Auteur/autrice : Pierre

Lexique et définitions sur le numérique (suite) : Intelligence artificielle, blockchain, RGPD…

Lexique et définitions sur le numérique (suite) : Intelligence artificielle, blockchain, RGPD…

Je vous propose aujourd’hui une suite à mon article sur le lexique des termes liés au domaine du numérique. Ce thème, au programme de l’épreuve de questions contemporaines du concours commun, contient de nombreux termes techniques liés soit aux innovations et aux technologies, soit aux règlementations et aux enjeux liés à celle-ci.

L’intelligence Artificielle (« IA »)

L’intelligence artificielle concerne l’ensemble des techniques qui visent à permettre à une machine de simuler l’intelligence. Les domaines d’application sont extrêmement vastes (Cela va des programmes informatiques de jeux d’échecs, aux assistants personnels intelligents, et aux robots). Ce domaine a été développé grâce aux travaux d’Alan Turing, dans les années 1950. L’amélioration des puissances de calcul des processeur, ainsi que des techniques algorithmique et du volume de données disponibles permettent depuis les années 2000 une augmentation considérable des champs d’application. Les enjeux et questions posées par l’émergence de l’IA sont nombreuses : les machines peuvent elles penser et être intelligence?  (pouvoir est entendu ici comme « être capable » mais aussi « avoir le droit »). Le développement des dispositifs d’intelligence artificielle posent des questions morales mais également en terme de responsabilité. Par exemple, de nombreux débats existent autour des voitures autonomes. (s’il y a un accident, qui est responsable? ou encore comment la machine intègre t elle des considérations morales ou éthiques?)

La Blockchain

Cette technologie a connu un écho international avec l’émergence des crypto-monnaies, dont le bitcoin. Au delà de ce champ d’application, cette technique permet une révolution importante, qui est de créer ou de permettre l’émergence de systèmes d’échanges, d’archivage, ou de contractualisation sans l’intervention d’un « tiers de confiance ». Il s’agit en effet d’un système de cryptographie via l’émergence d’un consensus entre les pairs présents dans la blockchain. Pour parler simplement, l’ensemble des échanges (transactions, échanges, contrats, … ) sont accessibles par tous les acteurs de la blockchain à tout moment, et ne peuvent être modifiés sans consensus/validation de ceux ci. A partir de cette technologie, on peut mettre en place des systèmes financiers, des cadastres etc. qui sont publics et non centralisés. L’émergence de cette technologie pourrait donc représenter un danger pour certaines institutions (par exemple les notaires, ou les banques qui endossent actuellement ce rôle de tiers de confiance).

RGPD (Le Règlement Général sur la Protection des Données)

Il s’agit d’un règlement de l’Union Européenne qui régit les données à caractère personnel (leur collecte, leur utilisation, leur maîtrise…). Il vise à protéger l’utilisation des données personnelles via un certain nombre de dispositifs comme par exemple l’encadrement du profilage, la demande du consentement explicite lors de la collecte de données, le droit à l’oubli… RGPD a été promulgué en 2016 et peut déboucher sur des sanctions financières importantes pour les organisations qui ne seraient pas en règle (jusqu’à 4% du chiffre d’affaires pour une entreprise).

Vous pouvez consulter ma fiche de synthèse ICI.

La CNIL

La Commission Nationale Informatique et Liberté est une institution administrative française visant à protéger les citoyens vis à vis de l’informatique. Elle possède six missions principales : « informer, réguler, protéger, contrôler, sanctionner, anticiper ».

Sujets de questions contemporaines sur le thème du « secret »

Sujets de questions contemporaines sur le thème du « secret »

Un bon moyen de savoir si vous êtes prêts pour le concours est d’essayer d’imaginer des sujets que pourrait vous poser le jury, ou même d’imaginer le sujet que vous donneriez si vous deviez le choisir.

C’est un exercice qui est loin d’être évident lorsqu’on est absorbé par ses révisions et qu’on cherche à accumuler des connaissances et des références. En effet, définir le sujet sur lequel vont plancher plusieurs milliers de candidats nécessite à mon sens deux qualités essentielles :

  • Avoir du recul sur le sujet : c’est-à-dire y avoir réfléchi en profondeur, mais en ayant réussi à synthétiser les grands enjeux et débats qui font que ce sujet est intéressant, et suscite un réel débat.
  • Avoir une vision transversale du sujet : l’épreuve de questions contemporaine est à la frontière de nombreuses matières académiques, et les candidats (ainsi que les correcteurs) ont des appétences ou des spécialisations différentes. Il convient donc de choisir un sujet qui ne favorise pas tel profil au détriment d’un autre (exemple : ne pas choisir un sujet purement philosophique ou purement sociologique), un sujet transverse à plusieurs matières.

Faire cet exercice en tant que candidat ne pourra que vous être bénéfique puisque vous allez devoir pour cela sortir d’une posture où vous cherchez à rassembler et engranger des connaissances pour une posture dans laquelle vous cherchez à problématiser et à véritablement réfléchir.

Je vous propose donc quelques idées de sujets sur le thème du secret, au programme du concours commun 2021.

Quelques sujets possibles sur le thème le « Secret »

1 ) Le Secret est-il nécessaire ? (Vous pouvez trouver un corrigé sur le thème « Le secret est-il nécéssaire en politique? », ICI)

2 ) Faut-il toujours viser à réduire le secret ? ( Une variante pourrait être « Faut-il toujours viser à limiter le secret ? » )

3) Le secret est-il acceptable en démocratie ?

4) Le secret est-il nécessaire en démocratie ?

5) Le secret est-il en danger ?

6) Comment / Peut- on concilier transparence et efficacité en politique?

Comment la science économique analyse-t-elle le thème du « secret »?

Comment la science économique analyse-t-elle le thème du « secret »?

Je vous propose aujourd’hui un article d’un format un peu nouveau sur ce blog. Il consiste à aborder l’un des thèmes de l’épreuve de questions contemporaines du concours commun des IEP de province via un angle thématique, celui du point de vue de l’économie.

Le thème « Le secret » est a priori un thème qui est plutôt analysé ou évoqué par des disciplines comme la science politique (par exemple, via les ressorts du pouvoir), la littérature (voir à ce sujet mon article sur les références sur le thème du Secret) ou la sociologie. L’économie permet néanmoins, via quelques concepts et modèles simples d’illustrer des arguments sur le thème du Secret.

Je suis personnellement passionné de sciences sociales, et en particulier d’économie, et je ne peux que vous recommander d’utiliser des références tirées des théories économiques qui permettent généralement d’illustrer des arguments de manière percutante et originale. Pour la petite histoire, c’est ce que j’ai fait dans ma copie de culture générale  au concours d’entrée de Sciences Po Lille (vous pouvez lire la copie ici). Le sujet portait sur les liens entre croyance et savoir et j’avais évoqué par exemple les concepts économiques de rationalité et de rationalité limitée.

L’économie s’intéresse au concept de secret via quelques thèmes bien précis (le secret des affaires, les théories relatives à la propriété intellectuelle etc.). Dans cet article, nous allons évoquer le secret via le thème de l’information et des différents niveau d’informations entre des acteurs différents d’un marché. Ce thème est omniprésent dans la science économique, en particulier chez les théoriciens dits « néo-classiques ».

Le théorème du prisonnier

Cette théorie est extrêmement connue, en particulier des lycéens ayant fait un bac Economique et Social. Elle constitue une manière intéressante de montrer que le non partage d’information (ou, pour être plus précis dans ce cas, l’impossibilité de partage d’une information) entraîne, par le jeu des intérêts et des stratégies individuelles, des situations qui ne sont pas les plus adaptées ou les plus enviables pour l’intérêt général (un économiste dirait des situations « sous-optimales »).

Ce théorème a été développé par Alfred William Tucker, un mathématicien expert de la théorie des jeux, une branche des mathématiques ayant beaucoup d’applications en économie. Ce théorème met en cause deux joueurs (deux prisonnier, que la police interroge séparément) qui ont chacun le choix entre nier et dénoncer/trahir l’autre prisonnier. Le cas est présenté comme suit :

  • si les deux prisonnier nient, chacun fera 6 mois de prison.
  • si les deux prisonniers dénoncent chacun l’autre, chacun fera 5 ans de prison.
  • si un prisonnier dénonce l’autre, il sera libéré et l’autre prisonnier fera 10 ans de prison.

On voit rapidement que, si les prisonniers pouvaient communiquer, ils pourraient facilement s’accorder pour nier en bloc, et écoper chacun de 6 mois de prison. N’ayant pas la possibilité de communiquer, chacun des prisonniers va être amené à dénoncer l’autre, puisque quel que soit l’action de son complice, il est plus intéressant pour lui de dénoncer l’autre (si vous n’êtes pas convaincu à ce stade, je vous invite à regarder la matrice des paiements, de l’article wikipedia consacré à ce théorème).

Cet exemple permet de montrer de manière amusante que le secret peut être préjudiciable à tous, de façon logique. Il peut donc vous aider à argumenter en faveur de restrictions des secrets (position qu’il faudra nuancer 😉 ).

Les asymétries d’information

La science économique a également étudié le secret via son aspect de dissimulation volontaire d’information d’un acteur, vis à vis d’un autre. George Akerlof, économiste américain, a  même reçu un « prix nobel » d’économie pour ses travaux sur ce sujet.

Il étudie ce qui se passe lorsque deux acteurs échangeant un bien sur un marché n’ont pas le même niveau d’information relative à la qualité de ce bien. Dans un article célèbre (c’est un des articles d’économie les plus cité au monde), intitulé  » The market for « Lemons » « , il étudie le marché des voitures d’occasion et plus particulièrement des Lemons, voitures de mauvaise qualité.

Le vendeur de la voiture connaît bien mieux que les acheteurs potentiels la qualité intrinsèque du véhicule qu’il met en vente. Sur le marché étudié, on trouve donc deux types de vendeurs :

  • les vendeurs de voitures d’occasion, qui veulent vendre leur voiture d’occasion au prix « normal » du marché
  • les vendeurs de voiture de très mauvaise qualité, qui veulent profiter du prix du marché pour vendre leur mauvaise voiture d’occasion.

La présence de ce second type de vendeur a un effet « pervers » sur les potentiels acheteurs. Ceux-ci deviennent conscients du risque de tomber sur une mauvaise occasion. Une grande majorité de ces acheteurs potentiels va donc soit quitter le marché soit revoir à la baisse leur prix d’achat maximal.

La deuxième conséquence est que les vendeurs de bonne voiture ne vont pas accepter de vendre leur voiture à un prix moindre que leur valeur réelle.

In fine, la conséquence de cette asymétrie d’information, est la destruction/la fin du marché, c’est à dire que les échanges risquent de ne plus se réaliser. On voit donc via cet exemple bien que le secret peut avoir des conséquences néfastes sur les échanges économiques.

Un moyen de lutter contre cet effet pervers peut être la mise en place de contrôles et de normes pour rassurer un certain niveau de qualité des biens vendus. Sur le marché de la voiture, on peut penser au contrôle technique ou aux diagnostics techniques d’électricité ou de gaz pour le marché de l’immobilier.

Le secret peut donc être néfaste pour les échanges, et/ou engendrer des surcoûts pour la société. En parallèle, la présence de comportements de dissimulation d’information pour être un déclencheur, par l’Etat, de mécanisme d’amélioration de la sécurité et de la qualité via la création de normes, de systèmes d’audits ou de contrôle.

L’aléa moral

Le concept d’aléa moral est également un concept mobilisable pour argumenter autour du thème du secret. C’est un effet pervers qui apparaît entre deux parties signataires d’un contrat visant à couvrir un risque. Il est particulièrement présent dans le secteur économique de l’assurance.

Ce concept désigne le fait qu’un individu se comporte différemment lorsqu’il a signé un contrat par rapport à la situation où il n’a pas signé ce contrat.

Par exemple, lorsqu’un conducteur souscrit à une assurance tout risque pour son véhicule, il peut être tenté de conduire de manière plus risquée et dangereuse. Par exemple également, un travailleur peut réduire ses horaires ou son volume de travail lorsqu’il a validé sa période d’essai.

Ce concept d’aléa moral met en évidence des comportements où l’individu souscripteur a intérêt à dissimuler sciemment ses intentions ou son comportement tant qu’il n’a pas signé ce contrat. Le secret est ici une conséquence ou un effet pervers du contrat entre les parties.

Concours de Sciences Po Grenoble 2019 : l’ouvrage à lire est dévoilé !

Concours de Sciences Po Grenoble 2019 : l’ouvrage à lire est dévoilé !

L’institut d’Etudes Politiques de Grenoble a révélé récemment l’ouvrage à lire pour le concours d’entrée 2019 en première année.

Il s’agit de l’ouvrage de Didier Eribon, Retour à Reims. Vous pouvez commander l’ouvrage ICI.

Quelques réflexions autour du livre.

Didier Eribon est un penseur et intellectuel français, dont les travaux relèvent à la fois de la sociologie et de la philosophie. L’auteur présente son ouvrage comme une « auto-analyse » c’est à dire qu’il décrit son histoire personnelle et s’en sert pour évoquer, décrire et décrypter des logiques plus universelles et théoriques. L’ouvrage est donc à la frontière de la littérature (et du genre biographique) et de l’analyse sociologique puisqu’il se sert de son cas personnel pour analyser sa trajectoire et les forces et logiques à l’œuvre dans celles ci.

L’auteur a d’ailleurs écrit par la suite un autre ouvrage intitulé La Société comme verdict. Classes, identités, trajectoires (vous pouvez acheter cet ouvrage ICI qui est un ouvrage plus universitaire et théorique sur ce sujet, et en particulier sur l’impact de l’acceptation par les individus de ce que la société leur renvoi en terme d’identité et de déterminisme.

Les thèmes évoqués dans le livre sont multiples : classes sociales, la culture (ou plutôt les différentes pratiques culturelles des groupes sociaux), la mémoire, les transfuges de classes, les déterminismes sociaux…

Quelques rappels sur le concours d’entrée en première année à Sciences Po Grenoble.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble ne fait pas partie du concours commun. Il reste néanmoins particulièrement intéressant à préparer, en particulier pour les raisons suivante :

  • L’IEP de Grenoble est l’un des IEP les plus anciens (il a été créé en 1948) et est un des Instituts d’Etudes Politiques de province les mieux dotés en terme de budget.
  • Le concours peut convenir à tout le monde : il est ouvert au candidats qui seront bacheliers l’année du concours mais aussi aux candidats ayant déjà le bac. La particularité du concours est que 50% des places sont réservées aux bacheliers de l’année, et 50% des places sont réservées aux bacheliers des années précédentes. Lorsque vous passez le concours, vous n’êtes donc en réalité en concurrence qu’avec la moitié des candidats présents.
  • Le relatif éloignement de Grenoble peut également dissuader des candidats de passer le concours, augmentant mécaniquement vos chances de réussite 🙂
  • Le concours accorde une part plus faible à l’épreuve de langue : si les langues vivantes ne sont pas votre fort, le concours de Sciences Po Grenoble peut être le concours que vous avez le plus de chance de réussir.

Le concours aura lieu le samedi 4 mai 2019, à Grenoble.

Les épreuves comportent deux épreuves seulement :

  • une épreuve de langue (allemand, anglais, espagnol, italien ou arabe au choix du candidat) : Cette épreuve représente un coefficient 1 sur 4. (soit 25% de votre note seulement).
  • une épreuve sur un ouvrage d’histoire contemporaine qui comporte deux volets :
    • Deux questions sur l’ouvrage (chacune notée sur 3 points)
    • Une dissertation d’ouverture sur les thèmes de l’ouvrage qui sera centrée sur l’histoire et l’actualité.
    • Cette épreuve représente un coefficient 3 sur 4.

Quelques conseils de lecture et ressources utiles pour mettre en perspective l’ouvrage et préparer le concours de Sciences Po Grenoble.

Le jury du concours a proposé quelques pistes de lecture à explorer pour préparer le concours. Il s’agit d’une première liste qui reste sommaire. Elle est accessible ici.

Vous trouverez ci dessous quelques ouvrages à lire pour préparer le concours :

En finir avec Eddy Bellegueule d’Edouard Louis :  Edouard Louis a dédié son livre à Didier Eribon et explique que c’est la lecture de retour à Reims qui l’a poussé à écrire En finir avec Eddy Bellegueule. Ce livre a connu un grand succès à sa sortie et évoque des thèmes communs avec retour à reims : la reproduction sociale, les classes sociales…

Achetez le livre ICI.

La Place ou La Honte de Annie Ernaux : les ouvrages de Annie Ernaux évoque souvent en filigrane des questions qui sont également évoqués dans les ouvrages de sociologie. Ses livres sont relativement souvent étudiés pour le bac français en section ES. Si c’est votre cas (c’était le mien lorsque j’ai passé le bac français), il est temps de ressortir vos cours à ce sujet 😉

Achetez le livre La honte ICI

Achetez le livre La Place ICI

Esquisse pour une auto-analyse de Pierre Bourdieu : Pierre Bourdieu se livre à une auto-analyse de sa carrière universitaire. Une particularité intéressante est que, comme Didier Eribon, Bourdieu est sociologue et est issu d’un milieu populaire.

Achetez le livre ICI

Vous pouvez également consulter le blog de Didier Eribou à cette adresse : http://didiereribon.blogspot.com/

Comment intégrer Sciences Po Aix en deuxième année?

Comment intégrer Sciences Po Aix en deuxième année?

Je poursuis ma série d’article (voir par exemple l’article sur le concours « sciences sociales » en deuxième année de Sciences Po Lyon)  sur les concours d’entrée aux Instituts d’Études Politiques (IEP) en deuxième année.

Outre, le concours commun, qui vous permet d’intégrer un IEP en première année, certains IEPs de province restent en effet accessibles pour une entrée en deuxième année. C’est notamment le cas de l’IEP d’Aix, auquel est consacré cet article.

Mise à jour de l’année 2020 : les thèmes et les conseils de lecture pour 2020 sont accessibles dans cet article.

Quelles sont les conditions d’accès à ce concours ?

Comme pour le concours d’entrée à l’Institut d’Etudes Politique de Lyon, le concours d’entrée à Sciences Po Aix est ouvert aux candidats et étudiant ayant validé 60 crédits ECTS ou qui auront validé ces 60 ECTS à l’issue de l’année scolaire du concours.

Le public visé par le concours est assez diversifié compte tenu des épreuves proposée (voir le prochain paragraphe). L’épreuve contient une épreuve de spécialité, qui peut convenir à de nombreux étudiants qui suivent actuellement un cursus en faculté / université (économie, sciences politique, histoire, droit constitutionnel). Les étudiants suivant un cursus en classe préparatoire littéraire ou économique sont également des candidats naturels pour ce type de concours.

Le premier prérequis est de disposer d’un bagage suffisant en langue (anglais, allemand espagnol ou italien sont les quatre langues proposées au concours) et de préparer deux thèmes.

30 places sont ouvertes pour ce concours, ce qui constitue une nouvelle chance pour intégrer un IEP.

Quelles sont les épreuves et le programme ?

Le jury de l’épreuve a mis en place 3 épreuves pour ce concours. (le règlement intérieur du concours est accessible ici). Je les détaille ci-dessous par ordre de coefficient, du plus élevé au moins élevé (cf. l’article réviser Sciences Po efficacement) :

  • Une épreuve de spécialité (coefficient 3): il s’agit d’une dissertation d’une durée de 3 heures. Le candidat peut choisir entre 4 spécialités :
    • Histoire : Attention, le programme est « l’Europe 1848 – 1945 ». Ce programme n’est pas forcément identique aux autres concours que vous préparez, prenez donc garde à ne pas faire d’impasse.
      • Mon avis sur le programme : Du printemps des peuples à la fin de la seconde guerre mondiale, qui a déchiré l’Europe, ce programme est extrêmement intéressant au regard des changements politiques (au sens des institutions) ayant eu lieu sur la période et au regard d’un prisme particulier, celui de la montée des « nationalismes ».
    • Economie : C’est un programme assez classique qui est proposé. Les candidats de prépa (CPGE) BL et ECE/ ECS devraient se régaler.
      • Microéconomie : Théorie du consommateur, producteur, concurrence pure et parfaite, monopole, oligopole, asymétries d’information, équilibre général et optimum économique
      • Macroéconomie : La croissance économique, le chômage, la monnaie, l’inflation, les politiques économiques
      • Mon avis sur le programme : pas de grosse surprise en terme de programme. Les aspects internationaux ne sont pas évoqués stricto sensu (commerce international par exemple) mais restent en filigrane de thèmes comme les politiques économiques.
    • Sciences Politiques :
      • Le pouvoir politique, l’Etat, les régimes politiques, les partis politiques et les groupes d’intérêt, les mouvements sociaux, le vote, la socialisation politique
      • Durkheim, Marx, Tocqueville, Weber
      • Mon avis sur le programme : Là encore, un programme assez classique, pour lequel je ne peux que vous conseiller mes conseils de lecture en sciences politiques. Le fait de citer des auteurs classiques dans le programme à réviser doit vous inciter à travailler les liens entre ces auteurs et les thèmes.
    • Droit Constitutionnel :
      • Notions fondamentales (L’Etat, les formes d’Etat, la Constitution, le suffrage politique, la séparation des pouvoirs, le contrôle de constitutionnalité).
      • Régimes politiques étrangers (Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Espagne, Italie).
      • Institutions politiques françaises (Histoire constitutionnelle française, la Vème République et ses évolutions).
  • Une épreuve de langue : L’épreuve (coefficient 2) est du même type que pour le concours commun de 1ère année avec 3 parties (compréhension écrite, synonymes et essai).
  • Une épreuve de questions contemporaines : Là encore, l’épreuve ressemble au concours commun de première année, avec des thèmes qui sont différents, à savoir :
    • L’éducation : le thème est très intéressant. Pour le préparer, vous pouvez puiser beaucoup d’éléments dans les nombreux travaux réalisés en sociologie (voir les travaux de Marie Duru-Bellat qui a a publié des travaux de vulgarisation et des manuels  sur l’école (voir ICI) et l’éducation, mais aussi des essais et des ouvrages plus techniques (voir ICI)).
    • L’Europe : ce thème est également extrêmement contemporain (débats sur le Brexit, proposition d’Emmanuel Macron de former une « armée européene …). Sur ce thème, je vous invite à délimiter clairement ce qu’on entend par Europe (L’Europe Géographique? , l’Union Européene ? , L’Espace Shengen? …) et à suivre de près l’actualité.
  • Les thèmes du concours de l’année 2020 en questions contemporaines sont la guerre et l’image : Retrouvez mes conseils de lecture dans cet article.

Quel est le calendrier d’admission pour ce concours?

Les inscriptions au concours d’entrée en deuxième année doivent être faite via le site internet dédié :

https://inscription.sciencespo-aix.fr/

Le site indique que les inscriptions démarreront à partir de janvier 2019 et le concours aura lieu le samedi 16 mars 2019. 

Comme à chaque fois, si vous souhaitez passer le concours, je vous invite à vous inscrire au plus tôt et à réserver vos billets de train et d’hébergement, au plus vite 😉

Comment réviser efficacement pour le concours de Sciences Po?

Comment réviser efficacement pour le concours de Sciences Po?

Vous êtes nombreux à me poser des questions liées à la méthodologie de travail à adopter pour intégrer Sciences Po ou un Institut d’Etudes Politiques. La préparation et la réussite du concours nécessitent en effet des méthodes et une organisation plus efficaces que celles nécessaires à la préparation du bac par exemple. Je développe dans cet article quelques pistes de réflexion pour vous aider à être performant dans vos révisions et réussir à intégrer l’IEP de vos rêves !

Conseil n°1 : utilisez la loi de Pareto pour prioriser vos révisions.

La loi (ou le principe de Pareto) de Pareto énonce que 20% des actions produisent 80% des effets. C’est un principe qui est très souvent utilisé en entreprise (gestion de projets ou gestion des risques par exemple). Il consiste à identifier les éléments produisant le plus d’effet pour les mettre en œuvre en priorité.

Si on transpose ce principe aux révisions nécessaires pour réussir le concours de Sciences Po, 20% du volume total de vos révisions contribuerait à 80% de votre note finale le jour du concours. On comprend tout de suite l’intérêt d’identifier ces éléments et de travailler en priorité ces points.

Vous pouvez décliner ce principe de plusieurs manières :

  • Priorisez via les coefficients : pour le concours commun des IEP de province, l’épreuve d’histoire a un coefficient 3, l’épreuve de questions contemporaines a un coefficient 3 et l’épreuve de langue un coefficient 2. Le concours de l’IEP ne sélectionne généralement pas des candidats ayant eu une mauvaise note (inférieure à 6/20) et il serait suicidaire de faire totalement l’impasse sur une matière en particulier, mais dans la dernière ligne droite, si vous devez prioriser entre un chapitre d’histoire et un thème de civilisation de langue, pensez-y !
  • Priorisez dans le contenu de vos révisions : les concours des IEP ne donnent pas les programmes à réviser mais vous pouvez néanmoins identifier facilement des thèmes ou des parties qui ne seront pas utiles dans la plupart des cas. Par exemple, sur le thème de questions contemporaines « le secret », ne vous concentrez pas sur le thème des « secrets de famille », qui est mineur, n’est pas lié à une actualité particulière etc. De même, si vous choisissez l’anglais en épreuve de langue, concentrez-vous sur des thèmes de civilisation touchant le Royaume-Uni et les États-Unis plutôt que sur l’histoire de la Nouvelle-Zélande par exemple.
  • Priorisez les questions le jour de l’épreuve : ce conseil s’adapte particulièrement pour l’épreuve de langue. Celle-ci comporte 3 parties (compréhension, vocabulaire, expression), ayant des contributions différentes à la note finale. La majeure partie des candidats se concentrent sur les questions de compréhension et de vocabulaire. Je vous conseille au contraire de commencer par l’épreuve d’expression, qui apporte le plus de point et qui vous pénalisera si vous n’arrivez pas à le finaliser parceque vous avez passé trop de temps sur les questions précédentes.

Conseil n°2 : coupez toutes les sources de distractions inutiles.

La majorité des gens efficaces sont des gens qui savent se concentrer et rester focalisés sur ce qu’ils font. Je vous conseille donc de délimiter les créneaux consacrés uniquement à vos révisions pour les concours et de vous y tenir. Si vous avez défini un créneau d’une heure pour réviser votre histoire, tenez-vous-y, et lorsque vous êtes en train de réviser, faîtes le vide autour de vous :

Mettez votre téléphone en mode avion / coupez les notifications : si vous discutez en parallèle de vos révisions, vous ne serez pas assez concentré pour retenir ce que vous avez lu.

Éteignez/déconnectez votre ordinateur/tablette : comme pour le smartphone, l’ordinateur est un aimant à distractions. Combien de fois avez-vous lancé une recherche internet pour réviser et êtes-vous passé rapidement à une session d’une heure ou plus sur les réseaux sociaux ?

Travaillez sur un bureau rangé : si vous n’avez que votre livre/cahier devant vous, votre esprit sera focalisé uniquement sur ce point, pour une révision efficace.

Éteignez la musique/radio/tv : les études scientifiques montrent que notre cerveau a du mal à se concentrer sur ce qu’il est en train de lire, si en parallèle, il écoute ou entend du bruit. C’est d’autant plus le cas, si ce que vous écoutez est dans votre langue. Si vous voulez quand même un petit bruit de fond, ne mettez pas le son trop fort, et privilégiez des morceaux de musique en langue étrangère ou des morceaux mélodiques/classiques.

Mettez-vous au calme : jardin, chambre, bibliothèque etc. trouvez un endroit dans lequel vous êtes au calme et efficace et privilégiez celui-ci !

Des études montrent que lorsqu’on est interrompu, le cerveau met quelques minutes à se reconcentrer sur ce qu’il faisait auparavant. Vous comprendrez donc facilement qu’une conversation sur votre téléphone en parallèle de vos révisions peut ruiner votre session de révisions.

Conseil n°3 : profitez de vos pauses ou de vos temps morts pour réviser sans y penser.

Pour tenir le rythme dans la durée, vous devez vous ménager des temps de décompression et de loisirs. Pendant votre année de révisions, je vous conseille de continuer vos activités sportives ou associatives. Elles contribuent à votre équilibre global et vous permettront de rester performant dans la durée.

Au niveau de vos pauses ou temps « perdus » (transports etc.), vous pouvez changer vos habitudes à la marge pour réviser sans y penser. Quelques exemples non exhaustifs qui peuvent faire la différence :

  • Regardez vos séries/films en Version Originales (VO) ou en Version Originale Sous Titrées (VOST) : vous vous habituerez très vite à ce changement mineur, et en douceur, sans réel travail, vous allez progresser en langue.
  • Regardez des films sur les thèmes à réviser : je vous ai fait un article sur les films sur le thème du secret, vous pouvez le retrouver ici. retrouvez également mes conseils de films sur le thème « révolutions« 
  • Lisez des romans en lien avec l’histoire et/ou avec les thèmes étudiés en question. Je vous donne des exemples de lecture dans ces articles : sur le numérique, sur le secret, sur les révolutions.
  • Ecoutez des podcasts dans le bus ou le métro.

Conseil n°4 : identifiez et utilisez vos réservoirs à motivation.

L’admission à Sciences po ou à un IEP passe par les compétences scolaires, mais aussi par votre mental, votre détermination.

Pour tenir le rythme soutenu des révisions pour le concours des IEP dans la durée, vous devez réussir à trouver des leviers de motivation et à les mobiliser lorsque vous connaitrez une baisse de motivation. Sur une année de préparation au concours, vous allez forcément avoir des moments pendant lesquels vous serez moins efficaces ou moins motivés. Ceux-ci peuvent avoir des causes diverses (météo qui impacte votre moral, contrariété ou soucis personnel qui remet en question vos objectifs, mauvaise note à un concours blanc qui vous démotive etc. etc.).

Je vous conseille donc de préparer des réservoirs à motivation pour vous remobiliser rapidement lorsque vous sentez ces moments arriver. Ils peuvent être très variés. Certain(e)s se sentent mieux après une séance de running, une partie de jeu vidéo, un coup de téléphone à un ami ou après avoir écouté tel ou tel morceau de musique.

Identifiez ces moments/actions qui vous apaisent et vous aident et notez-les sur une liste. Dès que vous sentez que vous êtes dans une situation de baisse de motivation, n’attendez pas. Actionnez un de ces leviers, et reprenez votre travail.

Pour combattre le doute, un bon moyen est de lister vos réussites de l’année qu’elles soient liées aux révisions ou non (exemple : j’ai réussi à obtenir 15 en anglais à mon concours blanc, j’ai progressé au foot/à l’escalade etc.) et de relire cette liste pour vous booster lorsque vous doutez de votre capacité à réussir le concours.

Conseil n°5 : calculez votre charge de révision et établissez un planning, même sommaire

La préparation du concours est un exercice d’endurance pour lequel il vous faudra un minimum d’organisation pour ne pas faire l’impasse sur une ou plusieurs parties importantes du programme. C’est un risque d’autant plus réel que l’année avancera et que des échéances importantes approcheront (le bac, les autres concours etc).

Pour vous assurer que votre charge de travail est équilibrée (par exemple : vous révisez trop l’histoire et pas assez l’anglais) vous pouvez vous aider de quelques outils d’organisation simples.

Le premier est de lister (de manière grossière) le temps disponible que vous estimez avoir par semaine jusqu’au concours (exemple : 10 heures par semaine) et de lister l’ensemble des chapitres ou des thèmes à ficher ou à réviser par matière. Cela vous donnera de manière globale, le temps à passer par sujet ou par thème à consacrer. Par exemple, vous saurez que vous avez 5 heures pour réaliser une fiche d’histoire complète sur un thème (la décolonisation ou la construction européenne). Vous pourrez voir si vous êtes trop long (ou trop rapide) pour travailler sur tel ou tel point du programme.

Le deuxième est de planifier sur votre semaine des créneaux dédiés à un sujet ou une matière (exemple : tous les mardi soir de 17h30 à 18h30, révision du vocabulaire d’anglais). Si vos temps de révision sont planifiés de manière équilibrée, vous devriez pouvoir réviser toutes les matières de manière efficace.

Les livres à lire sur le thème « La pauvreté »

Les livres à lire sur le thème « La pauvreté »

Il y a quelques temps, je vous ai proposé un article vous présentant comment intégrer Sciences Po Lyon en deuxième année. Je vous y expliquais notamment que l’admission nécessite le passage d’un concours, appelé « concours sciences sociales ».

Cette année, le thème choisi par le jury est le thème « pauvreté ». Deux épreuves du concours seront axées sur ce thème :

Vous pouvez acheter ce livre ICI.

  • une épreuve de dissertation de sciences sociales sur le thème « pauvreté » : il s’agit d’une dissertation sur le thème pauvreté. A noter que le sujet posé par le concours pourra porter sur plusieurs discipline/approches (sociologie, économie, histoire, géographie, anthropologie, sciences politique…)

Je vous propose dans cet article de passer en revue, discipline par discipline, les ouvrages à lire et à ficher pour réussir cette épreuve de dissertation de sciences sociales.

Sociologie de la pauvreté

Le thème de la pauvreté est beaucoup étudié par la sociologie et je vous conseille en particulier les ouvrages suivants :

Pierre Bourdieu : La misère du monde.

Cet ouvrage collectif, dirigé par Pierre Bourdieu propose d’aborder le thème de la pauvreté et de la misère via un ensemble de monographies. l’ouvrage est plaisant à lire puisqu’il alterne les études de cas et monographies et les passages explicatifs et théoriques. La thèse qui sous-tend cet ouvrage majeur est de montrer le rôle important de l’État dans le maintien de la pauvreté.

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Robert Castel : Les métamorphoses de la question sociale

Ce livre est également une référence majeure du sujet de la pauvreté. L’ouvrage étudie le salariat et en décrit l’histoire. Il montre l’apparition des systèmes de gestion des pauvres et de la pauvreté et décrit le fait qu’à sa création, le salariat est un système de contrôle social des « pauvres ».

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Erving Goffman : Stigmates

Stigmates est un livre important dans l’histoire de la sociologie, et en particulier de la sociologie de la déviance, de l’exclusion et du handicap. La stigmatisation est en effet un des ressorts important de la définition d’un individu comme étant un « pauvre ».

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Serge Paugam : La disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvreté et les formes élémentaires de la pauvreté.

Serge Paugam est à l’origine de travaux largement diffusés sur la pauvreté, et en particulier à la définition de 3 types de pauvretés : la « pauvreté intégrée », la « pauvreté marginale »,
la « pauvreté disqualifiante ».

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L’économie et la pauvreté

La pauvreté a été étudiée par de nombreux économistes et penseurs économiques (Ricardo, Marx, Adam Smith …). Si vous n’êtes pas familier avec  l’économie, je vous conseille de lire une synthèse d’histoire de la pensée économique. Vous pouvez également lire cet article d’introduction (Les économistes et les pauvres) accessible sur CAIRN.

Le Capital au 21ème siècle de Thomas Piketty.

Je vous recommande ensuite, de vous intéresser aux travaux liés aux inégalités. Pour cela, la principale référence Le livre de Thomas Piketty, Le Capital au XXIème siècle. C’est un livre assez long, mais très pédagogique et qui se lit très bien, même pour les non-initiés. Si vous n’avez pas le temps de le lire, je vous conseille le Que-sais-je du même auteur, sur l’économie des inégalités accessible ICI.

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Daniel Cohen  Richesses du monde, pauvreté des nations

Daniel Cohen propose un essai sur la base d’une question simple : le monde n’a jamais été aussi riche, et pourtant il y a de plus en plus de pauvres. Il analyse l’impact de la mondialisation sur les nations, et la montée de la pauvreté.

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Amartya Sen et son approche des « capabilités« .

L’économiste indien, lauréat du prix nobel d’économie a effectué un changement de paradigme sur la pauvreté, en introduisant la notion de « capabilité » : « Par libertés substantielles, j’entends l’ensemble des « capacités » élémentaires, telles que la faculté d’échapper à la famine, à la malnutrition, à la morbidité évitable et à la mortalité prématurée, aussi bien que les libertés qui découlent de l’alphabétisation, de la participation politique ouverte, de la libre expression, etc. » (Amartya Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté.)

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Lexique et définitions du Big Data et du numérique

Lexique et définitions du Big Data et du numérique

Le thème « Le numérique » du concours commun des Instituts d’Etudes Politiques 2019 va vous amener à vous questionner sur de nombreuses innovations et techniques qui font les gros titres de l’actualité (scandale de Cambridge Analytica par exemple). Parmi celles-ci, je vous propose de passer en revue un certain nombre de termes en lien avec le BIg Data.

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Le Big Data

La traduction du terme Big Data est « Grosses Données ». Il n’existe pas à ce jour de définition officielle du Big Data. La commission générale de terminologie et de néologie a néanmoins proposé une définition. Celle-ci est : « données structurées ou non dont le très grand volume requiert des outils d’analyse adapté ». Au delà des données, lorsqu’on parle de Big Data, on évoque les algorithmes et les modèles créés à partir de celles ci.

Le Data Mining

Ce terme est moins connu que le terme de « Big Data ». Il s’agit de l’analyse tirée des Big data, à savoir le fait de transformer les données en informations, en modèles utiles via le croisement et l’analyse des données. Les big data sont donc la source, la matière première du data mining.

Le Deep learning

Si on traduit littéralement ce terme, on obtient l’ « apprentissage profond ». Il regroupe les dispositifs, méthodes et algorithmes d’apprentissage automatique. Autrement dit, un modèle ou algorithme est conçu pour s’améliorer de lui même en fonction des résultats et des cas d’usage qu’il rencontre. Par exemple, des programmes de reconnaissance d’images (identification des visages sur des photos) deviennent de plus en plus précis au fur et à mesure qu’ils analysent et identifient des images. Ces technologies sont utilisés dans de nombreux domaines, y compris l’intelligence artificielle.

L’IOT (« Internet of Things »)

L’internet des objets consiste en un réseau d’objets connectés capable d’acquérir et d’échanger des données au sein d’un ecosystème. On peut citer les capteurs, boitiers, caméras, bracelets connectés etc. Ce marché est en constant développement poussé le faible prix des capteurs, l’augmentation de la puissance internet etc. Il pose néanmoins de nombreux obstacles et questions (notamment la sécurité, l’utilisation des données, mais aussi la préservation de la vie privée).

Les Dark Data

Les dark data sont des données qui sont stockées par un grand nombre d’acteurs (entreprises, organisations…) , mais qui ne sont pas utilisées dans un but précis ou ne sont pas utiles. Les organisations ont tendance à les stocker pour les revendre, les utiliser éventuellement dans le futur etc. Elles sont un problème important notamment pour la préservation du secret et de la vie privée.

Y-a-t-il d’autres thèmes que vous souhaitez voir définir? Laissez moi vos questions en commentaires.

Comment gagner des points en histoire au concours de Sciences Po ?

Comment gagner des points en histoire au concours de Sciences Po ?

L’épreuve d’histoire des concours de Sciences Po et des IEP est l’une des épreuves les plus importantes pour espérer intégrer l’IEP de votre choix. Pour le concours de Sciences Po Paris, elle compte pour 40% de votre note aux écrits (coefficient de 2, sur un total de 5) . Pour le concours commun des IEP de province, elle compte pour 37,5% de votre note (coefficient 3 sur un total de 8). Si vous souhaitez valider votre admission, il est donc indispensable de limiter la casse en histoire, voire même de profiter de cette épreuve pour creuser l’écart avec les autres candidats. Voici donc quelques conseils (non exhaustifs) pour progresser sur cette matière.

1) Lisez les rapports de jury et inspirez vous des bonnes copies

Des exemples de bonnes copies sont généralement publiés par les jurys des concours, ainsi que des conseils précieux sur ce qui est attendu. La lecture de ces documents présente plusieurs intérêts indéniables.

Le premier intérêt est de vous permettre de dédramatiser le niveau d’exigence attendu pour le concours.

Les copies mises en valeur sont indéniablement des copies de grande qualité sur tous les points attendus. Cependant, à leur lecture, on constate qu’elles ne sont pas des copies exceptionnelles, dans le sens où la démonstration est claire mais pas brillante, où elle en sont pas remplies de dates, d’exemples ou d’arguments ou de citations complexes. C’est toute la complexité de l’épreuve d’histoire : réussir à montrer de manière simple que vous maitrisez le sujet. Les qualités à conserver sont : la simplicité dans le style et dans l’argumentation, le fait de citer les connaissances attendues mais sans trop en faire (il vaut mieux parfois éviter de citer un énième exemple, pour ne pas alourdir le raisonnement ou donner l’impression qu’on veut montrer à tout prix toutes ses connaissances).

Le deuxième intérêt est de vous montrer des bonnes pratiques

Parmi les qualités des copies citées en exemple par les jurys, il y a de nombreux prérequis également évoqués par les rapports de jurys. Vous ne pouvez pas vous permettre de ne pas répondre aux prérequis. Le rapport du jury du concours 2017 de Sciences Po les explicite en évoquant « Ce que l’on est en mesure d’attendre au niveau de cet examen » :

  • une pensée organisée : c’est à dire de manière concrète, un plan (l’aspect « organisé ») répondant à une problématique (l’aspect « pensée » soit votre réflexion autour du sujet).
  • servie par des connaissances de base : l’important sur ce point est que le jury ne demande pas une connaissance encyclopédique du ou des sujets. Le jury attends donc les connaissances classiques que vous trouverez dans les manuels usuels (voir mes conseils de lecture en histoire ICI) sur lesquelles il ne faudra pas faire l’impasse. Inutile de réviser le détail trop précis des thèmes que vous révisez (par exemple, les aspects comme la chronologie précise des conflits, bataille par bataille ne servent à rien).
  • Une écriture convenable (orthographe, syntaxe, lisibilité) : c’est un point extrêmement important. Votre correcteur devra corriger des paquets de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de copies, traitant du même sujet, avec les mêmes exemples, les mêmes dates etc. Chaque caractéristique de votre copie aura donc un impact sur votre note finale. Vous pouvez écrire la meilleure copie du concours en terme de contenu et d’argumentation mais avoir une mauvaise note si votre copie possède une mauvaise orthographe/syntaxe, ou une note moyenne si votre écriture est peu lisible. Je parle en connaissance de cause : j’écris très mal surtout lorsque j’écris vite (une vraie écriture de médecin 😉 ) et j’ai souvent été pénalisé lors des concours pour cela. Si vous êtes dans la même situation que moi, prenez plus du temps pour écrire lisiblement, quitte à faire une copie plus courte.

2) Différenciez vous!

Il existe plusieurs manières de se différencier.

Se différencier lors de l’analyse du sujet

Je le répète régulièrement dans mes articles de blog. Le moment où vous faites la différence le jour du concours c’est lors de l’analyse du sujet. Prenons comme exemple le sujet d’histoire au concours de Sciences Po Paris 2018 « La Résistance a-t-elle préparé et réalisé une totale transformation de la République française (1940-1946)?« . La copie mise en avant par le jury de l’épreuve montre dès l’introduction et le plan que l’analyse du sujet a été soigneusement réalisée par le candidat.

Si on reconstitue le plan du candidat, il s’agit du plan suivant :

  1. La préparation de la transformation de la République Française (1940-1944)
  2. La réalisation de la transformation de la République Française (1944-1946)
  3. Une transformation réellement totale ?

Le fait d’avoir inclus une troisième partie (au contraire du traditionnel « Plan sciences po« ) montre immédiatement au correcteur que le candidat a analysé et questionné le mot « total » du sujet.

L’analyse du sujet doit vous permettre d’éviter les hors sujet et de trouver une vraie problématique (c’est à dire une problématique qui ne se limite pas à une reformulation simple du sujet). D’une manière générale, un bon signe pour voir que vous avez analysé correctement le sujet, est le fait de trouver pourquoi la question posée par le jury pose réellement débat.

Se différencier par des exemples ou des citations originales

Une autre manière de se différencier des autres candidats est d’utiliser des exemples, citations, données chiffrées etc. qui montrent que vous avez (en plus d’une analyse fine du sujet) une culture historique supérieure.

Le jury attendra bien évidemment de vous, comme de tous les autres candidats, les connaissances incontournables du sujet ainsi que les jalons principaux. Cependant, en plus de ceux-ci, vous pouvez étoffer votre copie avec par exemple :

  • Des références culturelles (cinématographiques, littéraires, artistiques) illustrant les évolutions sociales dont vous parlez dans votre copie. Lorsque je préparais les concours, j’avais par exemple réalisé une fiche sur le Le cinéma français depuis 1945, et une autre sur L’etat et la culture en France D’une manière générale, les évolutions culturelles et les exemples précis à ce sujet sont un excellent moyen de vous différencier car ces sujets sont assez peu maitrisés et qu’ils montrent qu’au delà de l’histoire, vous avez une culture générale réelle.
  • Des exemples historiques issus de pays moins souvent cités. Par exemple, il est envisageable de réaliser une fiche sur la vie politique en Autriche pour pouvoir montrer que vous sortez des exemples cités par tous les candidats.
  • Des citations historiques illustrant des idées ou des arguments. C’est un moyen qui demande un peu plus de travail puisque vous devez apprendre par cœur la citation en question. Il vous permet cependant une utilisation assez flexible :
    • comme « accroche » pour susciter l’intérêt du lecteur en début d’introduction,
    • comme introduction d’un argument, que vous explicitez ensuite,
    • pour amener de la nuance à votre propos en décodant les présupposés ou sous entendu de l’auteur de la citation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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