Les IEP du concours commun ont publié les résultats d’admission du concours 2020 la semaine dernière, via Parcoursup.
Vous avez été admis(e) ? Félicitations !
Vous n’avez pas été admis(e) ? Pas de panique, vous pourrez passer les concours 2021. Si vous avez déjà le baccalauréat, vous pourrez passer les concours d’entrée en deuxième année (tous mes conseils sur ces concours sont accessibles ici). Si vous passez le bac cette année, vous pourrez repasser le concours commun des Instituts d’Etudes Politiques 2021.
Je vous présente dans cet article les modalités d’admission pour le concours commun des IEP 2021, et mes conseils de préparation. Comme je vous l’indiquais precedemment, les modalités du concours changeront en 2021 par rapport à 2020.
1 ) Ajout de deux notes issues des épreuves du baccalauréat.
[NOTE du 01/09/2020 : Depuis la rédaction de cet article, les IEP du concours commun ont revu les modalités du concours commun. Les notes du baccalauréat 2021 ne seront pas intégrées dans la sélection des candidats pour l’admission en première année 2021]
Premier changement par rapport au concours commun 2020, la prise en compte des notes du candidat au baccalauréat. La première note est la moyenne des deux épreuves de spécialité au baccalauréat, et est affectée d’un coefficient 1.
La seconde épreuve prise en considération est la note de contrôle continu dans une langue vivante. La langue vivante prise en compte ne doit pas être celle choisie pour l’épreuve de langue du concours commun. Cette épreuve a également un coefficient 1.
Pour ces deux nouvelles épreuves, le principal conseil est simple. Si vous souhaitez maximiser vos chances de décrocher le concours commun 2021, vous devez impérativement travailler vos épreuves de spécialité et vos langues vivantes. L’immense majorité des candidats sont des très bons élèves de lycée et l’idée sur ces épreuves va surtout être de ne pas perdre de points par rapport aux meilleurs d’entre eux.
En outre, la préparation de ces deux épreuves et de ces quatre matières (deux épreuves de langues et deux épreuves de spécialité) vous servira pour vos révisions de baccalauréat, et vous n’aurez aucune excuse pour ne pas décrocher de très bonnes notes ! Le dernier point d’importance dans votre préparation au concours commun sera le choix de la langue qui sera comptabilisée en contrôle continu et de celle qui sera choisie pour l’épreuve. Sur cet aspect, les coefficients de la note basée sur le contrôle continu et de l’épreuve de langue du concours commun étant identiques (coefficient 1), je vous conseille de conserver la langue dans laquelle vous êtes le meilleur pour l’épreuve écrite du concours. La raison principale est que l’épreuve écrite est très exigeante, en particulier l’essai. Une copie avec un niveau « moyen » pour le baccalauréat sur l’épreuve écrite vous donnera généralement une mauvaise note au concours écrit du concours commun (pour vous donner un ordre de grandeur, lorsque j’ai passé les concours des IEP en terminale, j’avais environ 15/20 de moyenne en langue en lycée, mais des notes tournant autour de 6/20 aux épreuves écrites des concours de Sciences Po).
2 ) Une épreuve de questions contemporaines légèrement modifiée
L’épreuve de questions contemporaines est devenue depuis quelques années maintenant une épreuve bien connue du concours commun. Pour 2021, il y aura toujours une dissertation portant sur un sujet à choisir entre deux, sur deux thèmes. Le premier thème est le thème « Révolutions », déjà au programme du concours commun 2020, pour lequel les épreuves écrites ont été annulées. Si vous cherchez des conseils pour le thème des révolutions, c’est ici. Le second thème est le thème le « secret », déjà au programme en 2019 et 2020. Je vous invite à suivre l’actualité du blog pour vous tenir informé de la publication du second thème, avec mes conseils de lecture.
L’épreuve de questions contemporaines reste une des épreuves majeures du concours, avec un coefficient de 3.
[NOTE du 01/09/2020 : Depuis la rédaction de cet article, les IEP du concours commun ont revu les modalités du concours commun. Il n’est plus prévu à date que les IEP publie une liste de références.]
La nouveauté pour le concours 2021 pour cette matière réside dans le fait que les IEP publieront, en même temps que le deuxième thème de questions contemporaines, une proposition de trois références par sujet (deux ouvrages et une œuvre artistique). La préparation du concours devra donc bien entendu largement s’appuyer sur les œuvres proposées, mais pas seulement. Une bonne note passe aussi par le fait de mobiliser et de citer d’autres références, et de bien citer celles-ci.
Sur le fond, on peut supposer que le fait que les IEP mettent en évidence quelques œuvres sur chaque thème ne devrait pas changer radicalement l’épreuve en elle-même. En revanche, on peut imaginer qu’un sujet s’appuie sur une thèse développée dans un des ouvrages présentés, voir même le cite (implicitement ou explicitement) dans l’intitulé du sujet. Par exemple, via une citation tirée d’une œuvre ou un sujet visant à remettre en cause un ou des arguments de l’œuvre en question.
3) Une épreuve d’histoire centrée sur l’analyse de documents
Contrairement à l’épreuve de questions contemporaines, qui subit quelques modifications mineures, l’épreuve d’histoire est quant à elle revue en profondeur.
Au niveau de la forme de l’épreuve tout d’abord. L’épreuve n’est plus une dissertation d’histoire mais une épreuve d’analyse de document. Elle sera similaire aux attendus de l’épreuve d’histoire du baccalauréat. Si les connaissances historiques à connaître et à mobiliser pour l’épreuve ne changent pas (il faut maitriser le programme pour réussir), les compétences diffèreront un peu. En particulier, sur ce type d’épreuve, il est fondamental d’analyser les sources historiques (les documents) présentées, de les remettre en perspective d’un point de vue historique (qui écrit cela ? quand ? quel est le positionnement politique du journal en question ? Qui est représenté sur cette caricature ? etc. ) et éventuellement de les remettre en question si elle sont partielles ou partiales. Je dédierai certainement un article à ce sujet en cours d’année.
Ensuite, le programme change également largement par rapport aux années précédentes. Pour l’épreuve 2021, il concerne « Les relations entre les puissances et l’opposition des modèles politiques des années 1930 à nos jours ». Je trouve que la période choisie est beaucoup plus intéressante qu’auparavant avec l’ajout des années 1930. [NOTE du 01/09/2020 : Depuis la rédaction de cet article, les IEP du concours commun ont revu les modalités du concours commun. Le programme est à présent : Puissances et conflits dans le monde depuis 1939.]
Pour travailler ce programme, je vous recommande l’ouvrage de Serge Berstein, « Démocraties, régimes autoritaires et totalitarismes au XXème siècle. » qui porte sur cette période et aborde ce thème sous l’angle des systèmes et des modèles politiques (leur montée en puissance, leurs affrontements, leurs recompositions etc.). L’ouvrage possède également l’avantage de présenter des documents reliés à chaque chapitre, qui vous permettront de faire le lien entre les connaissances du programme et des documents d’époques. Vous pouvez commander l’ouvrage ici.
4) Une épreuve de langue vivante
Le contenu de l’épreuve de langue vivante ne change pas en 2021 par rapport à l’épreuve prévue en 2020. Au programme, une partie de questions de compréhension et un essai. La principale évolution vient du fait que le coefficient de l’épreuve sera de 1 en 2021 (sur un total de 9) contre un coefficient de 2 auparavant.
Cela réduit le poids de cette épreuve, qui est redoutée par de nombreux candidats. Pour autant, je pense que cette épreuve continuera à être une des épreuves les plus sélectives et les plus exigeantes du concours.
Si on exclut le cas des candidats qui font un hors-sujet sur une épreuve d’histoire ou de questions contemporaines, l’immense majorité des copies sur ces deux épreuves obtient une note comprise entre 8 et 12. De plus, ces épreuves se « bachotent » relativement bien, pour peu qu’on maitrise déjà les méthodes de problématisation et de dissertation.
En langue en revanche, nombre de candidats ont des lacunes, que ce soit au niveau du vocabulaire et/ou de la syntaxe et de l’orthographe et ces points se corrigent dans la durée, par un travail régulier, de longue haleine.
C’est notamment pour cela que c’est la matière que je recommande de travailler en premier et en priorité pour décrocher Sciences po.