment bien citer une référence, vous pouvez consulter cet article.
Dans ce livre, Gérald Bronner étudie les mécanismes qui conduisent des hommes « normaux » à adhérer à des idées radicales et extrémistes. Il explique qu’une pensée extrême est une pensée qui « adhère radicalement à une idée radicale » et est le résultat graduel d’un cheminement d’actions qui sont logiques lorsqu’elles sont vues séparément.
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Le mythe d’Antigone illustre un exemple parfait de radicalité. En se révoltant contre son oncle Créon, qui refuse pour des raisons politiques d’autoriser à Polynice (le frère d’Antigone) le droit d’avoir une sépulture, Antigone est devenue un symbole de l’opposition jusqu’à la mort pour une principe ou une idée. Plusieurs auteurs ont revisité ce mythe : Sophocle, Brecht, Anouilh. A titre personnel, je vous conseille la version de Jean Anouilh qui propose une allégorie de la Résistance française.
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La pièce de théâtre du philosophe existentialiste mets en scène deux représentants (Hugo et Hoederer) ayant des visions opposées de leur engagement marxiste. L’un est le tenant de la pureté idéologique et l’autre est le tenant d’un pragmatisme au nom de la cause défendue (quitte à nuire à la cause défendue). La pièce interroge également l’usage de la violence politique.
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L’ouvrage d’André Malraux raconte l’histoire d’un groupe de révolutionnaires communistes à Shanghai.
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Contrairement aux autres ouvrages présentés ici, ce livre ne traite pas à proprement parler du thème radicalités. Il est en revanche un bon exemple d’une critique intellectuelle radicale. SI vous souhaitez creuser ce sujet qui vous apportera des points, je vous invite à étudier les penseurs de la French Theory.
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Dans cet article, je vous propose un corrigé sur le sujet « Le terrorisme est il efficace? ». Ce sujet rentre dans le cadre de l’épreuve de culture générale et de questions contemporaines du concours commun des IEP sur le thème « Radicalités » et « Révolutions »
Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, ont provoqué très vite l’idée d’une entrée dans une nouvelle ère mondiale, avec une promotion sans précédent du groupe terroriste Al Quaida. De ce point de vue, cet attentant semble être une action de communication radicale mais extrêmement efficace au regard des moyens utilisés et des résultats obtenus du point de vue des terroristes. Pourtant, immédiatement après, les réactions ont été vives, dans les pays occidentaux, mais également au-delà. L’immense majorité des gouvernements, y compris dans les pays musulmans, ont condamné ces actions. Au-delà des critiques des attentats terroristes, un consensus a également largement émergé sur une intervention en Afghanistan, pour viser directement les terroristes. Les attentats ont également légitimé la mise en place d’une action militaire visant à détruire un régime soutenant les terroristes. De ce point de vue, on peut considérer que cet attentat a été efficace à court terme mais contre-productif à moyen ou long terme puisque vu comme non légitime. Pour autant, si le terrorisme n’est pas efficace à long terme, il est étrange de voir se multiplier les actions terroristes ces dernières années. Faut-il donc penser que le terrorisme est efficace, c’est-à-dire qu’il est un moyen adapté pour parvenir aux fins des terroristes ? Et si c’est le cas, en quoi ?
Nous verrons que si le terrorisme n’est pas efficace en soi faute de légitimité, certains terrorismes deviennent efficaces lorsqu’ils dépassent cette appellation.
Il n’y a certes pas de liens entre l’idée d’efficacité et de légitimité. La première notion concerne l’adéquation entre les moyens mis en œuvre et les objectifs poursuivis. La deuxième notion concerne l’adéquation entre les moyens mis œuvre et leur acceptation sociale, notamment au regard des valeurs reconnues dans une société donnée.
Le principal levier d’efficacité du terrorisme est l’instauration d’un sentiment de terreur qui affecte la région, le pays, le groupe ethnique visé par le terrorisme … mais également au-delà les touristes, investisseurs, partenaires etc. On peut citer par exemple l’impact en termes de baisse de fréquentation touristique lorsqu’une région est touchée par des attentats terroristes. Cela a été le cas à Paris suite aux attentats de 2015, en Égypte suite aux attentats de Louxor en 1997…
Pour cela le terrorisme se fonde sur un type particulier de violence pour instaurer la terreur parmi les populations visées avec des caractéristiques particulières :
Le terrorisme est également d’autant plus efficace que les impacts sont amplifiés par les médias. Il est donc logique qu’on assiste à une recrudescence des actes terroristes puisque le « village planétaire » décrit par MCLuhan dans The Medium is the Message amplifie l’impact des actions terroristes.
Les actions terroristes s’appuient généralement sur deux leviers principaux : une action violente pour faire aboutir la cause du mouvement terroriste, et le fait de mettre une pression sur les décideurs et les gouvernants pour les inciter à négocier. Pourtant, un nombre important de mouvements terroristes ont échoué. On peut citer par exemple les mouvements anarchistes ou nihilistes. Dans les faits, on constate l’effet inverse. Le terrorisme a tendance à souder la population visée voire au-delà, sur la base du caractère injuste d’attaques violentes contre des personnes qui ne sont pas responsables. De plus, le caractère radical de l’action terroriste peut causer des divisions internes au mouvement terroriste, au sujet justement de l’efficacité finale du recours au terrorisme pour la cause souhaitée, et ainsi affaiblir le mouvement terroriste.
Il y a cependant des exemples dans lesquels la population rejoint les mouvements terroristes.
Le sociologue Howard Becker, dans son ouvrage Outsiders (1963), développe la notion d’étiquetage qui a selon lui deux fonctions : désigner le déviant, et renforcer la solidarité et le sentiment d’appartenance commun. On peut considérer que le terrorisme devient réellement efficace en s’extrayant de cette « étiquette » soit en ralliant un large soutien, soit en s’institutionnalisation :
Dans les faits, le terrorisme connait une double opposition. D’une part, une opposition entre le terrorisme contre des civils et le terrorisme contre des militaires ou des forces armées. D’autre, une opposition entre le terrorisme dans un situation de relative liberté et le terrorisme dans une situation de relative oppression. Ces différentes typologies de terrorisme entrainent des réactions différentes de la part des soutiens potentiels. Pour schématiser, un terrorisme, contre des militaires et dans un contexte d’oppression a d’autant plus de chances de rallier des soutiens (au niveau local dans la population défendue, mais également au niveau international voir même dans le pays qui est vu comme étant l’oppresseur). On peut citer comme exemple l’Algérie pendant la guerre d’indépendance. Tant que l’Algérie n’avait pas obtenu son indépendance, les indépendantistes radicaux étaient décrits comme des terroristes. De même, les mouvements de la Résistance française pendant la seconde guerre mondiale étaient décrits pendant l’Occupation comme des mouvements terroristes. Même si les moyens initiaux de ces mouvements sont limités, peu à peu, via le ralliement de la population, il ont pu triompher jusqu’au point où on ne parle plus d’eux comme des mouvements terroristes mais de résistance, ou de libération.
Il y a a priori une opposition frontale, radicale, entre le terrorisme et la guerre. La guerre concerne une lutte entre États, et éclate en cas d’impossibilité de trouver des compromis. Cependant, parfois, le terrorisme est une première étape vers un autre type de conflit, plus institutionnalisé. Le but du terrorisme serait alors de faire prendre conscience du bienfondé d’une cause, avant son institutionnalisation vers un autre forme qui permet les compromis et les résultats concrets. Cependant, cette institutionnalisation peut être compliquée dans la mesure où le terrorisme est un mouvement radical et qui peut entrainer un cercle vicieux : terrorisme-répression-terrorisme.
Cette question de l’efficacité de l’action radicale qu’est le terrorisme appelle une réponse mitigée. Le terrorisme est souvent efficace à court terme car il fait prendre conscience d’une cause et surgit de manière marquante dans les opinions publiques. A moyen long terme, il est souvent peu efficace, surtout s’il se coupe du soutien de masse des populations ou refuse la négociation. Cependant, l’efficacité du terrorisme est peut-être un faux problème puisqu’il suppose une rationalité pure des terroristes. Une partie du terrorisme échappe à coup sûr à cette rationalité.
Les deux thèmes au programme de l’épreuve de questions contemporaines du concours commun des Instituts d’Études Politiques sont « le secret » et « le numérique« . Je vous propose de faire dans cet article un tour d’horizon de 5 erreurs à éviter dans votre dissertation sur le thème « le numérique ».
1) Erreur n°1 : Ne pas évoquer les aspects techniques de la « révolution » numérique.
Le niveau d’exigence du concours des Instituts d’Études Politiques demande aux candidats d’apporter une réflexion détaillée et en profondeur sur le thème abordé. La difficulté du thème « Le numérique » réside dans le fait qu’il est sujet à de nombreuses évolutions techniques très récentes et qui n’ont pas encore toutes été documentées par l’ensemble des disciplines académiques.
Sur ce thème, il sera donc nécessaire de détailler les principales innovations technologiques liées au numérique, en expliquant d’une part, leur fonctionnement de manière synthétique, et d’autre part les impacts concrets et réels qu’elles peuvent avoir.
Je vous conseille de préparer des fiches résumant ces deux aspects (expliquer la technologie en détail, et les impacts qu’elle engendre). Voici quelques exemples de fiches à réaliser :
le Big Data, l’intelligence artificielle (ou plutôt les intelligences artificielles), le deep learning, l’internet des objets et les objets connectés, le Cloud etc.
Si vous ne le faites pas, le jury risque de penser que vous réalisez une dissertation généraliste, portant sur les objets que vous n’avez pas vraiment étudié.
2) Erreur n°2 : Se focaliser uniquement sur les aspects techniques.
Un risque important du thème « Le numérique » concerne le fait de se focaliser exclusivement sur les innovations techniques et technologiques. Il convient de garder à l’esprit que l’épreuve du concours commun est une épreuve de questions contemporaines et non pas une épreuve de spécialité. Il est donc au moins aussi important de remettre les innovations techniques du numérique dans les grands enjeux et débats de société, que de se focaliser sur l’innovation étudiée en elle-même.
Pour faire clair, le jury du concours ne vous proposera pas un sujet sur le fonctionnement du Big Data. En revanche, il peut être amené à vous proposer un sujet qui devrait (si vous l’avez analysé correctement) vous amener à développer des réflexions sur notre liberté (de choix, de pensée…) à l’heure où des technologies (dont le big data) peuvent modéliser et prédire nos choix ou nos comportements.
La difficulté de l’épreuve provient du fait qu’il faut trouver le bon niveau de maille entre d’une part le fait de montrer au jury que vous maitrisez le fonctionnement des technologies et innovations du numérique (sans pour autant l’assommer de détails), et d’autre part le fait de montrer que vous savez replacer les impacts et enjeux dans une vision plus macro (les grands débats politiques et de société).
3) Erreur n°3 : avoir une vision manichéenne des évolutions engendrées par le numérique.
Le thème du numérique est sujet à de nombreux articles journalistiques, ou reportages. D’une manière générale, il vaut adopter une distance critique envers l’actualité de ce thème. On trouve en effet beaucoup d’articles pointant les dangers du numérique (je vous invite à faire une recherche Google sur les dangers du numérique par exemple). On en trouve également beaucoup sur les innovations technologiques et ce qu’elles apportent (en particulier de la part de fan, et d’entreprises « spécialisées » dans le numérique).
Je vous déconseille fortement d’exprimer un seul de ces points de vue dans votre copie le jour du concours. Vous risqueriez d’être fortement pénalisé (et à juste titre) par votre correcteur. On attends en effet du candidat qu’il prenne de la hauteur par rapport aux débats de la presse et de l’actualité, et qu’il puisse synthétiser différentes visions ou point du vue pour éventuellement développer une opinion propre.
Je vous conseille également de ne pas vous inspirer de ce clivage pour réaliser votre plan. C’est en effet le type de plan à éviter fortement puisque beaucoup de candidats, spécialement les candidats les moins bien préparés, utiliseront un plan de ce type, même s’il n’est pas adapté au sujet. Si vous souhaitez des conseils sur le plan Sciences Po, je vous recommande de lire mon article traitant de ce sujet.
4) Erreur n°4 : ne pas replacer les débats liés au numérique aux grands enjeux humains (éthiques, sociaux, économiques, philosophique ou politiques…)
L’épreuve de questions contemporaines n’est pas une épreuve d’actualité pure ou de spécialité. Un bon candidat devra être en capacité d’allier plusieurs qualités :
Les enjeux du thème du numérique sont à mon sens de plusieurs ordres :
5) Erreur n°5 : oublier l’actualité du thème du numérique.
J’ai répété plusieurs fois dans cet article qu’il faut se détacher de l’actualité, et surtout de ses débats polémiques. Il ne faut néanmoins pas l’occulter totalement. En effet, le thème du numérique étant relativement récent, il suscite des actualités importantes à prendre en compte. On peut citer par exemple la mise en place du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en mai dernier.
L’actualité est également un bon moyen de fournir des exemples illustrant certaines de vos idées et arguments. Si vous discutez par exemple de l’impact du numérique sur la valeur de l’égalité dans nos société, vous pouvez évoquer les débats d’actualité sur la neutralité du net aux USA.
Une caractéristique importante du thème du numérique, et qui peut vous permettre de sortir d’une réflexion articulée uniquement sur les aspects positifs vs les aspects négatifs du numérique, est également le sujet de la réglementation de la sphère du numérique. Le numérique (ses acteurs, ses technologies etc.) se sont développés en grande partie en dehors (voire en rejet) des lois et règlements, ce qui est à la source de nombreux des dangers du numérique.