Catégorie : Concours commun

Comment faire une introduction percutante ?

Comment faire une introduction percutante ?

L’article d’aujourd’hui traite d’un sujet particulièrement important dans l’optique de la réussite de votre concours : l’introduction de votre dissertation.

C’est en effet la partie la plus délicate de votre composition. Il s’agit tout d’abord de la première impression que le correcteur aura de votre travail, et il convient donc de soigner celle-ci. Pour avoir corrigé à plusieurs reprises des copies de concours blancs, force est de constater que, à la fin de la lecture de l’introduction, le correcteur a déjà une idée précise de la fourchette de note qu’il attribuera à la copie. L’introduction est ensuite la partie de la dissertation qui révèle si les étapes d’analyse du sujet et de problématisation ont été réalisées. Une introduction sans réelle problématisation sera généralement extrêmement plate et banale à la lecture. Une introduction avec une analyse partielle ou erronée du sujet (et des mots-clés qui le compose) sera également immédiatement identifiée et décèlera un hors sujet, ou un traitement partiel de celui-ci.

1) Respectez les étapes et les attendus de l’introduction

La dissertation est un exercice qui est défini par un certain nombre de règles formelles que vous devez impérativement respecter. Ne pas suivre la forme demandée conduira le correcteur à vous sanctionner. Les attendus indispensables de votre dissertation sont les suivants : une analyse et une définition des termes du sujets, une problématique pertinente et l’annonce du plan de votre argumentation (donc de la dissertation).

a) L’accroche du sujet

L’accroche de l’introduction n’est à mon sens pas indispensable et est à réserver uniquement si vous tenez une « bonne accroche » (pertinente et originale). Mieux vaut ne pas vous forcer à intégrer une accroche plutôt que de faire une accroche banale voire inexacte (évitez les poncifs du type « de tout temps, …  » ou  » Les gens pensent généralement que … « ).

b) l’analyse des termes du sujet

Cette étape est le prérequis indispensable à la construction de votre problématique et c’est une étape qui ne doit pas être négligée. Une analyse trop rapide peut vous faire rater un aspect du sujet ou même vois conduire à un hors-sujet. À titre personnel, je recommande de passer minimum 20 à 30 minutes sur cet aspect. Une analyse rigoureuse vous permettra de plus de construire une problématique pertinente.

Le moyen que j’utilisais pour l’analyse du sujet était de réécrire l’intitulé exact du sujet au milieu d’une feuille de brouillon, et de passer en revue un à un chaque mot du sujet, sans en oublier aucun. Certains sont bien entendu beaucoup plus importants que d’autres mais cette méthode permet de n’en publier aucun. La deuxième étape était de définir chaque mot, puis de me poser les questions suivantes « pourquoi ce mot a-t-il été utilisé? » et « quel autre mot aurait pu être utilisé? ». Les éléments importants sont notés sur la feuille de brouillon et reliés au mot étudié. Cela évite d’oublier des aspects importants du sujet, et surtout cela permet de se mettre dans une posture de recherche de problématique. Le fait de se demander pourquoi tel ou tel mot a été utilisé met en effet votre esprit dans une optique de recherche de la question suivante « pourquoi le jury m’a posé cette question? ».

c) une problématique pertinente

Si votre étape de définition des termes du sujet et votre analyse de celui-ci a été faite rigoureusement, vous serez vite en capacité d’identifier pourquoi le jury vous a posé ce sujet (et pas un autre). Il y a généralement plusieurs raisons pour laquelle le jury choisit un sujet au détriment d’un autre : la première est que le sujet présente une ou des problématiques intéressantes (et le jury attends alors de vous que vous identifiiez celle-ci et proposiez une réponse argumentée et pertinente, et non pas une réponse « café du commerce »), la deuxième est que le sujet présente un ou des enjeux importants (par enjeu, je veux dire un problème plus vaste et plus important qui se cache derrière le sujet. Par exemple, derrière le thème du secret peut se cacher un enjeu plus important qui peut être les fondements de la démocratie), le troisième est que le sujet choisi doit permettre d’échelonner les notes attribuée de manière efficace (il ne faut pas oublier que le but du concours est de « trier » les candidats).

Un bon moyen de mettre en évidence une problématique est de trouver une opposition interne au sujet. Celle-ci peut provenir directement de l’intitulé du sujet si c’est une question, de l’opposition ou du rapprochement entre deux termes du sujet etc. etc.

Attention cependant aux problématiques trop évidentes ! Je vous donne un exemple de sujet : L’individu contre la société. A première vue, la problématique qui vient vite à l’esprit est l’opposition entre l’individu d’une part, et la société qui tend à le contraindre. C’est d’ailleurs certainement la problématique qui émergera de la majorité des copies. Si vous avez appliqué la méthode d’analyse du sujet que je vous ai suggéré, vous allez devoir vous pencher sur le terme « contre ». Pourquoi le jury n’a pas intitulé le sujet « l’individu et la societé »? Et surtout, que recouvre le contre? Est-il uniquement une opposition ou ne peut-on pas comprendre « l’individu contre la société » au sens d’être appuyé, d’être adossé? (je suis appuyé contre un mur, par exemple). Vous voyez bien que chaque mot du sujet peut avoir son importance et faire évoluer la problématique que vous soumettrez au correcteur.

d) L’annonce du plan

Ai-je vraiment besoin de détailler cette étape? Il faut juste expliquer en quelques phrases le plan que vous allez suivre. Je vous déconseille les très scolaires « Dans un premier temps, … « , que vous pouvez facilement remplacer par une phrase du type « Si [le diplôme peut être vu comme un facteur d’inégalités importantes sur le marché du travail], [les nouvelles formes de travail montrent que son rôle se réduit…..] » .

2) Allez à l’essentiel

L’introduction étant la partie la plus importante de votre copie, n’ayez pas peur de développer celle-ci. Vous pouvez sans problème réaliser une introduction d’une page et demi, et en tout cas jamais en dessous d’une page. Je vous conseille néanmoins d’aller à l’essentiel lors de la rédaction de celle-ci, en évitant notamment les phrases trop alambiquées. Celle-ci doit être agréable à lire, et bien souvent cela passe par des phrases courtes, bien construites et reliées entre elles par des connecteurs logiques. Deux points me semblent particulièrement importants à retenir.

Le premier est assez simple à comprendre. Votre correcteur aura certainement un paquet de copie important à corriger. Vous ne savez pas si votre copie sera la 83ème copie de sa journée, ou s’il corrige celle-ci le soir, après une longue journée. Il y a de grandes chances que de nombreux candidats utilisent des arguments similaires, des références communes etc. etc. Il est possible qu’au moment de la lecture de votre copie, son esprit soit un peu moins concentré. Écrivez donc dans un style simple pour lui faciliter la tache. Cela lui permettra de mettre rapidement en évidence que vous avez bien défini les aspects du sujet, et mis en évidence une problématique.

Le deuxième tient au fait que la fonction de l’introduction n’est pas la même que les autres parties de la dissertation. Posez-vous la question de ce qui est évalué dans votre travail ( je ferai un article détaillé à ce sujet) : -Introduction : on cherche à évaluer votre capacité d’analyse du sujet, et votre capacité à formuler un problème.

-Développement : c’est votre érudition (les connaissances, références, exemples…), ainsi que votre capacité à argumenter qui sont évalués.

-Conclusion : c’est votre capacité de synthèse qui est évaluée.

On voit bien que le but de l’introduction n’est pas de montrer que vous maitrisiez beaucoup de références, mais uniquement de montrer que vous savez mettre en évidence une problématique et cadrer le sujet. Vous pouvez (et vous devez) faire simple à ce stade de la dissertation.

3) Travaillez sur la fluidité et l’originalité

Si les deux étapes précédentes sont acquises pour vous et ne vous posent pas de problèmes particuliers, vous pouvez vous atteler à améliorer ces deux derniers points, qui vous permettront de sortir du lot. J’insiste cependant sur le fait qu’il est indispensable de maitriser l’analyse du sujet et de la problématisation avant de vouloir travailler sur ce troisième volet.

Une des complexités de la rédaction d’une bonne introduction réside dans le fait qu’il faut définir les termes du sujet et faire émerger une problématique sans pour autant que cela soit trop « mécanique ». Il est donc impératif de travailler de manière fine votre introduction et je vous conseiller de rédiger celle-ci en intégralité au brouillon, pour construire un enchainement fluide depuis la définition des termes jusqu’à la problématique. Le moyen que j’utilisais pour vérifier que mon introduction était agréable à lire était de relire celle-ci, dans ma tête, mais comme si je devais la lire devant une assemblée de personnes.

Dernière axe de progrès, enfin, l’amélioration de votre originalité, pour vous démarquer. Cela peut se faire via le choix de références, l’utilisation de citations, l’utilisation d’exemples variés et qui sortent des sentiers battus. Le but est que le jury se rappelle de cette copie qui citait Molière sur un sujet n’ayant a priori pas de liens. Vous pouvez pour cela vous aider de références littéraires ou cinématographiques (voir par exemple mon article sur les références sur les révolutions ou le secret qui incluent des œuvres littéraires ou mon article sur les films : réviser l’épreuve de questions contemporaines avec quelques films ), en faisant par exemple une fiche avec les citations qui peuvent être utiles.

5 techniques pour réussir le concours de Sciences Po

5 techniques pour réussir le concours de Sciences Po

Cet article a été écrit en collaboration, avec Eliott, fondateur de Smart Prépa. Nous partageons une vision commune visant à vous fournir les clés essentielles pour vous aider à préparer les concours de Sciences Po et des IEP. Nous mettons davantage l’accent sur les bonnes méthodes de travail et de réflexion plutôt que sur l’accumulation de connaissance, sans problématisation. 

Eliott, est le fondateur de Smart Prépa et est passé par l’IEP d’Aix en Provence. Il nous révèle les 5 techniques pour réussir le concours des IEP ! Smart Prépa est une préparation en ligne pour les concours de Sciences Po (Paris, Grenoble, Bordeaux et IEP). Vous recherchez une préparation ? Lisez mes conseils pour bien choisir votre prépa.

Technique n°1 : Acquérir la méthodologie adaptée au concours visé

L’absence d’une méthodologie adaptée est la première cause d’échec au concours. Les candidats se focalisent bien trop souvent sur l’accumulation de connaissances (dates, évènements, auteurs). Si ces dernières sont importantes, encore faut- il savoir les utiliser ! Or, le concours demande une méthodologie différente du baccalauréat, en raison du format des épreuves (dissertation de questions contemporaines, analyse d’article en langues…) mais aussi en raison de l’aspect « compétitif » du concours. L’introduction par exemple requiert une analyse des termes du sujet plus fine et une réflexion plus poussée que celle attendue au baccalauréat. 

Technique n°2 : Travailler sur la problématisation

La problématisation est certainement l’élément de votre copie le plus regardé par le jury. Souvent, les candidats tombent dans deux types de pièges : d’une part, la problématique peut sembler être trop banale, sans réelle réflexion ni profondeur (de type « en quoi ? » ou « quelle évolution ? ») ; à l’inverse, elle peut vite devenir trop complexe et longue. Si le jury ne comprend pas votre problématique, il ne vous accordera pas les points. Il faut donc agir avec précision et profondeur lors de l’analyse du sujet (voir un exemple ici).

Technique n°3 : S’entraîner en conditions réelles

La gestion du temps est primordiale le jour du concours. Pourtant, de nombreux candidats n’ont en pas conscience, après de longs mois de préparation. Vos révisions doivent être rythmées d’épreuves blanches, dans les conditions du concours. Forcez- vous à vous isoler pour travailler les épreuves dans les durées pré-définies. Chez Smart Prépa, nous proposons des concours blancs en ligne, pour multiplier les entrainements. Recevez les sujets aux heures du concours et une correction personnalisée de vos copies en quelques jours pour comprendre vos erreurs et les corriger ! 

Technique n°4 : Aller à l’essentiel lors des révisions

Le risque majeur pour le candidat novice est de se perdre devant la montagne de travail et l’étendue des contenus. A ce titre, les thèmes de questions contemporaines sont extrêmement larges : une littérature abondante est par exemple disponible sur le thème des « Révolutions ». Pour éviter ce piège, il faut toujours cibler les informations qui possèdent une réelle utilité dans le cadre d’un sujet précis  (révolutions politiques par exemple). Ficher un livre complet peut être inutile quand une dizaine de pages seulement sont pertinentes dans le cadre de ce sujet restreint. Bref, révisez efficacement !

Technique n°5 : Travailler votre expression écrite et votre style

Pour sélectionner un candidat, le jury se base aussi sur l’impression générale de votre copie : clarté, orthographe, syntaxe, facilité de lecture. Avant tout, il faut adopter un style directe, sobre et factuel. Acquérir ce style d’écriture demande une certaine discipline et surtout beaucoup d’entraînement. Savoir écrire ne s’improvise pas! Ne négligez pas cet aspect, lisez beaucoup d’une part et entraînez vous en parallèle du lycée à soigner votre expression. 

Vous souhaitez travailler l’ensemble de ces aspects mais vous ne savez pas par où commencer ? Abonnez-vous dès aujourd’hui à notre newsletter !

Références et bibliographie sur le thème Révolutions

Références et bibliographie sur le thème Révolutions

Comme chaque année depuis l’ouverture de ce blog, je vous propose un article qui détaille les principales références et ouvrages à lire sur le nouveau thème de l’épreuve de questions contemporaines du concours commun des IEP de province. Le thème Révolutions sera au programme du concours commun pour les concours des années 2020 (pour les bacheliers des années 2019 et 2020) et 2021 (pour les bacheliers des années 2020 et 2021).

De nombreux manuels de synthèse vont sortir dans les prochains mois pour vous aider à préparer cette épreuve. Pour une préparation optimale, je vous conseille de ne pas attendre leur sortie et de profiter de l’été pour anticiper dans la lecture des ouvrages importants du thème.

La plupart de ces lectures sont des livres faciles d’accès, qui vous permettront une imprégnation en douceur dans le thème Révolutions. Dans un soucis d’efficacité dans votre préparation, je vous conseille de réaliser en parallèle de votre lecture, une fiche de lecture.

1 ) La condition humaine de André Malraux

J’avais déjà conseillé cet ouvrage dans mon article sur les conseils de lecture pour le thème sur les radicalités. Le livre raconte l’histoire de révolutionnaires chinois, qui préparent une révolution à Shangaï dans les années 1920.

Achetez La condition humaine ici

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2 ) Le manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels (1848).

Cet ouvrage est un ouvrage court, de vulgarisation, de la pensée de Marx. Il résume la théorie politique du penseur et notamment la fameuse « dialectique de l’histoire » qui conduit à la Révolution. Marx est le penseur majeur de ce thème puisque c’est l’auteur qui a théorisé le concept de révolution, et sa place dans l’histoire et la lutte des classes. Sur ce thème, et de cet auteur vous pouvez également lire un autre ouvrage Le 18 brumaire de Louis Napoléon Bonaparte, dans laquelle il analyse un événement historique (le coup d’État de Napoléon) au regard de sa théorie.

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3) L’Ancien Régime et la révolution de Alexis de Tocqueville

Alexis de Tocqueville, surtout connu pour son ouvrage « De la Démocratie en Amérique« , a également analysé la Révolution Française. Il développe une thèse originale, à savoir que loin d’être une rupture, la Révolution Française de 1789 se caractérise par la continuité, voire le renforcement de tendances lourdes, comme la centralisation du pouvoir de l’État.

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Calendrier et dates du concours commun des IEP 2020

Calendrier et dates du concours commun des IEP 2020

Le calendrier des concours d’entrée 2021 est accessible dans cet article (CLIQUEZ ICI)

Mise à jour du 25/03/2020 : annulation du concours commun 2020. Retrouvez l’article détaillé ici. , ainsi que les modalités de sélection pour le concours 2020.

Mise à jour du 17/12/2019 : retrouvez mon article sur le programme du concours commun 2020, ainsi que mes conseils sur le thème du secret et des révolutions.

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Mise à jour du 04/10/2019 : Le calendrier complet de l’ensemble des concours d’entrée en première année (dates d’inscription, admissibilité, résultats etc.) est accessible dans cet article.

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Mise à jour du 10/07/2019 : Mises à jour suite aux dernières annonces du réseau ScPo.

Le concours commun 2020 aura lieu le samedi 18 avril 2020. L’inscription et la publication des résultats aux concours se fera désormais via Parcoursup à partir du concours commun 2020.

Le concours commun 2020 est aménagé à la marge : L’épreuve de questions contemporaines reste identique mais un seul thème changera chaque année (contre deux jusqu’alors). Le thème « Le secret » reste au programme du concours. L’épreuve d’histoire devient une épreuve d’analyse de document.

Toutes les informations sont disponibles sur le guide du candidat accessible ici .

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Les résultats du concours commun 2019 sont parus la semaine dernière.

Vous avez été admis? Félicitations !

Vous êtes sur liste d’attente? Patience, des places vont se libérer petit à petit et vous aurez peut-être une place pour intégrer un Institut d’Études Politiques en septembre.

Vous n’avez pas été reçu cette année? Pas de panique. Rappelez vous que les concours de Sciences Po sont parmi les plus sélectifs, et que vous pourrez repasser le concours commun en 2020 ou les concours d’entrée en 2ème année ou en 4ème année.

Le concours commun 2020

Pour les candidats au concours commun 2020, vous pouvez d’ores et déjà prendre connaissance des grandes dates pour la session 2020 du concours. Les dates définitives n’ont pas encore été communiquée officiellement par les IEPs du concours commun, mais cet article sera mis à jour au fil du temps.

Fin juin/début juillet 2019 : le réseau Sciences Po devrait publier, comme chaque année les thèmes de l’épreuve de questions contemporaines dans les semaines à venir. Les thèmes pour le concours 2020 sont « Le secret » et « Révolutions »

Fin Septembre – début octobre 2019 : le calendrier officiel du concours 2020 sera diffusé par les IEP du concours (date d’inscription, date du concours, date des résultats…)

Début février 2020 – début avril 2020 : les inscriptions au concours commun 2020 seront certainement ouvertes à compter de début février 2020. Elle devront être faite via Parcoursup.

18 avril 2020 : le concours aura lieu.

15-20 juin 2020 : les résultats d’admission devraient être publié fin juin 2020.

Ces informations seront mises à jour régulièrement, n’hésitez pas à revenir régulièrement !

En attendant les thèmes de questions contemporaines 2020, vous pouvez réviser les épreuves de langue et d’histoire, voire réviser ou relire vos classiques.

Analyse des sujets de questions contemporaines du concours commun 2019

Analyse des sujets de questions contemporaines du concours commun 2019

Les sujets de l’épreuve de questions contemporaines du concours commun 2019 sont :

– Faut-il tout dématérialiser ?

– Les institutions démocratiques peuvent-elles reposer sur le secret ?

Quelques réflexions et enseignements sur les sujets proposés :

Méthodologie de la dissertation et de l’analyse de sujet

La première chose qui m’a frappé en lisant les sujets de cet année, c’est la manière dont ils ont été formulé. Le sujet sur le numérique commence par « Faut-il … ? » et le sujet sur le secret est de manière indirecte un sujet du type « Peut-on … ? »

Ce type de formulation est typique des sujets de philosophie de terminale, et nécessite, pour ne pas faire de hors sujet (ou de traitement partiel du sujet) de bien analyser ces deux intitulés de questions, en particulier sous leur double sens : « Faut-il » veut dire à la fois « Est-il nécessaire … ? » et « Est-il moral … ? » ; « Peut-on » veut dire à la fois « Est-on capable … ? » et « A-t-on le droit … ? ».

                A mon sens, la formulation des sujets est un signe que le jury du concours ne souhaite pas désavantager les candidats de terminale par rapport aux candidats de niveau bac+1 ou les candidats ne faisant pas de prépa par rapport aux candidats issus de prépa. Un candidat sérieux de terminale, ayant assimiler la technique de dissertation en philosophie me semble parfaitement armé pour analyser et problématiser les sujets. L’étape de problématisation du sujet étant la plus importante pour obtenir une bonne note, il me semble que c’est un bon signe pour tous les candidats travailleurs et sérieux 😊

un sujet « classique » et un sujet plus « complexe »

Le deuxième élément que je retiens est la présence d’un sujet « attendu » et d’un sujet un peu plus complexe (en apparence). Les thèmes de culture générale ou de questions contemporaines comportent généralement des types de sujets « classiques ».

C’est le cas du sujet portant sur le thème du secret cette année. Le rôle paradoxal du secret dans le fonctionnement des démocraties était le thème central et attendu cette année. Lorsque je vous avais proposé des idées de sujets pour préparer le concours sur le thème du secret, je vous avais d’ailleurs proposé deux sujets à travailler sur l’articulation entre secret et démocratie.

                Le deuxième sujet en revanche, paraît un peu plus « complexe » de prime abord, et en tout cas moins facilement abordable.

Généralement, les candidats (en particulier les moins bons candidats) s’orientent vers les sujets « simples » ou « classiques ». Il devient donc plus difficile de « sortir du lot » quand on choisit un sujet simple. L’autre danger est aussi de choisir un sujet a priori « simple » et de partir vite sur un plan en analysant pas assez le sujet et donc de passer sur certains aspects (c’était un risque important cette année, voir mon analyse du sujet plus bas).

Vous l’avez compris, je conseille généralement de s’orienter vers le sujet « complexe » 😊

Des sujets qui permettent un « échelonnement » des notes.

Le troisième enseignement que je tire des sujets du concours commun 2019, est qu’ils permettent un échelonnement des notes en termes de correction, avec 3 catégories de copies :

  1. Un premier tiers de copies pour lesquels l’analyse du sujet n’est pas suffisante, en particulier l’analyse des double sens inclus dans la formulation, mais aussi l’analyse, la définition des autres termes. Comment problématiser le sujet « Les institutions démocratiques peuvent-elles reposer sur le secret ? » sans interroger les aspects juridiques qui régissent/réglementent/définissent une démocratie. Une démocratie repose en partie sur le secret. (Peut-on parler de démocratie si le vote n’est pas secret ?). Dans ces cas-là, votre copie a de forte chance d’être en deçà des attentes au concours et de se voir attribuer une note inférieure à 8/20 au mieux.
  2. Un deuxième tiers de copies ayant analysé le double sens des questions, défini et problématisé le sujet, de manière correcte, avec un plan basique (oui / non) etc. Vous vous trouverez alors dans le troupeau des candidats lambda, avec une note de 8/20 à 12/20
  3. Un troisième tiers de copies émanant de candidats ayant fait une analyse poussée et complète des sujets. Je trouve que les sujets proposés provoquent assez facilement des décalages entre un candidat normal et un bon candidat. Sur les deux sujets proposés, voici selon moi les deux termes qui vous permettaient de faire réellement la différence et sur lesquels il fallait insister et baser votre réflexion et votre problématique :

Faut-il tout dématérialiser ?

Le mot qui fait toute la différence est le mot « tout ». Le sujet ne demande pas s’il faut encourager ou limiter la dématérialisation. L’enjeu porte plutôt sur la manière de définir ce qui doit ou ne doit pas être dématérialisé. Et c’est là que le sujet devient intéressant. Comment définir concrètement les modalités et les choix en termes de dématérialisation ?

Les institutions démocratiques peuvent-elles reposer sur le secret ?

A mon sens, le terme important et qui risque d’être oublié est le terme « institution ». La définition sociologique d’une institution est une structure qui tend ou qui vise à se reproduire. Si le fonctionnement démocratique tend à promouvoir des principes de transparence en termes de fonctionnement des institutions, la logique même des institutions (leur propre survie/reproduction) les pousse à adopter des comportements ou des stratégies contraires à leur missions initiales. C’est là tout l’enjeu du sujet. La démocratie est un système politique qui est constamment en tension entre le respect de ses principes et sa nécessaire « survie » face à d’autres logiques.

Comment réviser la culture générale en 1ère ou en 2nde ? Les livres à lire en priorité

Comment réviser la culture générale en 1ère ou en 2nde ? Les livres à lire en priorité

Les difficultés de l’épreuve de culture générale

L’épreuve de culture générale est l’épreuve reine du concours de Sciences Po, et des Instituts d’Etudes Politiques, quels que soit le concours d’entrée visé.

Les IEPs de province ont certes modifié le libellé de l’épreuve de culture générale en la rebaptisant « questions contemporaines », mais elle n’en demeure pas moins sur le fond une épreuve de culture générale (avec une orientation plus axée sur l’actualité contemporaine, et un champ délimité par les thèmes au programme).

Cette épreuve est une des épreuves les plus difficiles parce qu’elle demande deux caractéristiques dont les candidats manquent souvent :

  • Le temps :  L’épreuve de culture générale, sans programme prédéfini, et avec des champs de connaissance tirés de tous les domaines intellectuels, artistiques, scientifiques etc. est une épreuve difficilement « bachotable ». Elle ne s’acquiert pas en lisant un manuel de culture générale, précisément parcequ’il n’y a pas de programme défini, et que la qualité qui est demandé aux candidats est de faire des ponts entre matière, approches et courants artistiques pour comprendre, expliquer les enjeux d’un sujet. Cela demande du temps et la majorité des candidats aux concours de Sciences Po n’en ont pas (bac à préparer en parallèle, révisions des autres matières etc)
  • La transversalité : Maitriser des connaissances variées, lire les livres des auteurs importants, écouter des émissions ou aller à des expositions sur des sujets extrêmement variés permet de faire des ponts entre sujets et d’apporter des éclairages différents et féconds sur un sujet en particulier. Pour réussir Sciences Po, on vous demande à la fois d’être philosophe, économiste, sociologue, historien etc. à un bon niveau et … de ne pas trop l’être. Vous devez être précis, connaître réellement les théories, œuvres et sujets dont vous parlez, mais sans en être un spécialiste pointu et faire une dissertation sous un seul angle académique/artisitique. Là encore, force est de constater que les candidats sont généralement peu préparés à cette exigence. Au lycée, les cours sont généralement très segmentés et les ponts entre matières rarement mis en avant.

Si vous visez Sciences Po, il est donc plus que nécessaire de vous y prendre tôt et pour cela, les lectures des classes de 1ère et de 2nde seront un bagage fort utile pour préparer, et réussir les concours des Instituts d’Etudes Politiques.

Mes conseils de lecture pour commencer à réviser Sciences Po dès la classe de seconde ou de première.

Cette liste comporte des livres relativement courts, accessibles en termes de raisonnement, et de vocabulaire et qui vous serviront de « boîte à outil » à la fois pour le concours de Sciences Po et du baccalauréat.

D’une manière générale, même si un concours porte sur un ou plusieurs thèmes (comme le concours commun des Ieps par exemple), le fait de maitriser une palette large de connaissance permet de faire des liens entre sujets ou de s’en sortir quand vous rencontrez un sujet en marge d’un thème. Je conseille donc ces classiques (tous assez courts en termes de nombre de pages) à l’ensemble des candidats aux concours des IEPs.

Karl Marx et Friedrich Engels, Le manifeste du parti communiste

C’est un ouvrage court, de vulgarisation, de résumé de la pensée de Karl Marx. L’intérêt principal de la pensée de Karl Marx et que celle-ci développe une vision, une idéologie universelle (c’est-à-dire qu’elle permet d’analyser toute sorte de phénomènes humains, donc pour le candidat à Sciences Po, toutes sortes de sujets de culture générale). L’ouvrage est également une mine à citations, en particulier la première phrase «  L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes » et la dernière phrase « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ». En plus d’être un livre « théorique » c’est également un livre « historique » en ce sens qu’il a permis la diffusion de la pensée marxiste par le monde.

Lire le Manifeste du parti communiste.

Jean-Paul Sartre, l’Existentialisme est un humanisme

Ce livre est issue d’une conférence de Jean-Paul Sartre, qui y explique les fondements de sa théorie philosophique, l’existentialisme (le fameux « L’existence précède l’essence ». Ce livre permet d’appréhender des thèmes de culture générale comme le devoir et la liberté. Il vous sera également utile pour préparer l’épreuve de philosophie du bac.

Lire l’Existentialisme est un humanisme

Claude Levi-Strauss, Race et Histoire.

Claude Levi-Strauss est un anthropologue et philosophe français. Il est un des membres fondateurs du mouvement intellectuel du « structuralisme ». Ce petit livre permet de s’initier à des thèmes souvent évoqués en culture générale, comme la culture, et en particulier l’ethnocentrisme et le racisme. L’ouvrage défend les interactions entre cultures : « Tout progrès culturel est fonction d’une coalition entre les cultures. »

Lire Race et Histoire

Ernest Renan, « Qu’est-ce qu’une Nation ? »

Là encore, cet ouvrage est la retranscription d’une conférence donnée par Ernest Renan (philologue français), qui a pour objet le thème de la Nation. Cet ouvrage permet de mettre en évidence deux visions opposées de ce qu’est une nation : une vision « du sang » sur le modèle de la nationalité allemande notamment et une vision « du souhait » qui est devenu l’emblème d’une conception française de la nationalité, celle du « plébiscite de chaque jour » (ie. la volonté de vivre ensemble). Cette distinction permet d’apporter des éclairages intéressants sur tous les sujets liés à la question de nation, de vivre ensemble.

Lire Qu’est ce qu’une Nation 

Machiavel, Le Prince

J’ai déjà évoqué avec vous ce livre, qui est considéré comme le premier ouvrage de Sciences Politiques, dans les livres à lire sur le thème du secret. C’est une excellente preuve du fait que les livres classiques sont généralement mobilisables sur de nombreux sujets de culture générale ou de questions contemporaines. Dans ce livre Machiavel donne des conseils sur le pouvoir au Prince et en ce faisant évoque de nombreux sujets en lien avec le pouvoir et l’Etat.

Lire Le Prince

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Sujets de questions contemporaines sur le thème du « numérique» (concours commun des IEP de province 2019)

Sujets de questions contemporaines sur le thème du « numérique» (concours commun des IEP de province 2019)

Après mon article sur les sujets sur le thème « Le secret », je vous soumets quelques proposition de sujets de dissertation sur le thème de questions contemporaines « Le numérique« .

Je profite également de cet article pour donner quelques conseils pour vous entrainer à l’épreuve de questions contemporaines, à partir de ceux-ci.

Comment réviser efficacement à partir d’exemples de sujets ou d’annales ?

C’est assez simple. La meilleure méthode est de vous entraîner en « condition réelle » :

  • planifiez une plage pendant laquelle vous ne serez pas dérangé ou distrait (exit donc les téléphones, tv etc. etc.), à votre bureau. Cette plage peut avoir la durée exacte de l’épreuve ou être plus courte si vous n’avez pas un créneau entier. Il faut en revanche que vous vous teniez à la plage définie (mettez une alarme et ne faite rien d’autre sur la plage en question).
  • Tirez un sujet au sort. Nous sommes humains et nous pouvons tous être tenté de choisir d’abord le sujet le simple ou celui qu’on maitrise le plus. C’est pourtant une erreur, le but de l’entrainement et de vous permettre de faire face à n’importe quel sujet.
  • En fonction du créneau que vous avez choisi, faites l’intégralité de la dissertation, ou si c’est un créneau plus court, planchez sur l’analyse du sujet, la construction d’un plan détaillé (partie, sous partie, arguments, exemples et références) et la rédaction de l’introduction.

Exemple de sujets sur le thème « Le numérique »

Peut-on parler de révolution numérique ?

Peut-on maîtriser son identité numérique ?

Le numérique met-il en danger la démocratie ?

L’homo numericus est-il derrière nous ou devant nous ?

Pensez vous que la citation suivante s’adapte au numérique? Argumentez. « La rationalité technologique ne met pas en cause la légitimité de la domination, elle la défend plutôt » (Herbet Marcuse, L’Homme Unidimensionnel, 1964).

Fiche de Révision de questions contemporaines: Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)

Fiche de Révision de questions contemporaines: Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)

Je vous propose aujourd’hui une fiche de révision sur le thème du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Celle-ci pourra vous être utile pour préparer l’épreuve de questions contemporaines du concours commun des IEPs (thèmes « Le Numérique« , mais aussi « Le secret« ).

Bref historique sur le thème de la protection des données personnelles.

La France a été un pays précurseur sur la protection des données personnelles avec la « loi Informatique et Liberté » adoptée en 1978. A l’époque, l’élément déclencheur de cette loi est un projet de l’INSEE visant à interconnecter des bases de données à partir du numéro de Sécurité Sociale (le NIR) qui soulève des débats autour de la liberté individuelle et le « flicage » des citoyens. Cette loi aboutit également à la création de la CNIL.

En 1995, la protection des données fait l’objet d’une directive européenne (voir ici).

En 2016, un règlement européen, le RGPD est adopté.

Les principaux changements apportés par le RGPD.

  1. Le principe d’ « accountability » qui consiste en un changement de paradigme majeur dans la mesure où les entreprises et institutions devront mettre en œuvre un cadre de conformité lié à la protection des données. Celles-ci devront prouver qu’elles sont en conformité au niveau de la protection des données personnelles (et ce n’est pas le plaignant qui devra prouver que l’institution est en cause). on parle donc « d’inversion de la charge de la preuve ».
  2. RGPD intègre également de nouvelles obligations (exemple : nommer un Data Protection Officer, exemple tenir un registre des traitements).
  3. RGPD augmente le niveau des sanctions en cas de manquements. Avant son adoption, les sanctions étaient de 300 000€ maximum. Avec RGPD, elles peuvent atteindre 4% du chiffre d’affaires.
  4. RGPD met en place de nouveaux droits pour les personnes (droit à l’effacement, droit à l’oubli, droit à la portabilité).

Les règles et obligations introduites par RGPD.

Les règles concernent :

  • l’interdiction de récolter des données personnelles sans raison
  • l’obligation de définir une durée de conservation des données (à l’expiration, celles-ci doivent être soit anonymisées, soit supprimées, soit archivées).
  • Le respect des droits des personnes
  • La sécurité du traitement des données

Les obligations détaillées sont les suivantes :

  • La tenue d’un registre des traitements : celui ci doit lister l’ensemble des traitements de données de personnes en indiquant notamment la finalité du traitement (pour quoi est-ce que j’utilise cette donnée?), les personnes concernées, la durée de conservation etc.
  • La gestion des droits des personnes : via la mise en place de procédures et d’outils.
  • La désignation d’un DPO dont le rôle est précisément de veiller au respect du droit des personnes.
  • L’obligation d’engager les sous-traitants gérant pour son compte des données personnelles (via des clauses par exemple).
  • L’analyse des risque en terme de sécurité des données
  • La notification obligatoire des violations constatées sous 72 heures.

Les nouveaux droits créés avec le RGPD

Droit à l’oubli : suppression de certaines données personnelles (par exemple des moteurs de recherche)

Droit à la portabilité des données

Droit d’obtenir réparation en cas de préjudice : les citoyens concernés par un manquement d’un organisme gérant des données personnelles pourront demander une indemnisation

Droit de ne pas faire l’objet d’une « décision individuelle automatisée » (= droit qu’un robot ne prenne pas de décision à notre sujet).

Lexique et définitions sur le numérique (suite) : Intelligence artificielle, blockchain, RGPD…

Lexique et définitions sur le numérique (suite) : Intelligence artificielle, blockchain, RGPD…

Je vous propose aujourd’hui une suite à mon article sur le lexique des termes liés au domaine du numérique. Ce thème, au programme de l’épreuve de questions contemporaines du concours commun, contient de nombreux termes techniques liés soit aux innovations et aux technologies, soit aux règlementations et aux enjeux liés à celle-ci.

L’intelligence Artificielle (« IA »)

L’intelligence artificielle concerne l’ensemble des techniques qui visent à permettre à une machine de simuler l’intelligence. Les domaines d’application sont extrêmement vastes (Cela va des programmes informatiques de jeux d’échecs, aux assistants personnels intelligents, et aux robots). Ce domaine a été développé grâce aux travaux d’Alan Turing, dans les années 1950. L’amélioration des puissances de calcul des processeur, ainsi que des techniques algorithmique et du volume de données disponibles permettent depuis les années 2000 une augmentation considérable des champs d’application. Les enjeux et questions posées par l’émergence de l’IA sont nombreuses : les machines peuvent elles penser et être intelligence?  (pouvoir est entendu ici comme « être capable » mais aussi « avoir le droit »). Le développement des dispositifs d’intelligence artificielle posent des questions morales mais également en terme de responsabilité. Par exemple, de nombreux débats existent autour des voitures autonomes. (s’il y a un accident, qui est responsable? ou encore comment la machine intègre t elle des considérations morales ou éthiques?)

La Blockchain

Cette technologie a connu un écho international avec l’émergence des crypto-monnaies, dont le bitcoin. Au delà de ce champ d’application, cette technique permet une révolution importante, qui est de créer ou de permettre l’émergence de systèmes d’échanges, d’archivage, ou de contractualisation sans l’intervention d’un « tiers de confiance ». Il s’agit en effet d’un système de cryptographie via l’émergence d’un consensus entre les pairs présents dans la blockchain. Pour parler simplement, l’ensemble des échanges (transactions, échanges, contrats, … ) sont accessibles par tous les acteurs de la blockchain à tout moment, et ne peuvent être modifiés sans consensus/validation de ceux ci. A partir de cette technologie, on peut mettre en place des systèmes financiers, des cadastres etc. qui sont publics et non centralisés. L’émergence de cette technologie pourrait donc représenter un danger pour certaines institutions (par exemple les notaires, ou les banques qui endossent actuellement ce rôle de tiers de confiance).

RGPD (Le Règlement Général sur la Protection des Données)

Il s’agit d’un règlement de l’Union Européenne qui régit les données à caractère personnel (leur collecte, leur utilisation, leur maîtrise…). Il vise à protéger l’utilisation des données personnelles via un certain nombre de dispositifs comme par exemple l’encadrement du profilage, la demande du consentement explicite lors de la collecte de données, le droit à l’oubli… RGPD a été promulgué en 2016 et peut déboucher sur des sanctions financières importantes pour les organisations qui ne seraient pas en règle (jusqu’à 4% du chiffre d’affaires pour une entreprise).

Vous pouvez consulter ma fiche de synthèse ICI.

La CNIL

La Commission Nationale Informatique et Liberté est une institution administrative française visant à protéger les citoyens vis à vis de l’informatique. Elle possède six missions principales : « informer, réguler, protéger, contrôler, sanctionner, anticiper ».

Sujets de questions contemporaines sur le thème du « secret »

Sujets de questions contemporaines sur le thème du « secret »

Un bon moyen de savoir si vous êtes prêts pour le concours est d’essayer d’imaginer des sujets que pourrait vous poser le jury, ou même d’imaginer le sujet que vous donneriez si vous deviez le choisir.

C’est un exercice qui est loin d’être évident lorsqu’on est absorbé par ses révisions et qu’on cherche à accumuler des connaissances et des références. En effet, définir le sujet sur lequel vont plancher plusieurs milliers de candidats nécessite à mon sens deux qualités essentielles :

  • Avoir du recul sur le sujet : c’est-à-dire y avoir réfléchi en profondeur, mais en ayant réussi à synthétiser les grands enjeux et débats qui font que ce sujet est intéressant, et suscite un réel débat.
  • Avoir une vision transversale du sujet : l’épreuve de questions contemporaine est à la frontière de nombreuses matières académiques, et les candidats (ainsi que les correcteurs) ont des appétences ou des spécialisations différentes. Il convient donc de choisir un sujet qui ne favorise pas tel profil au détriment d’un autre (exemple : ne pas choisir un sujet purement philosophique ou purement sociologique), un sujet transverse à plusieurs matières.

Faire cet exercice en tant que candidat ne pourra que vous être bénéfique puisque vous allez devoir pour cela sortir d’une posture où vous cherchez à rassembler et engranger des connaissances pour une posture dans laquelle vous cherchez à problématiser et à véritablement réfléchir.

Je vous propose donc quelques idées de sujets sur le thème du secret, au programme du concours commun 2021.

Quelques sujets possibles sur le thème le « Secret »

1 ) Le Secret est-il nécessaire ? (Vous pouvez trouver un corrigé sur le thème « Le secret est-il nécéssaire en politique? », ICI)

2 ) Faut-il toujours viser à réduire le secret ? ( Une variante pourrait être « Faut-il toujours viser à limiter le secret ? » )

3) Le secret est-il acceptable en démocratie ?

4) Le secret est-il nécessaire en démocratie ?

5) Le secret est-il en danger ?

6) Comment / Peut- on concilier transparence et efficacité en politique?