Catégorie : Concours 2ème année

Conseils de lecture pour le concours de Sciences Po Lyon en 2ème année

Conseils de lecture pour le concours de Sciences Po Lyon en 2ème année

Comme régulièrement sur le blog, je vous propose un article consacré à mes conseils de lecture pour le concours d’entrée en deuxième année à Sciences Po Lyon. Si vous souhaitez en savoir plus sur les épreuves et les modalités du concours, je vous invite à lire l’article qui y est consacré.

Pour 2025, le thème choisi par le jury du concours est “Marchés et coordination sociale”. Il s’agit, comme souvent, d’un thème à mi chemin entre l’économie et la sociologie.

Analyse du thème « Marchés et coordination sociale »

Ce thème invite à questionner les liens entre d’une part les marchés et leurs mécaniques, et d’autre part la coordination sociale (c’est à dire la manière dont les individus et les groupes sociaux interagissent, s’organisent et plus généralement agissent pour atteindre un but commun). De manière plus précise, il questionne « en creux » le fait que les marchés soient la seule et unique manière d’assurer une coordination sociale souhaitable.

Pour préparer l’épreuve, je vous conseille 3 principaux axes de travail :

  • Les théories économiques des marchés : comment les marchés par le mécanisme de rencontre entre l’offre et la demande permettent, par ajustement, de maximiser la satisfaction des acteurs (voir notamment la notion de surplus et comment celui-ci est maximisé) ? Vous devez également maitriser les critiques « internes » à ce modèle théorique, avec notamment des démonstrations sur le fait que des comportements rationnels des acteurs peuvent conduire à des situations où le marché assure une mauvaise coordination (j’avais effleuré le sujet dans cet article avec notamment les notations d’asymétries d’information et d’alea moral).
  • Les approches anthropologiques, sociologiques, historiques qui montrent des exemples de modèles où la coordination sociale n’est pas assurée par les marchés, ou qui montrent des exemples où les marchés nuisent à la coordination sociale.
  • Les théories sociologiques et l’étude de champs « économiques » par la sociologie. En particulier, le terme de « coordination » est très marqué par la sociologie des organisations (voir par exemple les travaux de Henry Mintzberg) . Ce thème invite aussi à étudier le domaine de la sociologie économique (Philippe Steiner, un des deux auteurs de l’ouvrage à étudier en est un des principaux représentant français).

Ouvrage à étudier

L’ouvrage à étudier, et qui fera l’objet d’une épreuve, est :

La société du matching, de Melchior Simioni et Philippe Steiner 2024; Pages : 174; Collection : Essai; Editeur : Presses de Sciences Po. ISBN : 9782724642605 au prix de 16€. Commander l’ouvrage ICI 

Conseils de lecture

En plus de l’ouvrage étudié, je vous recommande les lectures suivantes :

Les approches de la coordination en sciences sociales de Ludovic Julien et Fabrice Tricou (dir.). L’ouvrage est un peu ancien (2009) et n’a pas été réédité et il est donc assez compliqué à trouver. Quelques ouvrages semblent disponibles aux Presses Universitaires de Paris Nanterre et vous pouvez également tenter votre chance ici

L’ouvrage a l’avantage de couvrir l’ensemble des conseils que je vous donne dans la partie « Analyse du sujet » de cet article.

Essai sur le don de Marcel Mauss.

Ce classique de l’anthropologie et des sciences sociales met en évidence une organisation sociale où le lien n’est pas régi par des relations et interactions marchandes ou économiques. Commander l’ouvrage ici.

La grande Transformation, de Karl Polanyi

Cet ouvrage, mêlant les approches historiques, anthropologiques et sociologique que l’économie de marché est une construction sociale et non pas un fait naturel.

Il théorise également le concept des marchandises fictives (le travail, la terre et la monnaie) et les concepts d’économie encastrée et désencastrée qui pourront être avantageusement mobilisés par le sujet.

Commander l’ouvrage ici

Comment intégrer Sciences Po Lyon en 2ème année ?

Comment intégrer Sciences Po Lyon en 2ème année ?

Sciences Po Lyon a créé depuis 2018 un concours spécifique pour intégrer l’IEP en deuxième année. Le concours s’intitule « concours sciences sociales » et ouvre 50 places pour de nouveaux étudiants.

Mon analyse du thème 2025 et mes conseils de lecture sont accessibles dans cet article

Qui peut intégrer ce concours?

Le concours d’entrée en deuxième année est ouvert aux étudiants ayant 60 ECTS en fin d’année universitaire (Le concours se déroule en mars, vous devez avoir validé les 60 ects en juin).

Le public visé est essentiellement les étudiants ayant suivi un parcours en sciences sociales. Les cursus universitaires étant très variés, tous comme le nombre de disciplines rattachées aux sciences sociales, il peut convenir à un grand nombre de candidats :

  • Les élèves de classes préparatoires aux grandes écoles :
    • Hypokhâgne et khâgne : tous les élèves de classes préparatoires littéraires ont des matières liées aux sciences sociales (histoire et géographie pour les prépa littéraires A/L , histoire, géographie, économie et sociologie pour les classes préparatoires B/L lettres et sciences sociales).
    • Étudiants en classe préparatoire aux écoles de commerce (prépa ECE et ECS) : un enseignement en histoire économique, géographie et sociologie est proposé aux étudiants et sert de base pour réussir le concours sciences sociales.
  • Les élèves issus de cursus en sciences sociales en université. Il peut recouvrer les disciplines suivantes :

Quelles sont les épreuves et le programme?

Les modalités pratiques liées au concours « sciences sociales » sont décrites sur le site internet dédié.

Ce concours a une particularité intéressante. Il est en effet composé de deux épreuves axées autour d’un thème commun, et d’une épreuve de langue.

Deux épreuves sur le thème commun :

  • une épreuve sur ouvrage : le jury choisi un ouvrage en lien avec le thème retenu, que le candidat devra lire et étudier. L’épreuve consiste en 3 questions sur l’ouvrage et/ou le thème (et bien sur les liens entre l’ouvrage et la littérature en sciences sociales dédiée à ce thème). Cette épreuve dure 2 heures et a un coefficient 3.
  • Une épreuve de dissertation de sciences sociales sur le thème retenus. L’épreuve dure 3 heures et a également un coefficient 3.
  • Une épreuve de langue (compréhension écrite, synonymes, essai). L’épreuve dure 1h30 est a un coefficient 2.

Le thème retenu pour cette année est « Marchés et coordination sociale » et l’ouvrage à étudier est suivant :

La société du matching, de Melchior Simioni et Philippe Steiner 2024; Pages : 174; Collection : Essai; Editeur : Presses de Sciences Po. ISBN : 9782724642605 au prix de 16€. Commander l’ouvrage ICI 

La société du matching
Commander l’ouvrage

Le concours aura lieu en mars 2025.

Comment réussir le concours d’entrée en 2ème année? Nos conseils

1) Anticiper vos démarches et vos révisions

Le concours d’entrée en deuxième année ayant lieu en mars, les inscriptions doivent être finalisées en janvier ou février. Je vous conseille de noter dès à présent les dates (date de concours, date limite d’inscription) dans vos agendas afin de pouvoir anticiper au maximum les sujets liés à la logistique (réservation du logement et/ou des moyens de transports), à l’inscription au concours etc.

Autre point important, les concours d’entrée aux instituts d’études politiques attirent beaucoup de candidats, et la totalité d’entre eux va acheter l’ouvrage à étudier pour le concours. L’éditeur de l’ouvrage peut vite se retrouver en rupture de stock, surtout pour des ouvrages universitaires traditionnellement tirés à peu d’exemplaires. Je vous conseille également de commander au plus vite l’ouvrage afin d’éviter des délais engendrés par une rupture de stock, et pouvoir commencer la lecture.

Commander l’ouvrage du concours 2025 dès à présent ICI.

2) S’efforcer d’adopter une approche pluri-disciplinaire

Même si les thèmes choisis par le jury peuvent avoir une dominante en terme de rattachement disciplinaire, il ne faut pas oublier que le concours s’intitule « sciences sociales ». Je vous invite donc à ne pas limiter vos révisions à une seule spécialité, même si elle semble particulièrement étudiée par une discipline en particulier. La richesse des sciences sociales réside en effet dans le croisement des approches et des angles de vue pour analyser un phénomène.

Par exemple, le thème « pauvreté » est a priori surtout étudié par la sociologie avec de nombreux ouvrages et études liées à ce sujet. Cependant, les autres disciplines des sciences sociales ont de nombreux éclairages à faire valoir sur ce sujet :

  • Économie : approches théorique de la pauvreté (marché du travail), analyse des inégalités (voir les travaux de Thomas Piketty par exemple)
  • Sciences politiques : analyse des politiques publiques à destination des pauvres, participation politiques des pauvres (voir les travaux de Daniel Gaxie sur le cens caché par exemple),
  • Géographie : répartition spatiale des pauvres, flux de population pauvres
  • Histoire : histoire de la pauvreté, de son acceptation par la société (étudier par exemple l’histoire des workhouses au Royaume-Uni).

Il est donc nécessaire de mixer les approches disciplinaires pour obtenir une note correcte. Pour vous distinguer et avoir une excellente note, appuyez-vous sur votre/vos spécialités en détaillant les approches sur lesquelles vous avez le plus de connaissances.

3) Ne pas limiter ses révisions aux thèmes abordés dans l’ouvrage choisi

Le fait que deux épreuves portent sur le même thème peut porter à confusion les candidats. Le livre porte généralement sur une partie, voire une sous-partie du thème étudié. Il faut donc éviter de se focaliser uniquement sur le thème de l’ouvrage mais le mettre en perspective de l’ensemble du thème étudié. Par exemple, sur le thème « pauvreté« , le livre à étudier porte uniquement sur les pauvres jeunes et sur la politique sociale. Une préparation solide pour le concours nécessite de préparer le thème dans son ensemble et de ne pas se limiter aux aspects étudiés dans l’ouvrage.

Sur le thème « Marchés et coordination sociale”, au programme du concours 2025, il faudra travailler le thème dans son entièreté, d’un point de vue économique et sociologique, et non pas se limiter au thème traité dans l’ouvrage.

Cela demande de considérer le thème comme étant un thème de culture générale ou de questions contemporaines. Je vous conseille sur ce point de partir de la feuille blanche pour planifier vos révisions sur ce thème.

4) Replacer l’ouvrage à étudier dans la littérature globale du thème

Les attendus pour un concours d’entrée en 2ème année ne sont pas les mêmes que pour un concours d’entrée en 1ere année. En particulier, le jury sera particulièrement attentif sur une épreuve sur ouvrage que le candidat puisse mettre en perspective l’ouvrage dans les grands enjeux et débats théoriques et pratiques du thème étudié.

Dans ce cadre, il me semble important de réfléchir aux éléments suivants lors de votre lecture :

  • Quels sont la/les contributions de cet ouvrage au thème étudiés ?
    • Apporte t il une confirmation/infirmation d’une théorie?
    • Décrit il un phénomène nouveau?
  • Quelle est la vision ou le courant théorique (l’école de pensée, ou la philosophie) dans lequel s’inscrit l’ouvrage ?
  • La thèse défendue dans l’ouvrage a t elle des contradicteurs ou des opposants ? Quels sont ils ?
  • Quelles sont les limites éventuelles de la thèse défendue dans l’ouvrage ? Les limites méthodologiques?

Une véritable préparation doit intégrer ses éléments pour que vous puissiez argumenter au sujet de l’ouvrage étudié.

Concrètement, je vous conseille de faire 3 lectures de l’ouvrage à étudier :

  • une première lecture normale, sans prise de note,
  • une deuxième lecture visant à ficher l’ouvrage, à réaliser une fiche de lecture complète, suivant le plan de l’ouvrage.
  • une troisième lecture visant à répondre et à documenter les éléments de problématisation repris plus haut.

5) Ne pas négliger l’épreuve de langue

Le risque sur un concours de ce type est de se focaliser sur le thème étudié, qui par définition est très vaste et demande beaucoup de travail (plusieurs lectures d’un ouvrage, connaitre en détail un thème de concours…). Néanmoins, il ne faut pas négliger l’épreuve de langue, même si son coefficient est le moins important (coefficient 2 contre coefficient 3 pour chacune des deux autres épreuves).

En effet, la majorité des concours de Sciences Po et des Instituts d’Études Politiques se jouent sur la note en langue, qui est une matière extrêmement discriminante. L’écart entre le dernier candidats admis et le candidat suivant est généralement très mince (voir les rapports de jury). Je vous recommande donc de ne surtout pas prendre l’épreuve de langue à la légère.

Si vous passez également ou avez passé le concours commun, l’épreuve est exactement la même. Appuyez vous sur le travail réalisé dans ce cadre pour gagner du temps !

Concours d’entrée à l’IEP de Lyon 2024 – 2eme année – conseil de lecture sur le thème des inégalités

Concours d’entrée à l’IEP de Lyon 2024 – 2eme année – conseil de lecture sur le thème des inégalités

Comme tous les ans, Sciences Po Lyon a dévoilé le programme du concours d’entrée en 2ème année. Le concours est constitué de 3 épreuves : 

  • une dissertation de sciences sociales 
  • une épreuve sur ouvrage
  • une épreuve de langue

La dissertation et l’épreuve sur ouvrage porteront cette année sur le thème des inégalités. Il s’agit d’un thème central des sciences sociales et qui est abordé par la quasi totalité des sciences sociales : économie, sociologie, sciences politiques, géographie, histoire… En fonction de votre parcours et de vos appétences, je vous invite donc à tirer  profit de vos connaissances et de vos études dans ces matières. La diversité des approches méthodologiques et en termes de disciplines académiques est toujours particulièrement valorisée par les jurys des Instituts d’Etudes Politiques. 


Epreuve sur ouvrage – les inégalités


L’ouvrage à lire est Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, de Céline Bessière et Sibylle Gollac, paru en 2022. Il s’agit d’un ouvrage de sociologie, avec une approche ethnographique (entretiens) et également statistique de leur champ d’étude (les inégalités économiques et leur reproduction au sein de la famille). Pour aborder l’épreuve, je vous conseille quelques étapes de travail : 

  • Étape 1 : lire l’ouvrage d’un bloc, sans prise de note. Laissez vous porter par la lecture et la démonstration. 
  • Étape 2 : réaliser une deuxième lecture en réalisant votre fiche de lecture. Pour réaliser la fiche de lecture, vous devez suivre le plan de l’ouvrage, retranscrire l’argumentation et la synthétiser et noter les exemples marquants utilisés par les auteures. L’objectif est de maîtriser l’architecture de l’ouvrage, les arguments et la démonstration, ainsi que le matériel sociologique utilisé pour la démonstration (ex. une analyse statistique, une référence à un entretien etc.) 
  • Étape 3 : se projeter par rapport au sujet, aux arguments etc. Identifier les recherches similaires, les références des auteurs, les courants de pensée sous jacents ou en opposition etc. C’est certainement la partie la plus ardue de votre préparation mais qui est essentielle. 

Dissertation de Sciences Sociales – Les inégalités


Le thème des inégalités est un thème central des sciences sociales et de nombreuses références, disciplines et courants de pensée peuvent être convoquées. Je vais délivrer quelques conseils de lecture qui vous seront utiles.

 

Le Grand Dossier sur les inégalités

Le site de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon présente de nombreuses ressources en sciences sociales, et parmi celles-ci il existe un “grand dossier” sur le thème des inégalités avec de nombreux articles disponibles. Il est accessible ici 

Parmi les articles de ce dossier, il y a d’ailleurs une présentation des travaux de Céline Bessière et Sibylle Gollac et une vidéo d’une conférence de présentation de leurs travaux. Celle-ci a été réalisée avant la publication de leur livre mais elle reprend un certain nombre de concepts clé tels que les comptabilités inversées sexistes. 

Je vous invite à regarder la conférence et à lire tous les articles de ce dossier, qui vont permettront de constituer des références variées sur le sujet. Attention cependant, pour le concours de Sciences Po vous devez être en capacité de citer l’article scientifique ou l’ouvrage dans lequel l’auteur a développé telle ou telle idée. Il vous faudra donc retrouver les références originales et les apprendre (elles sont directement citées dans une partie des articles). 

Les références sur les inégalités

Sur le thème des inégalités, vous devez ensuite maîtriser les travaux de Thomas Piketty et de son ouvrage majeur Le Capital au XXIème siècle. L’ouvrage est long et comporte de nombreuses parties descriptives sur l’évolution dans le temps des inégalités, mais c’est l’ouvrage majeur sur ce thème. En terme d’attendu, vous devez pouvoir maitriser les grandes phases des évolutions des inégalités dans le temps, ainsi que les 2 lois fondamentales du capitalisme qu’il énonce et leur impact sur la dynamiques des inégalités. 

En termes de références, vous devez être en capacité de mobiliser les travaux de Karl Marx. Alexis de Tocqueville (De la Démocratie en Amérique) peut également être utile, même si pour ces deux auteurs classiques, je pense que vous pouvez sans problème vous passer de lire leurs ouvrages et vous baser sur une bonne synthèse. 

Je vous conseille en revanche de lire des ouvrages de synthèse sur la sociologie des classes sociales et la sociologie des inégalités (voir l’ouvrage de Olivier Galland et Yannick Lemel). Sur l’aspect économie, outre les travaux de Piketty je vous invite à travailler sur les travaux liés à la justification économique des inégalités (comment la sciences économiques et ses différents courants les justifient), ainsi qu’aux sujets de philosophie politique et de justice sociale (les travaux de Rawls notamment).

Comment obtenir une note supérieure à 15 au concours des IEP ? Caractéristiques des (très) bonnes copies.

Comment obtenir une note supérieure à 15 au concours des IEP ? Caractéristiques des (très) bonnes copies.

Si la moyenne requise pour intégrer un Institut d’Études Politiques est relativement stable d’une année à l’autre (la barre d’admission est généralement comprise entre 11/20 et 12/20), un des meilleurs moyens d’être admis consiste à performer largement dans une/des matière(s) et d’obtenir des notes proches de la moyenne dans les autres matières.

Mais pour cela, encore faut-il parvenir à obtenir une très bonne note dans une des matières !

Je vous propose d’analyser avec vous quelques clés d’une bonne copie. Pour cela, je m’appuierai en particulier sur ma copie au concours d’entrée de Sciences Po Lille, où j’ai obtenu 16/20. Le sujet était « Nous ne croyons pas ce que nous savons » (Citations de Jean – Pierre Dupuy, dans Pour un catastrophisme éclairé). Vous pouvez obtenir celle-ci ici (et en plus, vous contribuerez aux frais de fonctionnement du blog 😉 ). A l’époque, l’épreuve était une épreuve de culture générale, sans programme, mais les enseignements restent valables.

1) Les meilleures copies ne sont pas parfaites … et peuvent même comporter des erreurs !

Le premier point important à souligner est le fait que votre travail le jour du concours est limité dans le temps. Vous disposez de quelques heures (3 pour l’épreuve de questions contemporaines du concours commun) et le jury ne s’attends bien évidemment pas à un travail parfait. Vous n’êtes pas tenu à avoir compris en profondeur tous les aspects du thème et à rendre une copie parfaite, avec 50 références, etc. Si je reprends l’exemple de ma copie au concours d’entrée de l’IEP de Lille, qui sert de fil rouge à cet article, elle a quelques défauts importants :

  • Un plan assez basique (Le fameux « Plan Sciences po » : un plan en 2 parties et 2 sous parties, avec une logique dialectique) : Il consistait en une première partie qui démontrait que en effet « nous ne croyons pas ce que nous savons », et une deuxième partie qui insistait au contraire sur le fait le savoir et la croyance sont liés. Pour faire bref, c’était un plan Oui/Non qu’on vous déconseille souvent de faire si vous avez la possibilité d’en trouver un autre. J’avais tout de même essayé de masquer ce plan Oui/non en annonçant dans la première partie que savoir et croyance procèdent de deux logiques opposées (en accord avec le sens de l’auteur de la citation), et dans la deuxième que la citation de l’auteur pouvait être comprise comme un regret.
  • Un traitement du sujet un peu déconnecté de l’auteur et de la problématique de l’ouvrage dont est tiré la citation. Je ne connaissais en effet pas l’auteur, et encore moins l’ouvrage en question. J’ai donc choisi d’axer ma problématique et ma réflexion uniquement sur le contenu de la citation, et j’ai abordé le sujet sous un angle philosophique, comme un sujet sur la croyance et le savoir. J’avais compris, au vu du titre de l’ouvrage, que la citation devait porter sur les catastrophes (je pensais en particulier aux catastrophes écologiques), mais ne connaissant ni l’auteur, ni le sujet précis du livre, j’ai choisi de ne pas spéculer sur cet aspect. Je pense que si j’avais fait le lien avec l’auteur, ma note aurait certainement été encore meilleure.
  • Une copie avec quelques erreurs. A la relecture de ma copie, j’ai en effet constaté que j’avais fait plusieurs erreurs dans la copie, et le correcteur en a relevé certaine. Ainsi, je m’appuie dans ma copie sur l’auteur Auguste Comte, mais j’orthographie mal son nom, que j’écris Compte, ce que le correcteur a vu. Plus tard dans la copie, je cite Blaise Pascal (« Suivez ceux qui cherche la vérité et fuyez ceux qui la trouve ») mais au lieu d’écrire « vérité », j’écris « réalité ». Cette erreur n’a pas été soulignée par le correcteur, mais il l’a peut être vue. A noter cependant, ces erreurs ne sont pas des contresens ou des références citées mais sans lien avec le sujet, ce qui explique qu’elles n’aient pas été pénalisantes.

Vous l’avez compris, votre copie n’a pas besoin d’être parfaite pour obtenir une bonne note.

2) Les bonnes copies sont généralement simples et claires

Une des caractéristiques qui frappe le plus lorsqu’on lit de très bonne copie, par exemple celles mises en évidence dans les rapports de jury, est leur apparente simplicité. On a une impression de fluidité, et de simplicité dans le raisonnement et dans le développement de l’analyse et des arguments. Ce résultat est néanmoins compliqué à obtenir. D’abord parceque cela nécessite d’avoir bien compris et problématisé le sujet. Ensuite, parceque cela demande d’avoir travaillé son écriture (les tournures de phrases, les connecteurs logiques, la manière de citer les auteurs et les références utilisées).

Sur ces deux points, le meilleur moyen de progresser est de s’entrainer. Pour la partie problématisation, je vous recommande de prendre des exemples de sujets (j’ai fait quelques articles à ce sujet sur le blog, par exemple sur le thème de questions contemporaines « Le secret« ) et de les traiter en condition de temps réelle et en allant jusqu’à l’écriture de l’introduction (soit analyse du sujet, problématisation, mise en place du plan et rédaction de l’introduction).

Pour le travail de votre écriture, là encore, si ce n’est pas votre force, je vous recommande de vous entrainer à écrire ou mieux, à vous relire et à ré-écrire. Vous avez certainement dans votre cursus scolaire des travaux ou des copies pour lesquels vos enseignants vous ont fait remarqué que votre style n’est pas bon.) L’idée sur ce point est de vous concentrer sur la rédaction des idées déjà développées, sans vous occuper du fond, mais uniquement de la forme. Pour savoir si le style est bon ou est perfectible, vous pouvez ensuite au choix, soit vous faire relire par une tierce personne qui a un style plus travaillé, soit relire vos phrases à voix haute (on s’aperçoit généralement plus facilement de lourdeurs de style comme cela, en tout cas, c’est comme cela que je procède).

Lorsque vous êtes en train de rédiger votre développement, mieux vaut parfois effectuer des « relectures intermédiaires » qui peuvent vous permettre de fluidifier vos raisonnements et les enchaînements de phrases. Cela peut vous permettre également d’être au clair sur votre démonstration (par exemple, j’avais des difficultés à équilibrer le nombre d’exemples utilisés dans mes sous-parties et j’étais parfois à court d’exemples pour la dernière sous-partie et cela m’a permis de régler ce problème).

Le dernier point pour donner à votre lecteur une impression de fluidité et de soigner vos transitions. Celles-ci ne sont des petites conclusions. Elles servent à passer d’une idée à une autre. Je conseille, lorsque c’est possible, d’identifier un exemple qui illustre les deux idées entre lesquelles vous souhaitez faire une transition. Ainsi, vous pourrez facilement, par cet exemple passer d’un paragraphe à l’autre.

3) Les bonnes copies reposent sur une réflexion et une argumentation solide

La dernière caractéristique des très bonnes copies est que celles-ci sont le résultat d’une réflexion pertinente par rapport au sujet posé. Il est en effet particulièrement important de distinguer deux choses :

  • Le programme de l’épreuve / la matière
  • Le sujet du concours

Le jury du concours vous évaluera en effet uniquement sur votre réponse au sujet qui vous est posé, et non pas sur votre maitrise ou votre connaissance du programme. C’est une des différences principales avec les épreuves du baccalauréat, où votre correcteur valorise également en partie votre connaissance du programme.

Cela veut dire concrètement que le correcteur vous pénalisera si vous mobilisez des connaissances qui ne sont pas réellement liées au sujet, et s’il sent que vous voulez « à tout prix » plaquer des connaissances et/ou des références.

Si vous souhaitez des conseils sur la manière de bien répondre au sujet, je vous conseille de lire mon article relatif à l’introduction. Une fois que vous avez réalisé l’ensemble des étapes que je décris dans l’article, je vous invite à structurer votre raisonnement comme suit : Une idée par paragraphe ou partie, étayée par plusieurs arguments, eux même illustré par des exemples.

L’avantage de considérer les parties et les sous-parties comme étant une idée (et une seule, même si elle peut être décomposée en sous-idées) est que cela peut vous aider à construire votre plan et votre raisonnement. En effet, chacune de vos parties apportera alors un élément de réponse à votre problématique.

Dernière piste enfin, travailler sur les références que vous mobilisez (leur pertinence, leur originalité, et la manière de les mettre en valeur)

Concours Sciences Po : comment bien démarrer son année ?

Concours Sciences Po : comment bien démarrer son année ?

C’est bientôt la rentrée des classes et j’espère que vous avez passé un été reposant ! Je vous propose aujourd’hui un article pour vous donner des clés dans l’organisation de votre travail pour atteindre votre objectif : décrocher le concours de Sciences Po

Conseil n° 1 : Fixez vos objectifs et planifiez vos révisions en conséquence

Le premier conseil peut sembler trivial à première vue, mais il est trop souvent négligé par de nombreux lycéens et étudiants, quels que soient leur niveau. Je pense que le début d’année scolaire est la période à laquelle vous devez vous poser la question de savoir ce que vous souhaitez accomplir en terme d’orientation, de concours et d’objectifs concrets. Il faut que vous soyez très vite au clair avec vos principaux objectifs pour que vous puissiez vous mettre en ordre de marche pour les atteindre.

Très régulièrement, des lycéens ou étudiants décident de se mettre à préparer sérieusement les concours des Instituts d’Études Politiques à partir de janvier ou février alors que les concours sont en mai ou juin. Ils perdent ainsi de précieux mois de préparation et partent désavantagés par rapports aux candidats qui se préparés de longue date. Et compte tenu du niveau d’exigence des concours, cela peut être rédhibitoire.

Par exemple, je reçois des questions liés à l’orientation parfois très tard dans l’année : « Dois-je privilégier ma préparation aux concours de Sciences Po ou mes révisions du bac ? », « Dois-je choisir d’aller en hypokhâgne dans tel lycée réputé ou intégrer un IEP? » etc. Ces questions peuvent être légitimes au fur et à mesure que vous échangez et vous renseignez sur les formations. Cependant, tous ces questionnements risquent de « parasiter » vos révisions, d’affecter votre préparation voire votre motivation. Pour vous donner un exemple, en classe préparatoire, lorsque je préparai les concours des IEP, j’ai perdu beaucoup de temps et d’énergie en changeant d’objectifs en cours d’année. Je cherchai initialement à intégrer Sciences Po, j’ai ensuite décidé de me concentrer sur le concours de Normal Sup, en échouant du coup aux deux concours.

Je vous conseille donc de vous laisser au maximum jusqu’à fin septembre pour vous interroger sur ce que vous souhaitez préparer, en priorisant éventuellement vos différents choix (Ex. Objectif n°1 : décrocher le concours de Sciences Po Paris, Objectif n°2 : décrocher mon voeu n°1 au concours des IEP de province, Objectif n°3 : décrocher le bac avec une mention « très bien »). Ensuite, écrivez (physiquement, sur un carnet ou sur un post-it au dessus de votre bureau par exemple) vos différents objectifs. Le fait d’écrire clairement ce que vous souhaitez devrait vous éviter de remettre en cause régulièrement vos objectifs (comme si vous aviez signé un contrat avec vous-même).

Ensuite, au regard des objectifs que vous avez fixé, vous serez en capacité de prioriser et de planifier vos activités et vos révisions durant votre année scolaire.

Conseil n°2 : Organisez votre charge de travail et de révisions de manière continue et équilibrée

Le deuxième conseil découle naturellement du premier. Si vous êtes aligné et au clair avec vos objectifs, vous allez naturellement travailler pour les obtenir. Vous souhaitez intégrer un IEP mais êtes un peu faible en langue vivante ? Il vous faudra donc planifier des plages d’apprentissage de vocabulaire, de la lecture/traduction d’articles de presse, etc.

Votre planning de révision doit être la conséquence des objectifs que vous souhaitez atteindre. Si le concours que vous visez comporte une épreuve d’histoire, il faut que vos révisions soient organisées de manière à être prêt le jour des épreuves écrites. Un écueil souvent rencontré par les candidats est en effet de préparer en priorité les matières qu’on aime particulièrement, et non celles qu’il faudrait travailler pour atteindre le concours.

Pour cela, il est important de travailler tout au long de l’année. Cela vous donnera le temps de renforcer vos points faibles (avec de l’organisation, il est largement possible de devenir bon ou a minima moyen dans une matière où vous être traditionnellement en difficulté). Pour vous donner un exemple me concernant, j’avais des difficultés en langues, qui m’ont fait rater plusieurs fois les concours de Sciences Po. L’année où j’ai décroché Sciences Po Lille, j’ai obtenu 14,5/20 en anglais, qui était l’année d’avant mon point faible (j’obtenais régulièrement des notes inférieures à 6/20, et rarement au dessus de 8/20).

Cette année-là, j’avais pris l’habitude, chaque semaine (c’était le mercredi, je m’en souviens encore) de rédiger une page en anglais sur 3 sujets d’actualité (environ 10 lignes par sujet). Si on exclut les semaines de vacances, cela correspondait à environ une centaine de sujets (environ 3 sujets sur 30 semaines) pour lesquels j’avais du me tenir informé de l’actualité du monde anglo-saxon, rechercher (et retenir) le vocabulaire associé, rédiger et améliorer ma syntaxe et ma grammaire. A la fin de l’année scolaire, ce travail représentait environ 1 heure de travail hebdomadaire. Plus que le volume de travail réalisé, c’était avant tout la régularité de celui-ci qui a payé dans mon cas.

Quelle que soit la matière concernée, il est donc important de découper le programme pour réaliser votre programme de révision pour réussir Sciences Po.

Conseil n°3 : Entrainez-vous en condition de concours

Un autre écueil important rencontré par beaucoup de candidats est de concentrer leurs plages de révisions sur la rédaction de fiches. Celles-ci sont un outil utile pour assimiler le programme et gagner du temps dans la dernière ligne droite avant le concours. Cependant, trop souvent, les candidats réalisent un programme de révision qui conduit à ficher l’ensemble du programme pour la date du concours.

Les fiches vous permettent uniquement de maitriser le programme, mais en aucun de répondre aux autres attendus du jury. Le concours des IEP ne demande pas de vérifier que vous connaissez un programme défini (au contraire du bac). Il vise à sélectionner les meilleurs candidats.

Pour cela, il est impératif de vous entrainer en condition réelle : avec les contraintes de temps réelle, sans recours aux fiches etc etc. Même si vous n’êtes pas prêt (au sens où vous ne maitrisez pas encore tout le programme), le travail en condition réelle vous serez particulièrement utile puisqu’il vous permettra de progresser sur la manière d’aborder les sujets, de problématiser…

Si vous n’avez pas forcément 3 heures devant vous pour réaliser un sujet de questions contemporaines blanc en entier, vous pouvez réaliser uniquement les étapes d’analyse du sujet, de problématisation, de rédaction du plan, de l’introduction et de la conclusion sur un créneau d’1 heure à 1h15.

Attention néanmoins, je vous recommande également de vous entrainer selon les vraies conditions de concours afin que vous puissiez créer des automatismes pour rédiger l’intégralité de votre copie sur le temps imparti. Rappelez vous bien qu’une copie inachevée sera fortement pénalisée !

Je poste régulièrement des idées de sujets (pour le thème du « secret« , par exemple) dont vous pouvez vous inspirer pour vous entrainer en condition réelle.

Idées de sujet sur le thème « Mobilité sociale »

Idées de sujet sur le thème « Mobilité sociale »

J’ai été contacté par plusieurs d’entre vous pour faire un article sur des idées de sujets sur la thème de la « Mobilité sociale ». Ce thème est au programme du concours d’entrée en deuxième année à Sciences Po Lyon.

Le concours était initialement prévu le 14 mars, mais a été décalé suite à l’épidémie de Covid-19. La date du concours n’a pas encore été communiquée à ce jour.

Pour rappel, mes conseils de lecture pour le concours commun d’entrée en deuxième année sont disponibles dans cet article.

Si vous êtes inscrit à ce concours, il n’y a aucune certitude sur le maintien ou non de ce concours, compte tenu du contexte actuel. Vous pouvez néanmoins continuer de vous préparer en vous entrainant sur des sujets qui pourraient tomber. Vous en trouverez quelques exemples ci dessous.

L’ascenseur social est-il en panne ?

Les catégories socio-professionnelles sont elles une catégorie d’analyse pertinente (ou suffisante) pour analyser la mobilité sociale ?

Y a t il encore une mobilité sociale ascendante ?

Quels sont les facteurs pouvant expliquer la faible mobilité sociale ?

Pourquoi les inégalités perdurent elles entre générations ?

Peut on parler d’une baisse de la mobilité sociale ?

Idées de sujets sur les thèmes « La guerre » et « L’image »

Idées de sujets sur les thèmes « La guerre » et « L’image »

Vous avez été nombreux à me demander par mail ou via les commentaires des idées de sujets sur les thèmes de questions contemporaines du concours 2020 de l’IEP d’aix (concours d’entrée en deuxième année). Pour rappel, les thèmes sont cette année « la guerre« , et « l’image » (voir mes conseils de lecture dans cet article).

Et vous avez parfaitement raison puisque s’entrainer (en condition réelle) est le meilleur exercice pour acquérir les bonnes compétences pour intégrer un Sciences Po. Si vous n’avez pas le temps de bloquer plusieurs heures pour réaliser entièrement le sujet (jusqu’à la rédaction complète d’une copie), je vous conseille a minima de réaliser les étapes d’analyse du sujet, de problématisation, l’ébauche de plan et la rédaction de l’introduction.

Idées de sujets croisés

Comme souvent, les thèmes de questions contemporaines peuvent donner lieu à des sujets croisés, auquel il est intéressant de se préparer avant le concours. Je vous en propose trois. Les deux premiers sujets sont attendus, mais le troisième est un peu moins dans le thème de l' »image ». Cependant, la question de l’opinion publique (un sujet régulièrement abordé en science politique ou en culture générale) permet de mobiliser des réflexions liées à l’image et ses perceptions.

1/ La guerre de l’image

2/ L’image est-elle une arme ?

3/ Peut-on gagner une guerre sans gagner l’opinion publique?

Idées de sujets sur le thème de la guerre

Y a-t-il des guerres légitimes?

Qui gagne les guerres?

Comment sortir de la guerre? [ Ce sujet a été donné en histoire au concours de Sciences Po Paris, sur lequel j’ai fait une analyse. Il a beaucoup de résonances contemporaines avec les difficultés des puissances occidentales à sortir des lieux de conflits récentes ]

Peut on vraiment gagner une guerre?

Les nouvelles guerres/guerres sans armes/sans soldats/sans victimes.

Idées de sujets sur le thème de l’image

Faut-il sauver les apparences ?

Peut-on encore maitriser son image ? / Possède-t-on encore son image ?

Les images montrent-elles toujours la réalité ?

Conseils de lecture sur le thème de la « Guerre » et de « l’image » pour l’épreuve de questions contemporaines au concours d’entrée en 2ème année de Sciences Po Aix

Conseils de lecture sur le thème de la « Guerre » et de « l’image » pour l’épreuve de questions contemporaines au concours d’entrée en 2ème année de Sciences Po Aix

L’Institut d’Études Politiques d’Aix en Provence a dévoilé il y a peu les thèmes et le calendrier du concours d’entrée en seconde année pour 2020. Le concours aura lieu cette année le samedi 28 mars.

Initialement prévu le même jour que le concours de Sciences Po Lyon en deuxième année (concours sciences sociales, sur lequel je vous ai fais un article accessible ici), une date plus adaptée a finalement été adoptée. Il aurait en effet été curieux que les deux IEP ne se concertent pas pour permettre aux étudiants préparant les concours d’entrée de passer les deux concours.

Pour rappel, le concours d’entrée en 2eme année de Sciences Po Aix présente la particularité de disposer, comme le concours commun en 1ere année, d’une épreuve de dissertation en questions contemporaines avec deux thèmes.

Les thèmes pour le concours 2020 sont :

« La Guerre » et/ou « l’image »

Comme pour les autres années et les autres concours, je vous propose un article sur mon avis et les conseils de lecture pour réussir au mieux cette épreuve.

Le thème de « La Guerre »

C’est un thème intéressant et qui touche à la fois à la philosophie, aux relations internationales, à la science politique et à l’histoire. Parmi les questions intéressantes à se poser, j’en retiens quelques unes : qu’est ce qu’une guerre ? (ou quelles sont les mutations que connaissent les guerres ? cf. les cyber guerre, la guerre « économique » etc etc), ou pourquoi les guerres persistent elles dans un monde où la mondialisation et la multiplication des échanges devraient faire baisser la conflictualité ?

Parmi les références philosophiques à invoquer, vous pouvez étudier la doctrine du « doux commerce » de Montesquieu, le concept de « guerre juste » de Thomas d’Acquin ou encore Kant et son projet de paix perpétuelle. Il est souvent peu conseillé de lire et de ficher les œuvres philosophiques pour préparer efficacement le concours de Sciences Po  car vous risquez d’y passer beaucoup de temps, pour un bénéfice pas évident. Je vous recommande d’étudier ces théories via des synthèses ou fiches de lecture.

Clausewitz, De la Guerre

Un des auteurs centraux du thème de la guerre est Clausewitz et son ouvrage De la Guerre, mais tous les chapitres ne seront pas utiles pour le concours. Je vous recommande de lire et de ficher uniquement les Livre 1 et 2. Le livre 1 (intitulé « De la nature de la guerre ») analyse le concept de guerre, et le livre 2 (intitulé « de la théorie de la guerre » analyse l’intérêt et les limites d’une théorie de la guerre).

Acheter le livre ici

Sun Tzu, L’art de la Guerre

C’est un ouvrage majeur de la stratégie militaire orientale et occidentale. Il s’agit d’un ouvrage court, découpé en 13 chapitres, dans lequel l’auteur analyse à chaque fois, de façon rationnelle, une des dimensions de la guerre. L’auteur considère que la guerre est nécessaire à la survie des États mais doit être envisagée au regard des coûts qu’elle engendre (économiques, moraux, politiques…).

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Bruno Tertrais, La guerre

Les livres de la collection « Que sais-je » sont bien connus des étudiants et présentent des synthèses courtes et efficaces pour maîtriser un thème ou un sujet. C’est donc tout naturellement que je vous recommande cet ouvrage qui vous permettra d’optimiser vos révisions sur le sujet.

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Henri Barbusse, le Feu ou Erich Maria Remarque, A l’ouest rien de nouveau

Les deux livres sont des classiques de littérature sur la première guerre mondiale et vous permettront de mettre des mots et de maitriser des références sur le quotidien des soldats et la barbarie de la guerre. Si vous souhaitez une référence liée à la guerre d’Espagne, je vous conseille Pour qui somme le glas de Ernest Hemingway, et pour une référence littéraire sur la deuxième guerre mondiale, je vous conseiller Education Européenne de Romain Gary.

Acheter le feu

Acheter A l’ouest, rien de nouveau

Acheter Pour qui sonne le glas

Acheter Education Européene

Le thème de l’image

Ce thème paraît a priori plus complexe que celui de la guerre car il est plus flou, et moins facilement accessible. Il me paraît néanmoins bien plus intéressant car il pourra vous permettre d’invoquer de multiples réflexions et analyses et vous permettront d’être original dans votre dissertation, et ainsi de vous démarquer des autres candidats.

Je vous recommande néanmoins quelques livres importants de mon point de vue.

Erving Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne

C’est un ouvrage central de sociologie, qui explique comment les individus agissent au quotidien, en particulier dans leurs relations avec les autres. Il reprend la métaphore du théâtre pour expliquer les comportements des individus. Il montre que l’image qu’on renvoie est extrêmement importante pour comprendre les actions des gens.

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Pierre Bourdieu

Pierre Bourdieu a également largement contribué à l’analyse des images via ses théories sur les goûts et les styles de vie. Son ouvrage majeur « La distinction » est très volumineux et un peu dur d’accès. Je vous recommande donc deux ouvrages plus petits et plus focalisés sur deux médias de l’image. La télévision dans son ouvrage « Sur la télévision » et la photographie dans son ouvrage « Un art moyen : essai sur les usages sociaux de la photographie ».

Acheter La distinction

Acheter Sur la télévision

Acheter Un art moyen

Roland Barthes, Mythologies

Dans cet ouvrage, Roland Barthes décrypte des mythes, qu’il définit comme un outil d’idéologie. Il analyse le signifiant et le signifié des images qu’il analyse.

Acheter Mythologies

Comment faire une introduction percutante ?

Comment faire une introduction percutante ?

L’article d’aujourd’hui traite d’un sujet particulièrement important dans l’optique de la réussite de votre concours : l’introduction de votre dissertation.

C’est en effet la partie la plus délicate de votre composition. Il s’agit tout d’abord de la première impression que le correcteur aura de votre travail, et il convient donc de soigner celle-ci. Pour avoir corrigé à plusieurs reprises des copies de concours blancs, force est de constater que, à la fin de la lecture de l’introduction, le correcteur a déjà une idée précise de la fourchette de note qu’il attribuera à la copie. L’introduction est ensuite la partie de la dissertation qui révèle si les étapes d’analyse du sujet et de problématisation ont été réalisées. Une introduction sans réelle problématisation sera généralement extrêmement plate et banale à la lecture. Une introduction avec une analyse partielle ou erronée du sujet (et des mots-clés qui le compose) sera également immédiatement identifiée et décèlera un hors sujet, ou un traitement partiel de celui-ci.

1) Respectez les étapes et les attendus de l’introduction

La dissertation est un exercice qui est défini par un certain nombre de règles formelles que vous devez impérativement respecter. Ne pas suivre la forme demandée conduira le correcteur à vous sanctionner. Les attendus indispensables de votre dissertation sont les suivants : une analyse et une définition des termes du sujets, une problématique pertinente et l’annonce du plan de votre argumentation (donc de la dissertation).

a) L’accroche du sujet

L’accroche de l’introduction n’est à mon sens pas indispensable et est à réserver uniquement si vous tenez une « bonne accroche » (pertinente et originale). Mieux vaut ne pas vous forcer à intégrer une accroche plutôt que de faire une accroche banale voire inexacte (évitez les poncifs du type « de tout temps, …  » ou  » Les gens pensent généralement que … « ).

b) l’analyse des termes du sujet

Cette étape est le prérequis indispensable à la construction de votre problématique et c’est une étape qui ne doit pas être négligée. Une analyse trop rapide peut vous faire rater un aspect du sujet ou même vois conduire à un hors-sujet. À titre personnel, je recommande de passer minimum 20 à 30 minutes sur cet aspect. Une analyse rigoureuse vous permettra de plus de construire une problématique pertinente.

Le moyen que j’utilisais pour l’analyse du sujet était de réécrire l’intitulé exact du sujet au milieu d’une feuille de brouillon, et de passer en revue un à un chaque mot du sujet, sans en oublier aucun. Certains sont bien entendu beaucoup plus importants que d’autres mais cette méthode permet de n’en publier aucun. La deuxième étape était de définir chaque mot, puis de me poser les questions suivantes « pourquoi ce mot a-t-il été utilisé? » et « quel autre mot aurait pu être utilisé? ». Les éléments importants sont notés sur la feuille de brouillon et reliés au mot étudié. Cela évite d’oublier des aspects importants du sujet, et surtout cela permet de se mettre dans une posture de recherche de problématique. Le fait de se demander pourquoi tel ou tel mot a été utilisé met en effet votre esprit dans une optique de recherche de la question suivante « pourquoi le jury m’a posé cette question? ».

c) une problématique pertinente

Si votre étape de définition des termes du sujet et votre analyse de celui-ci a été faite rigoureusement, vous serez vite en capacité d’identifier pourquoi le jury vous a posé ce sujet (et pas un autre). Il y a généralement plusieurs raisons pour laquelle le jury choisit un sujet au détriment d’un autre : la première est que le sujet présente une ou des problématiques intéressantes (et le jury attends alors de vous que vous identifiiez celle-ci et proposiez une réponse argumentée et pertinente, et non pas une réponse « café du commerce »), la deuxième est que le sujet présente un ou des enjeux importants (par enjeu, je veux dire un problème plus vaste et plus important qui se cache derrière le sujet. Par exemple, derrière le thème du secret peut se cacher un enjeu plus important qui peut être les fondements de la démocratie), le troisième est que le sujet choisi doit permettre d’échelonner les notes attribuée de manière efficace (il ne faut pas oublier que le but du concours est de « trier » les candidats).

Un bon moyen de mettre en évidence une problématique est de trouver une opposition interne au sujet. Celle-ci peut provenir directement de l’intitulé du sujet si c’est une question, de l’opposition ou du rapprochement entre deux termes du sujet etc. etc.

Attention cependant aux problématiques trop évidentes ! Je vous donne un exemple de sujet : L’individu contre la société. A première vue, la problématique qui vient vite à l’esprit est l’opposition entre l’individu d’une part, et la société qui tend à le contraindre. C’est d’ailleurs certainement la problématique qui émergera de la majorité des copies. Si vous avez appliqué la méthode d’analyse du sujet que je vous ai suggéré, vous allez devoir vous pencher sur le terme « contre ». Pourquoi le jury n’a pas intitulé le sujet « l’individu et la societé »? Et surtout, que recouvre le contre? Est-il uniquement une opposition ou ne peut-on pas comprendre « l’individu contre la société » au sens d’être appuyé, d’être adossé? (je suis appuyé contre un mur, par exemple). Vous voyez bien que chaque mot du sujet peut avoir son importance et faire évoluer la problématique que vous soumettrez au correcteur.

d) L’annonce du plan

Ai-je vraiment besoin de détailler cette étape? Il faut juste expliquer en quelques phrases le plan que vous allez suivre. Je vous déconseille les très scolaires « Dans un premier temps, … « , que vous pouvez facilement remplacer par une phrase du type « Si [le diplôme peut être vu comme un facteur d’inégalités importantes sur le marché du travail], [les nouvelles formes de travail montrent que son rôle se réduit…..] » .

2) Allez à l’essentiel

L’introduction étant la partie la plus importante de votre copie, n’ayez pas peur de développer celle-ci. Vous pouvez sans problème réaliser une introduction d’une page et demi, et en tout cas jamais en dessous d’une page. Je vous conseille néanmoins d’aller à l’essentiel lors de la rédaction de celle-ci, en évitant notamment les phrases trop alambiquées. Celle-ci doit être agréable à lire, et bien souvent cela passe par des phrases courtes, bien construites et reliées entre elles par des connecteurs logiques. Deux points me semblent particulièrement importants à retenir.

Le premier est assez simple à comprendre. Votre correcteur aura certainement un paquet de copie important à corriger. Vous ne savez pas si votre copie sera la 83ème copie de sa journée, ou s’il corrige celle-ci le soir, après une longue journée. Il y a de grandes chances que de nombreux candidats utilisent des arguments similaires, des références communes etc. etc. Il est possible qu’au moment de la lecture de votre copie, son esprit soit un peu moins concentré. Écrivez donc dans un style simple pour lui faciliter la tache. Cela lui permettra de mettre rapidement en évidence que vous avez bien défini les aspects du sujet, et mis en évidence une problématique.

Le deuxième tient au fait que la fonction de l’introduction n’est pas la même que les autres parties de la dissertation. Posez-vous la question de ce qui est évalué dans votre travail ( je ferai un article détaillé à ce sujet) : -Introduction : on cherche à évaluer votre capacité d’analyse du sujet, et votre capacité à formuler un problème.

-Développement : c’est votre érudition (les connaissances, références, exemples…), ainsi que votre capacité à argumenter qui sont évalués.

-Conclusion : c’est votre capacité de synthèse qui est évaluée.

On voit bien que le but de l’introduction n’est pas de montrer que vous maitrisiez beaucoup de références, mais uniquement de montrer que vous savez mettre en évidence une problématique et cadrer le sujet. Vous pouvez (et vous devez) faire simple à ce stade de la dissertation.

3) Travaillez sur la fluidité et l’originalité

Si les deux étapes précédentes sont acquises pour vous et ne vous posent pas de problèmes particuliers, vous pouvez vous atteler à améliorer ces deux derniers points, qui vous permettront de sortir du lot. J’insiste cependant sur le fait qu’il est indispensable de maitriser l’analyse du sujet et de la problématisation avant de vouloir travailler sur ce troisième volet.

Une des complexités de la rédaction d’une bonne introduction réside dans le fait qu’il faut définir les termes du sujet et faire émerger une problématique sans pour autant que cela soit trop « mécanique ». Il est donc impératif de travailler de manière fine votre introduction et je vous conseiller de rédiger celle-ci en intégralité au brouillon, pour construire un enchainement fluide depuis la définition des termes jusqu’à la problématique. Le moyen que j’utilisais pour vérifier que mon introduction était agréable à lire était de relire celle-ci, dans ma tête, mais comme si je devais la lire devant une assemblée de personnes.

Dernière axe de progrès, enfin, l’amélioration de votre originalité, pour vous démarquer. Cela peut se faire via le choix de références, l’utilisation de citations, l’utilisation d’exemples variés et qui sortent des sentiers battus. Le but est que le jury se rappelle de cette copie qui citait Molière sur un sujet n’ayant a priori pas de liens. Vous pouvez pour cela vous aider de références littéraires ou cinématographiques (voir par exemple mon article sur les références sur les révolutions ou le secret qui incluent des œuvres littéraires ou mon article sur les films : réviser l’épreuve de questions contemporaines avec quelques films ), en faisant par exemple une fiche avec les citations qui peuvent être utiles.

Le programme du concours d’entrée en 2ème année de Sciences Po Lyon

Le programme du concours d’entrée en 2ème année de Sciences Po Lyon

C’est la rentrée et c’est donc le moment pour les Instituts d’Études Politiques de dévoiler les programmes des concours d’entrée spécifiques (hors concours communs du réseau scpo). Sciences Po Lyon a publié il y a peu le programme de ce qui sera en 2020 la 3ème édition du concours d’entrée en 2ème année ou concours ‘Sciences Sociales ».

Le concours 2020 aura lieu le 14 mars 2020 à Sciences Po Lyon. La date limite d’inscription n’a pas encore été publiée par l’IEP de Lyon.

Pour 2020, les modalités générales du concours ne changent pas et les conseils que je vous avais donné dans mon article « Comment intégrer Sciences Po Lyon en 2ème année? » restent inchangés.

En revanche, le thème qui sera à l’honneur en 2020 est un thème central des Sciences sociales, à savoir la « mobilité sociale. »

L’ouvrage au programme du concours est lié à l’analyse des mobilités sociales descendantes, à savoir le déclassement social (qu’il soit réel, ou « ressenti »), en opposition aux trajectoires d’ascension sociale. C’est d’ailleurs le titre choisi pour cet ouvrage : Le déclassement, de Camille Peugny.

Vous pouvez acheter l’ouvrage ici.

C’est un ouvrage qui est paru il y a déjà 10 ans mais qui reste une référence d’analyse de ce phénomène, et qui a connu un succès important à sa sortie.

Les conseils de révision pour le concours.

Globalement, mes conseils sont les mêmes que ceux que j’ai évoqué dans l’article consacré au concours 2019.

Vous pouvez commencer par lire cette interview de Camille Peugny à l’ENS Lyon, accessible ici

Au niveau de l’approche pluri-disciplinaire que je recommande d’adopter pour le concours, le thème des mobilités sociales est un objet d’étude principalement sociologique.

Vous pouvez tout de même ajouter une approche pluridisciplinaire :

  • économique : avec l’étude de la mobilité économique ou patrimoniale. A ce titre, je vous conseille de vous référer aux travaux de Jérôme Bourdieu sur l’étude de la mobilité patrimoniale, ou encore de Thomas Piketty (notamment son livre Le Capital au XXIème siècle). Si vous êtes « spécialisé » en économie, vous pouvez également faire appel avec succès à certains travaux sur le marché du travail et le rôle du réseau dans la recherche d’emploi et l’accès à certains postes.
  • géographique : avec l’étude spatiale des inégalités par exemple et leur rôle dans la reproduction sociale. Voir par exemple le livre d’Eric Maurin sur le Ghetto Français.

Mes conseils de lecture sur le thème de la Mobilité sociale.

1 ) Un ouvrage sur la reproduction des inégalités via l’école.

Le rôle de l’école dans la reproduction des inégalités est un sujet d’études important en sociologie, et il fait l’objet d’une littérature abondante.

Je vous recommande de lire et de ficher l’ouvrage de Pierre Bourdieu et jean-Claude Passeron, Les Héritiers, les étudiants et la culture (1964).

Pour approfondir le sujet, je vous conseille de lire une synthèse sur la sociologie de l’éducation, en particulier le repère Sociologie de l’école de Marie Duru-Bellat, qui est la sociologue française de référence sur le thème de l’éducation.

Acheter Les Héritiers ici.

Acheter Sociologie de l’école ici.

2 ) Un ou plusieurs ouvrages sur la thématique de la stratification sociale et/ou des classes sociales, et leurs dynamiques.

De nombreux ouvrages existent à ce sujet, qui est également un thème central de la sociologie. Pour préparer le concours, utilisez un manuel général de sociologie et fichez le chapitre consacré aux classes sociales.

Si vous n’avez pas déjà un manuel généraliste de sociologie, je vous recommande l’excellent Précis de Sociologie de Philippe Riutort, que vous pouvez acheter ici. Si vous êtes actuellement dans un cursus de sociologie, ce manuel sera indispensable pour vos études.

Je vous recommande également de lire deux publications de Louis Chauvel :

  • un article universitaire : « Le retour des classes sociales? « 
  • un court essai de sociologie :  » les classes moyennes à la dérive » qui étudie les dynamiques sociales à l’œuvre et le déclassement de plus e plus important de la « classe moyenne », que vous pouvez trouver ici.

3 ) Un point sur les outils de techniques de mesure de la mobilité sociale.

Un bon moyen de se distinguer des autres candidats et de montrer que vous posséder une rigueur scientifique et une connaissance des méthodes utilisées en sciences sociales est de travailler sur les outils utilisés pour mesurer la mobilité sociale.

En particulier, vous devez pouvoir expliquer ce qu’est une table de mobilité, comment elle fonctionne etc. De manière générale, l’ensemble des outils utilisés pour mesurer les inégalités et leurs évolutions (quartiles, coefficient de gini etc.), peuvent être mobilisés mais doivent également être questionné (en quoi l’outil de mesure utilisé peut influencer sur les résultats observé).

Si vous cherchez des idées du sujets sur le thème de la mobilité sociale, je vous invite à consulter mon article sur ce sujet.