C’est bientôt la rentrée des classes et j’espère que vous avez passé un été reposant ! Je vous propose aujourd’hui un article pour vous donner des clés dans l’organisation de votre travail pour atteindre votre objectif : décrocher le concours de Sciences Po
Conseil n° 1 : Fixez vos objectifs et planifiez vos révisions en conséquence
Le premier conseil peut sembler trivial à première vue, mais il est trop souvent négligé par de nombreux lycéens et étudiants, quels que soient leur niveau. Je pense que le début d’année scolaire est la période à laquelle vous devez vous poser la question de savoir ce que vous souhaitez accomplir en terme d’orientation, de concours et d’objectifs concrets. Il faut que vous soyez très vite au clair avec vos principaux objectifs pour que vous puissiez vous mettre en ordre de marche pour les atteindre.
Très régulièrement, des lycéens ou étudiants décident de se mettre à préparer sérieusement les concours des Instituts d’Études Politiques à partir de janvier ou février alors que les concours sont en mai ou juin. Ils perdent ainsi de précieux mois de préparation et partent désavantagés par rapports aux candidats qui se préparés de longue date. Et compte tenu du niveau d’exigence des concours, cela peut être rédhibitoire.
Par exemple, je reçois des questions liés à l’orientation parfois très tard dans l’année : “Dois-je privilégier ma préparation aux concours de Sciences Po ou mes révisions du bac ?”, “Dois-je choisir d’aller en hypokhâgne dans tel lycée réputé ou intégrer un IEP?” etc. Ces questions peuvent être légitimes au fur et à mesure que vous échangez et vous renseignez sur les formations. Cependant, tous ces questionnements risquent de “parasiter” vos révisions, d’affecter votre préparation voire votre motivation. Pour vous donner un exemple, en classe préparatoire, lorsque je préparai les concours des IEP, j’ai perdu beaucoup de temps et d’énergie en changeant d’objectifs en cours d’année. Je cherchai initialement à intégrer Sciences Po, j’ai ensuite décidé de me concentrer sur le concours de Normal Sup, en échouant du coup aux deux concours.
Je vous conseille donc de vous laisser au maximum jusqu’à fin septembre pour vous interroger sur ce que vous souhaitez préparer, en priorisant éventuellement vos différents choix (Ex. Objectif n°1 : décrocher le concours de Sciences Po Paris, Objectif n°2 : décrocher mon voeu n°1 au concours des IEP de province, Objectif n°3 : décrocher le bac avec une mention “très bien”). Ensuite, écrivez (physiquement, sur un carnet ou sur un post-it au dessus de votre bureau par exemple) vos différents objectifs. Le fait d’écrire clairement ce que vous souhaitez devrait vous éviter de remettre en cause régulièrement vos objectifs (comme si vous aviez signé un contrat avec vous-même).
Ensuite, au regard des objectifs que vous avez fixé, vous serez en capacité de prioriser et de planifier vos activités et vos révisions durant votre année scolaire.
Conseil n°2 : Organisez votre charge de travail et de révisions de manière continue et équilibrée
Le deuxième conseil découle naturellement du premier. Si vous êtes aligné et au clair avec vos objectifs, vous allez naturellement travailler pour les obtenir. Vous souhaitez intégrer un IEP mais êtes un peu faible en langue vivante ? Il vous faudra donc planifier des plages d’apprentissage de vocabulaire, de la lecture/traduction d’articles de presse, etc.
Votre planning de révision doit être la conséquence des objectifs que vous souhaitez atteindre. Si le concours que vous visez comporte une épreuve d’histoire, il faut que vos révisions soient organisées de manière à être prêt le jour des épreuves écrites. Un écueil souvent rencontré par les candidats est en effet de préparer en priorité les matières qu’on aime particulièrement, et non celles qu’il faudrait travailler pour atteindre le concours.
Pour cela, il est important de travailler tout au long de l’année. Cela vous donnera le temps de renforcer vos points faibles (avec de l’organisation, il est largement possible de devenir bon ou a minima moyen dans une matière où vous être traditionnellement en difficulté). Pour vous donner un exemple me concernant, j’avais des difficultés en langues, qui m’ont fait rater plusieurs fois les concours de Sciences Po. L’année où j’ai décroché Sciences Po Lille, j’ai obtenu 14,5/20 en anglais, qui était l’année d’avant mon point faible (j’obtenais régulièrement des notes inférieures à 6/20, et rarement au dessus de 8/20).
Cette année-là, j’avais pris l’habitude, chaque semaine (c’était le mercredi, je m’en souviens encore) de rédiger une page en anglais sur 3 sujets d’actualité (environ 10 lignes par sujet). Si on exclut les semaines de vacances, cela correspondait à environ une centaine de sujets (environ 3 sujets sur 30 semaines) pour lesquels j’avais du me tenir informé de l’actualité du monde anglo-saxon, rechercher (et retenir) le vocabulaire associé, rédiger et améliorer ma syntaxe et ma grammaire. A la fin de l’année scolaire, ce travail représentait environ 1 heure de travail hebdomadaire. Plus que le volume de travail réalisé, c’était avant tout la régularité de celui-ci qui a payé dans mon cas.
Quelle que soit la matière concernée, il est donc important de découper le programme pour réaliser votre programme de révision pour réussir Sciences Po.
Conseil n°3 : Entrainez-vous en condition de concours
Un autre écueil important rencontré par beaucoup de candidats est de concentrer leurs plages de révisions sur la rédaction de fiches. Celles-ci sont un outil utile pour assimiler le programme et gagner du temps dans la dernière ligne droite avant le concours. Cependant, trop souvent, les candidats réalisent un programme de révision qui conduit à ficher l’ensemble du programme pour la date du concours.
Les fiches vous permettent uniquement de maitriser le programme, mais en aucun de répondre aux autres attendus du jury. Le concours des IEP ne demande pas de vérifier que vous connaissez un programme défini (au contraire du bac). Il vise à sélectionner les meilleurs candidats.
Pour cela, il est impératif de vous entrainer en condition réelle : avec les contraintes de temps réelle, sans recours aux fiches etc etc. Même si vous n’êtes pas prêt (au sens où vous ne maitrisez pas encore tout le programme), le travail en condition réelle vous serez particulièrement utile puisqu’il vous permettra de progresser sur la manière d’aborder les sujets, de problématiser…
Si vous n’avez pas forcément 3 heures devant vous pour réaliser un sujet de questions contemporaines blanc en entier, vous pouvez réaliser uniquement les étapes d’analyse du sujet, de problématisation, de rédaction du plan, de l’introduction et de la conclusion sur un créneau d’1 heure à 1h15.
Attention néanmoins, je vous recommande également de vous entrainer selon les vraies conditions de concours afin que vous puissiez créer des automatismes pour rédiger l’intégralité de votre copie sur le temps imparti. Rappelez vous bien qu’une copie inachevée sera fortement pénalisée !
Je poste régulièrement des idées de sujets (pour le thème du “secret“, par exemple) dont vous pouvez vous inspirer pour vous entrainer en condition réelle.