Auteur/autrice : Pierre

5 erreurs à éviter sur le Thème « Le Numérique »

5 erreurs à éviter sur le Thème « Le Numérique »

Réviser l’épreuve de questions contemporaines du concours commun de Sciences Po avec quelques films

Réviser l’épreuve de questions contemporaines du concours commun de Sciences Po avec quelques films

Comme vous le savez certainement si vous comptez passer le concours commun des Instituts d’Etudes Politiques, les thèmes de l’épreuve de questions contemporaines pour 2019 sont « Le secret » et « Le numérique ».

J’ai évoqué avec vous dans plusieurs articles des pistes de lecture pour l’été sur « Le secret » et « Le numérique ». Passons maintenant aux sources cinématographiques avec les films, séries et documentaires que vous pouvez regarder pour une immersion en douceur, sur ces deux thèmes.

Les films, documentaires et séries sur le thème « Le Secret »

Pentagon papers, film de Steven Spielberg

Ce film traite d’un sujet historique. La diffusion des Pentagon Papers, des documents militaires classés secret défense et révélés par la presse (Le journal Washington Post). Ce document met en évidence des faits cachés à l’opinion publique américaine sur la situation durant la guerre du Vietnam, et montre un double discours des administrations américaines. Cette histoire débouchera sur le scandale du Watergate et la démission du président des Etats-Unis, Richard Nixon. Une excellente occasion de réviser le programme de questions contemporaines, et d’histoire.

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L’espion qui venait du froid, film de M. Ritt

Ce film est tiré du roman (du même titre) de John Le Carré. Il se passe pendant la guerre froide et illustre parfaitement l’univers de l’espionnage, du contre-espionnage et des services secrets. Il traite de la manipulation d’un agent britannique à des fins de contre-espionnage. Je vous conseille de lire le livre qui est considéré comme un des chefs d’œuvre en termes de romans policiers et d’espionnage.

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Les hommes du président, film d’A. J. Pakula

Ce film est un classique de l’histoire du cinéma, avec 4 oscars remportés, et deux acteurs mythiques, Dustin Hoffman et Robert Redford. Il traite du scandale du Watergate et raconte l’enquête des deux journalistes du Washington Post ayant enquêté sur cette affaire et ayant remonté la piste du plus grand scandale politique des Etats-Unis.

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La vie des autres, film de F. H. von Donnersmarck

C’est un très joli film qui traite de l’espionnage par un agent de la Stasi d’un couple d’artiste est-allemand. Peu à peu, l’officier allemand chargé de la surveillance du couple va en réalité protéger l’homme qu’il est censé espionner en falsifiant ses rapports. Une illustration intéressante des systèmes de surveillance dans des sociétés autoritaires, et une très jolie fin.

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Les films, documentaires et séries sur le thème « Le numérique »

Nothing to hide, documentaire de Marc Meillassoux

Ce film documentaire franco-allemand, évoque le sujet de la surveillance de masse. Il utilise l’exemple d’un homme Mister X et montre les données et informations personnelles qu’on peut retirer de son ordinateur, services en ligne, applications mobiles etc. Ce documentaire cherche à battre en brèche l’argument souvent avancé du « Je n’ai rien à cacher ». Ce film peut également servir à illustrer les intrusions dans la vie privée (pour le thème du secret).

The social Network, film de D. Fincher

Le film raconte la création du réseau social Facebook par Mark Zuckerberg. Il est adapté du livre La revanche d’un solitaire – la véritable histoire du fondateur de Facebook. Son slogan illustre le thème du film, « on ne peut pas avoir 500 millions d’amis sans se faire quelques ennemis » et montre les coulisses de la création de l’entreprise.

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Ready Player One, film de S. Spielberg

Le film est l’adaptation du roman d’Ernest Cline, Player One. Il s’agit d’une dystopie (récit d’anticipation sociale décrivant une société terrifiante). Un système mondial de réalité virtuelle, l’OASIS, est devenu une société virtuelle. Son fondateur et créateur annonce qu’il léguera sa société et sa fortune à la personne qui trouvera l’easter egg caché dans l’oasis. Une course s’engage alors.

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Big Data, les nouveaux devins, enquête de François Lescalier (ARTE)

Ce documentaire décrit une innovation majeure impactant tous les domaines du numérique et de nos vies actuelles, Le Big Data (littéralement les « grosses données » : les méthodologies d’exploitation des données). Cette innovation constitue certainement une évolution majeure du numérique, actuellement en cours. Le reportage est accessible sur You-Tube

Citizenfour, documentaire de L. Poitras

Ce documentaire traite des révélations d’ Edward Snowden sur le scandale d’espionnage mondial de la NSA. Ce documentaire a reçu de nombreuses récompenses. Il décrit le système de surveillance mondiale généralisé. Sur ce sujet, je vous conseille également le livre Google contre Wikileaks. Comme toutes les références liées aux révélations au sujet de la NSA, ce film illustre un danger du numérique, mais peut également illustrer le thème du « Secret ».

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Les Livres à lire sur le thème « Le numérique »

Les Livres à lire sur le thème « Le numérique »

Les thèmes de l’épreuve de questions contemporaines du prochain concours commun des Instituts d’Études Politiques ont été publiés il y a peu par le réseau Sciences Po. Pour 2019, les thèmes de questions contemporaines retenus sont :

Je vous propose d’évoquer ensemble 5 livres à lire pour appréhender rapidement les enjeux de ce thème.

1 ) La société numérique en question(s) de Isabelle Compiegne.

Ce livre est une parfaite entrée en matière pour le thème « Le numérique ». Il est composé de fiches pratiques sur des thèmes intéressants pour le concours des Instituts d’Études Politiques : l’impact du numérique sur le pouvoir, sur la sociabilité. La question de la liberté et de la surveillance, ainsi que l’impact sur les manières de penser des individus.

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2 ) La vie algorithmique : critique de la raison numérique de Fabrice Flipo, Michelle Dobré, Marion Michot.

Ce livre aborde un pan précis du sujet lié au numérique : le développement et la transformation du numérique vers un monde d’algorithme. Il étudie le passage vers un paradigme de quantification et de marchandisation des data.

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Sur ce thème, vous pouvez également lire le temps des algorithmes de Serge Abiteboul et Gilles Dowek.

3 ) La postmodernité a l’heure du numérique de Michel Maffesoli et Hervé Fisher

Ce livre propose la confrontation de deux visions du numérique et de ses impacts. D’une part, le numérique est il une chance ou une menace? Les deux penseurs évoquent d’autre part un thème particulièrement important pour l’épreuve de questions contemporaines : l’impact du numérique sur le monde des idées.

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4 ) La nouvelle servitude volontaire : Enquête sur le projet politique de la Silicon Valley de Philippe Vion-Dury.

Ce livre traite d’un thème que j’avais abordé dans mon article sur la présentation des thèmes de l’épreuve de questions contemporaines. Derrière les aspects techniques des grandes innovation du numérique, se cachent également des conceptions philosophiques que l’auteur décode.

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5 ) La face cachée du numérique : l’impact environnemental des nouvelles technologies de Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot.

Le numérique impact de nombreuses composantes de la société : l’économie, le social, l’environnement. Ce livre aborde l’aspect des impacts du numérique sur l’environnement.

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6 livres à lire sur le thème Le Secret

6 livres à lire sur le thème Le Secret

Le réseau sciences po, qui organise le concours commun des IEP, a annoncé il y a peu les thèmes pour le concours commun 2019 de l’épreuve de questions contemporaines. Il s’agit des thèmes suivants :

« Le Secret »

« Le Numérique »

Concoursiep.com vous propose aujourd’hui 6 livres à lire pendant vos vacances pour s’imprégner en douceur du thème « Le secret », classés par ordre de difficulté. Une occasion immanquable pour bien débuter ses révisions en vue de l’épreuve de questions contemporaines.

1 ) Le nom de la rose de Umberto Eco

C’est le livre parfait pour démarrer vos lectures en douceur sur la plage ! Une intrigue prenante, bien ficelée et une lecture qui ne donne pas l’impression de travailler. Le thème du secret est en filigrane de ce roman policier dont l’intrigue se déroule en plein Moyen-Age. La bibliothèque de l’abbaye, lieu central de l’intrigue, permet d’aborder une notion centrale du secret, celle du pouvoir via une connaissance exclusive. En effet, à cette époque où la diffusion de savoir se fait via la copie à la main des livres, un des moines de l’abbaye, Jorge de Burgos, empêche la copie de cet unique exemplaire de La Poétique d’Aristote. Cet ouvrage illustre parfaitement une des motivations principale du secret, à savoir empêcher la diffusion d’une information ou d’une connaissance.

Les moins courageux d’entre vous pourront également regarder le film tiré du livre ICI.

Retrouvez la fiche de lecture ICI

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2 ) 1984 de George Orwell

1984 est également un livre qui aborde ce thème du secret, via l’angle de la lutte contre les secrets par un pouvoir totalitaire. La philosophie sous-jacente au totalitarisme contient en effet la maîtrise de tous les aspects de la vie des individus gouvernés par le système totalitaire. 1984 est également un livre qui se lit sans avoir l’impression de travailler, et vous pouvez l’emporter pour vos vacances. Un des intérêts du livre réside également dans le fait que le système de lutte contre les secrets des membres du parti est personnalisé par l’objet du télécran.

Vous avez de la chance, vous pouvez également regarder le film en plus de lire le livre ICI.

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3 ) Le Prince de Machiavel

Machiavel est généralement considéré comme le précurseur ou l’inventeur de la science politique. Sans surprise, parmi les conseils qu’il donne au prince, Machiavel évoque le sujet du maintien du peuple dans l’ignorance des faits du prince, et en particulier de ses réels desseins. Pour machiavel, le secret est également au cœur des conjurations et des complots politiques. Le secret est vu comme une clé du maintien au pouvoir du prince, via le fait de savoir quoi cacher et quoi montrer au peuple, pour le gouverner. Ce livre se lit plutôt rapidement et vous allez certainement devoir l’étudier au cour de votre scolarité à Sciences Po.

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4 ) La civilisation des mœurs de Norbert Elias

C’est un ouvrage à mi-chemin entre la sociologie et l’histoire que propose Norbert Elias. Il étudie dans ses travaux, ce qu’il a nommé La dynamique de l’occident. Il montre que, à partir du 16ème siècle, l’occident est parcouru par un vaste mouvement de modifications des règles de la convenance (ce qui est considéré comme « civilisé »). Il étudie notamment les règles en vigueur au sein des cours européennes. Il décrit ainsi comment, les membres des cours royales développent peu à peu de nouvelles attitudes, comme le secret ou encore la pudeur. Cet ouvrage pourra vous permettre d’argumenter sur ce qui crée le secret comme comportement.

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5 ) L’obscénité démocratique de Régis Debray

Il s’agit d’un petit essai du philosophe Régis Debray. Il analyse la vie politique et sa mise en scène actuelle. Il fustige la fin de la théâtralité de la vie politique contemporaine. Il réalise en quelques sorte une éloge de la mise en scène et de la dissimulation des secrets des hommes politiques en regrettant l’évolution contemporaine qui tend à réduire la distance entre les hommes politiques et les citoyens. Il dénonce le culte de la transparence.

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6 ) Les mots et les choses de Michel Foucault

C’est un livre conséquent et complexe à appréhender. Il vaut mieux être au calme pour entamer sa lecture. Il n’en reste pas moins que c’est une référence majeure pour bien des sujets de culture générale. Dans ce livre, Michel Foucault s’intéresse à la diffusion du pouvoir dans la société. Il étudie notamment les dispositifs panoptiques comme moyen de discipliner la société et de la contrôler. Ces dispositifs sont des dispositifs imaginés à l’origine par Bentham pour les prisons et qui visent à surveiller en permanence les individus, bref à supprimer les secrets !

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Analyse de sujet de dissertation Sciences Po : exemple concret

Analyse de sujet de dissertation Sciences Po : exemple concret

Je vous propose d’aborder aujourd’hui un point de méthodologie de la dissertation, via un exemple adapté à l’épreuve de questions contemporaines. Cette étape est la base de l’exercice de la dissertation mais est trop souvent négligée par les candidats. Négliger cette étape peut vous entraîner vers des hors sujets ou vers des copies bancales, sans réelle réflexion. Pour rappel, le manque de réflexion personnelle sur les sujets proposés est le principal défaut relevé par les jurys dans leurs rapports.

J’ai choisi d’aborder cet exercice en l’adaptant à un sujet de dissertation soumis par un lecteur via Twitter : « faut-il réprimer les radicalités? »

Étape 1 : identifier pourquoi le sujet est important.

  • Identifier quel est l’enjeu?

Identifier l’enjeu d’un sujet de dissertation est une étape primordiale de son analyse, en particulier pour « vendre » votre copie. Identifier le ou les enjeux vous permettra de montrer au correcteur que vous avez compris en quoi le sujet est véritablement important. Par important, j’entends montrer au jury que le sujet vous intéresse profondément, au delà de l’impératif du concours, en tant qu’homme et citoyen.
Sur cet exemple, un des enjeux du sujet est par exemple la lutte contre les mouvements radicaux, par exemple le terrorisme. Alors qu’un certain nombre de débats ont émergé suite à la vague d’attentats terroristes islamistes, cette question est importante puisqu’elle pose la question de leur efficacité. Un bon moyen de trouver facilement l’enjeu d’un sujet de dissertation est d’identifier des applications concrètes sur des enjeux d’actualités.

  • Identifier pourquoi la réponse à la question ne va pas de soi. (la problématique)

Si on vous pose une question, c’est précisément parceque la réponse ne va pas de soi et n’appelle pas une réponse simple et manichéenne. Vous devez donc très vite analyser pourquoi cette question peut amener des réponses opposées. Les différentes réponses pourront être à la base du plan de votre dissertation. Généralement, lorsqu’on lit un sujet, une première réponse vient spontanément. C’est souvent ce qu’on appelle en philosophie le « sens commun ». Ici, pour le sujet traité, on a naturellement envie de répondre « oui » à la question « Faut-il réprimer les radicalités ». Les mouvements et opinions radicales sont potentiellement dangereux et il faut donc les réprimer pour éviter qu’elles ne prolifèrent et ne se développent.

En réfléchissant un peu, on peut pourtant se dire que :
– la répression n’est peut être pas le moyen adapté pour lutter contre les radicalités, voire même peut avoir des effets contre-productif.
– toutes les formes de radicalités ne sont pas nuisibles : les radicalités intellectuelles peuvent être fécondes, les mouvements artistiques radicaux permettent à l’art d’évoluer et de se renouveler. J’ai évoqué quelques pistes dans cet article.

Pendant cette étape vous pouvez également vous servir des références que vous avez étudié pendant vos révisions. Certains références sont clivantes et peuvent vous aider à identifier la problématique. Vous pouvez consulter un top 5 des références sur le sujet des radicalités sur cet article.

Vous tenez donc votre problématique !

Étape 2 : Définir précisément les contours du sujet.

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  • définition des termes :

Il convient de définir précisément les termes principaux. Ici, il faut définir dans l’analyse de votre sujet : radicalités, réprimer ou répression.

Il est également impératif de jouer sur la question et distinguer les deux sens qui se cachent derrière la question « faut-il … ? ». Je vous invite pour cela à relire vos cours de méthodologie de philosophie.

Ici, il ne faut surtout pas oublier les deux sens du verbe falloir et il vous faut analyser votre sujet de dissertation avec ce prisme. Faut-il peut signifier : « est-il nécessaire » de réprimer les radicalités? ou « est-il de notre devoir de réprimer les radicalités? » La référence à la nécessité pose la question de l’efficacité. La référence au devoir et à la morale pose la question de la légitimité.

Si vous souhaitez approfondir ce terme, vous pouvez relire d’excellents articles sur le site sosphilosophie ici.

  • définition du périmètre :

Sur certains sujets, il faut définir le périmètre de votre réflexion. Ici, je ne vois pas l’intérêt de borner votre sujet. Le terme réprimer suggère tout de même que la question porte sur l’aspect politique du sujet puisqu’il comporte une évocation de violence.

Étape 3 : Construire votre plan.

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Si vous avez précisément identifié votre problématique, le plan découlera simplement de celle-ci. Je vous conseille néanmoins de reformuler les parties des titres de plan afin de gagner en efficacité. J’ai évoqué dans un article précédent les types de plans possibles pour une dissertation au concours de Sciences Po et leurs forces et faiblesses.

Problématique :  La répression : un outil à double tranchant pour lutter contre les radicalités

I) un outil nécessaire.

A) La répression, un outil nécessaire pour éviter la prolifération des radicalités

B) La répression, un outil légitime au regard des dangers des radicalités

II) mais imparfait voire même contreproductif

A) Les mécanismes de la répression ne sont pas forcément les meilleurs outils pour lutter contre les radicalités

B) Les radicalités peuvent se nourrir de la répression voire émerger de celle ci.

Conclusion : la radicalité comme moyen de lutter contre la répression?

Concours commun des IEP : les réponses à vos questions

Concours commun des IEP : les réponses à vos questions

A quelques jours du concours commun des Instituts d’Études Politiques de province, concoursiep.com passe en revue les questions que vous, candidats, vous posez surement !

Quelle moyenne pour entrer à Sciences Po?

La moyenne du concours des IEP de province est calculée à partir des coefficients suivants :

Les résultats d’une année sur l’autre sont relativement stable, comme le soulignent les différents rapports de jury. Globalement, on peut dire qu’il faut 11,5 / 20 de moyenne aux épreuves pour être sur d’être admis dans un IEP. En 2017, le dernier admis avait une moyenne de 11,01 / 20.

Les écarts entre les candidats admis directement, admis sur liste complémentaire, voire non admis peuvent être très réduits. A 11 / 20, vous risquez d’être non admis alors qu’à 11,01 vous pouvez l’être. D’une manière générale, il faut environ 12 / 20 pour être admis à coup sur dans l’IEP de son choix.

A noter, 95% des admis n’ont pas de note inférieure à 8 / 20.

Dois-je faire un plan en deux ou en trois parties?

J’ai répondu à cette question dans un article, que vous pouvez retrouver ici.

Quels conseils avez-vous pour éviter le stress le jour du concours?

Il y a énormément de façons de gérer son stress le jour du concours. Voici quelques conseils :

  • la veille du concours : faites autre chose que de réviser. Allez courir, allez regarder un film au cinéma, passez un moment entre amis pour penser à autre chose chose, et faire tomber la pression. Si vous ne l’avez pas fait avant, allez voir le lieu du concours. Cela vous permettra de connaître le chemin, et vous éviterez une source de stress supplémentaire le matin. Préparez également vos affaires la veille (ne pas oublier la bouteille d’eau, le stylo de rechange, le petit encas).
  • Le matin du concours : partez suffisamment à l’avance pour ne pas être stressé par un retard de bus, de métro ou un bouchon. Mangez comme d’habitude (vous allez réfléchir toute la journée, votre corps a besoin de carburant!). Emportez de la musique pour vous concentrez et surtout, évitez d’écouter les gens qui parlent de tel ou tel point de programme avec des fiches pleins les mains. Il est trop tard pour assimiler les connaissances, vous devez à présent vous concentrer sur la réflexion.
  • Pendant le concours : Si le sujet vous semble dur, dites vous que c’est le même sujet pour tout le monde. S’il vous parait difficile, ce sera également le cas pour les autres candidats. Tenez vous aux plages horaires que vous vous êtes fixé. Si vous sentez un coup de stress pendant l’épreuve, fermez les yeux 5 minutes, respirez profondément, buvez de l’eau, et remettez vous au travail.

Comment réviser l’anglais pour Sciences Po?

L’épreuve d’anglais, est celle qui présente le coefficient le moins élevé mais est généralement une épreuve particulièrement redoutée des candidats. C’est également une des épreuves les plus discriminantes. L’épreuve contient 3 exercices :

  • Une partie de compréhension d’un texte (8 points) : pour cela, il faut assimiler le vocabulaire lié à l’actualité mondiale et des pays anglo-saxons. Pour cela, je vous conseille de réaliser des fiches de vocabulaire tout au long de l’année sur les sujets d’actualité. Listez les mots que vous utiliseriez pour parler du sujet en français, traduisez les (incluez également les synonymes de ces mots), puis apprenez par cœur ces fiches. Vous pouvez également réviser à partir de l’ouvrage « The Big Picture ». Je vous conseille de passer de 30 à 45 minutes pour cette partie.
  • Une épreuve de synonymes de mots tirés du texte (4 points) : cette question est celle qui vous apporte le moins de points et qui peut être traitée le plus rapidement. Je vous conseille d’y passer 15 minutes maximum et de vous concentrer sur les deux autres épreuves.
  • Un essai (8 points) : c’est l’épreuve la plus importante et la plus complexe. Vous devez y consacrer entre 45 minutes et 1 heure. Prenez également 5 minutes pour vous relire. Vous devez faire une mini dissertation. Je vous suggère de bâtir un plan simple en quelques minutes, puis de rédiger en répondant à la question avec des arguments simples. Si vous avez des exemples, des références à ajouter, faîtes le, mais uniquement si elles sont bien en lien avec le sujet (si elles y répondent). Mon crédo pour cette épreuve : simplicité et efficacité!
Quel plan utiliser au concours de Sciences Po?

Quel plan utiliser au concours de Sciences Po?

Les 5 références à maîtriser sur le thème « Radicalités » et leurs fiches de lecture

Les 5 références à maîtriser sur le thème « Radicalités » et leurs fiches de lecture

Pour réussir à obtenir une bonne note lors de l’épreuve de questions contemporaines ou de culture générale, il est impératif de disposer de références solides. Une copie sans aucune référence ne dépassera pas 10/20 au concours. En fonction du thème du sujet, le jury s’attendra à retrouver certaines références, qui sont les « incontournables ». Cet article les détaille et vous fournit les fiches de lecture.

Si vous souhaitez savoir comment bien citer une référence, vous pouvez consulter cet article.

1) La pensée extrême. Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques de Gérald Bronner

Dans ce livre, Gérald Bronner étudie les mécanismes qui conduisent des hommes « normaux » à adhérer à des idées radicales et extrémistes. Il explique qu’une pensée extrême est une pensée qui « adhère radicalement à une idée radicale » et est le résultat graduel d’un cheminement d’actions qui sont logiques lorsqu’elles sont vues séparément.

Retrouvez la fiche de lecture ICI.

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2) Antigone de Sophocle ou de Anouilh

Le mythe d’Antigone illustre un exemple parfait de radicalité. En se révoltant contre son oncle Créon, qui refuse pour des raisons politiques d’autoriser à Polynice (le frère d’Antigone) le droit d’avoir une sépulture, Antigone est devenue un symbole de l’opposition jusqu’à la mort pour une principe ou une idée. Plusieurs auteurs ont revisité ce mythe : Sophocle, Brecht, Anouilh. A titre personnel, je vous conseille la version de Jean Anouilh qui propose une allégorie de la Résistance française.

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3) Les mains sales de Jean-Paul Sartre

La pièce de théâtre du philosophe existentialiste mets en scène deux représentants (Hugo et Hoederer) ayant des visions opposées de leur engagement marxiste. L’un est le tenant de la pureté idéologique et l’autre est le tenant d’un pragmatisme au nom de la cause défendue (quitte à nuire à la cause défendue). La pièce interroge également l’usage de la violence politique.

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4) La condition Humaine d’André Malraux

L’ouvrage d’André Malraux raconte l’histoire d’un groupe de révolutionnaires communistes à Shanghai.

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5) Les mots et les choses de Michel Foucault

Contrairement aux autres ouvrages présentés ici, ce livre ne traite pas à proprement parler du thème radicalités. Il est en revanche un bon exemple d’une critique intellectuelle radicale. SI vous souhaitez creuser ce sujet qui vous apportera des points, je vous invite à étudier les penseurs de la French Theory.

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Le terrorisme est-il efficace? Corrigé culture générale concours commun des IEPs

Le terrorisme est-il efficace? Corrigé culture générale concours commun des IEPs

Dans cet article, je vous propose un corrigé sur le sujet « Le terrorisme est il efficace? ». Ce sujet rentre dans le cadre de l’épreuve de culture générale et de questions contemporaines du concours commun des IEP sur le thème « Radicalités » et « Révolutions »

Introduction

Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, ont provoqué très vite l’idée d’une entrée dans une nouvelle ère mondiale, avec une promotion sans précédent du groupe terroriste Al Quaida. De ce point de vue, cet attentant semble être une action de communication radicale mais extrêmement efficace au regard des moyens utilisés et des résultats obtenus du point de vue des terroristes. Pourtant, immédiatement après, les réactions ont été vives, dans les pays occidentaux, mais également au-delà. L’immense majorité des gouvernements, y compris dans les pays musulmans, ont condamné ces actions. Au-delà des critiques des attentats terroristes, un consensus a également largement émergé sur une intervention en Afghanistan, pour viser directement les terroristes. Les attentats ont également légitimé la mise en place d’une action militaire visant à détruire un régime soutenant les terroristes. De ce point de vue, on peut considérer que cet attentat a été efficace à court terme mais contre-productif à moyen ou long terme puisque vu comme non légitime. Pour autant, si le terrorisme n’est pas efficace à long terme, il est étrange de voir se multiplier les actions terroristes ces dernières années. Faut-il donc penser que le terrorisme est efficace, c’est-à-dire qu’il est un moyen adapté pour parvenir aux fins des terroristes ? Et si c’est le cas, en quoi ?

Nous verrons que si le terrorisme n’est pas efficace en soi faute de légitimité, certains terrorismes deviennent efficaces lorsqu’ils dépassent cette appellation.

I) Le terrorisme est inefficace car illégitime.

Il n’y a certes pas de liens entre l’idée d’efficacité et de légitimité. La première notion concerne l’adéquation entre les moyens mis en œuvre et les objectifs poursuivis. La deuxième notion concerne l’adéquation entre les moyens mis œuvre et leur acceptation sociale, notamment au regard des valeurs reconnues dans une société donnée.

A) Le terrorisme est un moyen efficace de semer la terreur.

Le principal levier d’efficacité du terrorisme est l’instauration d’un sentiment de terreur qui affecte la région, le pays, le groupe ethnique visé par le terrorisme … mais également au-delà les touristes, investisseurs, partenaires etc. On peut citer par exemple l’impact en termes de baisse de fréquentation touristique lorsqu’une région est touchée par des attentats terroristes. Cela a été le cas à Paris suite aux attentats de 2015, en Égypte suite aux attentats de Louxor en 1997…

Pour cela le terrorisme se fonde sur un type particulier de violence pour instaurer la terreur parmi les populations visées avec des caractéristiques particulières :

  • La réitération : le terrorisme désigne un état dans lequel les attentats sont récurrents, réitérés ou au moins vécus comme tels. Un attentat isolé ne suffit pas pour être en situation de terrorisme.
  • Le hasard : une des composantes importantes qui provoque la terreur est le fait que les victimes sont très souvent choisies au hasard, ce qui donne l’impression à l’ensemble de la population visée qu’elle est une victime potentielle,
  • La facilité de mise en œuvre : en terme financier, logistique, technique… (ex : des voitures béliers de Daech, des attentats au couteau sur des militaires israéliens etc). Le terrorisme est un instrument utilisé par des groupes « faibles » contre des puissances et/ou des armées fortes ou des États.

Le terrorisme est également d’autant plus efficace que les impacts sont amplifiés par les médias. Il est donc logique qu’on assiste à une recrudescence des actes terroristes puisque le « village planétaire » décrit par MCLuhan dans The Medium is the Message amplifie l’impact des actions terroristes.

B) Mais c’est un moyen trop illégitime pour parvenir à ses fins

Les actions terroristes s’appuient généralement sur deux leviers principaux : une action violente pour faire aboutir la cause du mouvement terroriste, et le fait de mettre une pression sur les décideurs et les gouvernants pour les inciter à négocier. Pourtant, un nombre important de mouvements terroristes ont échoué. On peut citer par exemple les mouvements anarchistes ou nihilistes. Dans les faits, on constate l’effet inverse. Le terrorisme a tendance à souder la population visée voire au-delà, sur la base du caractère injuste d’attaques violentes contre des personnes qui ne sont pas responsables. De plus, le caractère radical de l’action terroriste peut causer des divisions internes au mouvement terroriste, au sujet justement de l’efficacité finale du recours au terrorisme pour la cause souhaitée, et ainsi affaiblir le mouvement terroriste.

Il y a cependant des exemples dans lesquels la population rejoint les mouvements terroristes.

II) Le terrorisme peut devenir efficace lorsqu’il parvient à écarter l’étiquette de terrorisme

Le sociologue Howard Becker, dans son ouvrage Outsiders (1963), développe la notion d’étiquetage qui a selon lui deux fonctions : désigner le déviant, et renforcer la solidarité et le sentiment d’appartenance commun. On peut considérer que le terrorisme devient réellement efficace en s’extrayant de cette « étiquette » soit en ralliant un large soutien, soit en s’institutionnalisation :

A) En obtenant le soutien de la population qu’il représente

Dans les faits, le terrorisme connait une double opposition. D’une part, une opposition entre le terrorisme contre des civils et le terrorisme contre des militaires ou des forces armées. D’autre, une opposition entre le terrorisme dans un situation de relative liberté et le terrorisme dans une situation de relative oppression. Ces différentes typologies de terrorisme entrainent des réactions différentes de la part des soutiens potentiels. Pour schématiser, un terrorisme, contre des militaires et dans un contexte d’oppression a d’autant plus de chances de rallier des soutiens (au niveau local dans la population défendue, mais également au niveau international voir même dans le pays qui est vu comme étant l’oppresseur). On peut citer comme exemple l’Algérie pendant la guerre d’indépendance. Tant que l’Algérie n’avait pas obtenu son indépendance, les indépendantistes radicaux étaient décrits comme des terroristes. De même, les mouvements de la Résistance française pendant la seconde guerre mondiale étaient décrits pendant l’Occupation comme des mouvements terroristes. Même si les moyens initiaux de ces mouvements sont limités, peu à peu, via le ralliement de la population, il ont pu triompher jusqu’au point où on ne parle plus d’eux comme des mouvements terroristes mais de résistance, ou de libération.

B) En s’institutionnalisant

Il y a a priori une opposition frontale, radicale, entre le terrorisme et la guerre. La guerre concerne une lutte entre États, et éclate en cas d’impossibilité de trouver des compromis. Cependant, parfois, le terrorisme est une première étape vers un autre type de conflit, plus institutionnalisé. Le but du terrorisme serait alors de faire prendre conscience du bienfondé d’une cause, avant son institutionnalisation vers un autre forme qui permet les compromis et les résultats concrets. Cependant, cette institutionnalisation peut être compliquée dans la mesure où le terrorisme est un mouvement radical et qui peut entrainer un cercle vicieux : terrorisme-répression-terrorisme.

Conclusion :

Cette question de l’efficacité de l’action radicale qu’est le terrorisme appelle une réponse mitigée. Le terrorisme est souvent efficace à court terme car il fait prendre conscience d’une cause et surgit de manière marquante dans les opinions publiques. A moyen long terme, il est souvent peu efficace, surtout s’il se coupe du soutien de masse des populations ou refuse la négociation. Cependant, l’efficacité du terrorisme est peut-être un faux problème puisqu’il suppose une rationalité pure des terroristes. Une partie du terrorisme échappe à coup sûr à cette rationalité.